Rencontre inattendue

Chapitre 1

Cela faisait des heures ou alors des jours, il ne savait plus, que Lan Xichen fuyait ses poursuivants. La Secte Wen avait osé attaquer le Recoin Nuageux, sa maison, son foyer ! Son Oncle l'avait forcé à partir pour sauver les connaissances de la Secte Lan. En jouant sur sa droiture et son tempérament juste. Lan Qiren connaissait bien son neveu, il savait que celui-ci suivrait les règles. Le voila donc entrain de fuir, comme un lâche. Parce que oui, en ce moment il se sentait tel un lâche, un couard qui fuit le danger.

Perdu dans ses pensées, il ne s'aperçût pas de l'embuscade dans laquelle il était tombé. Devant lui se tenait deux hommes, leurs épées pointés vers lui. Lan Xichen se retourna mais deux autres hommes étaient derrière lui, ainsi qu'un à droite et un à gauche. Il était cerné. Aucune issue. Il leva la tête et s'apprêtait à dégainer son épée sou s'envoler quand un premier homme tomba, mort. Une vague de panique s'empara des Wen, et un autre cultivateur s'effondra. L'un après l'autre, ils succombèrent. Tout cela s'était passé en moins de 5 secondes. Ne restait plus que Lan Xichen, debout, au milieu de 6 cadavres Wen. Il se raidi, les sens en alerte, il laissa tomber son sac, prêt pour le combat. Mais rien. Rien ne se passa, personne ne l'attaqua. Au lieu de ça, ce qui apparu devant ses yeux le laissa bouche bée, et un Lan Xichen la bouche ouverte valait son pesant d'or.

- Zewu-Jun ! lança le nouvel arrivant avant de s'incliner poliment.

- Toi ? fut tout ce que pu dire Xichen.

- Euh... Zewu-Jun, tout va bien ?

Lan Xichen reprit ses esprits et s'aperçût qu'il n'avait pas rendu son salut à son vis-à-vis.

- Mengyao, dit-il en s'inclinant en retour. Que fais-tu ici ?

Mengyao détourna le regard et ne dit rien. Xichen n'insista pas, il avait surement ses raisons. Au lieu de ça il enchaina.

- Il faut que tu partes, le mis-t-il en garde. Le Recoin Nuageux n'est plus un endroit sûr !

- Que s'est-il passé ?

- La Secte Wen...

Lan Xichen n'avait pas besoin d'en dire plus, Mengyao comprit immédiatement.

- Hanguang-Jun ? Lan Qiren ?

- Ils... Je ne sais pas... J'ai dû partir, lâcha-t-il les poings serrés et le visage dur.

Mengyao ne dit rien. Il sentit que le sujet était douloureux.

- Où allez-vous Zewu-Jun ? demanda-t-il.

- Tu peux me tutoyer tu sais, ria-t-il.

- Mais Zewu...

- Stop ! l'arrêta Xichen, ce qui fit sursauter Mengyao. Et appelle-moi Xichen, « Zewu-Jun » n'est qu'un titre.

- Mais...

- Mais rien. La discussion est close, fini-t-il avec un sourire. Pour ta question au sujet de ma destination, je ne le sais pas moi-même... Le plus loin possible du Recoin nuageux...

Une ombre passa sur le visage de Zewu-Jun à l'évocation de son foyer. Mengyao prit donc une décision, et même si Zewu-Jun refusait, il était hors de question d'abandonner !

- Zewu- Euh Xichen... rectifia-t-il suite au regard du cultivateur. Je vous accompagne. Même si vous- tu ne sais pas où t... tu vas, je t'accompagne !

Mengyao prépara ses arguments pour convaincre Zewu-Jun, il était sûr de lui, prêt pour la bataille.

- D'accord, répondit Xichen.

- Zewu-Jun, je pourrais vous être utile, je pourrais faire la cuisine, monter le campement, trouver des auberges, porter vos affaires...

Xichen écarquilla les yeux sous l'effet de la surprise puis commença à sourire et fini par rire franchement. Un fou rire s'empara de lui, ce qui fit s'arrêter Mengyao dans sa tirade.

- Zewu-Jun, vous allez bien ? Vous êtes blessé ?

- Oui... Oui, ça va, réussi-t-il à dire entre deux crises de rire. C'est d'accord, tu peux m'accompagner, A-Yao.

Mengyao se figea, « A-Yao »... Zewu-Jun l'avait appelé A-Yao ! Son cœur se mit à battre plus vite et le rouge lui monta aux oreilles. Puis il réalisa.

- Quoi ? Je... Je peux vous accompagner ?!

- Oui, sourit Xichen.

- Merci ! Merci, Zewu-Jun !

- Tu as vraiment du mal avec le tutoiement... Bien c'est la condition pour que tu puisses m'accompagner, tu devras me tutoyer, c'est d'accord ?

- Oui ! cria Mengyao, fou de joie.

Lan Xichen sourit face à l'explosion de joie du plus jeune. Il ramassa son sac et tous deux partirent, vers une destination incertaine.