- ˏˋ ⚾️ ⁀➷ 𝐣𝐨𝐧𝐞𝐬𝐭𝐨𝐰𝐧
Et si un tournoi de baseball était capable de tout mettre en question ? Et si, comme par enchantement, toutes les tensions enfouies ressortaient ? Le tournoi Jonestown réserve bien des surprises à James et ses amis, bon...
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L'AMOUR POUVAIT ÊTRE RESSENTI DE FAÇONS DIFFÉRENTES.
Robin était sûrement la mieux placée pour le savoir, même si elle ne semblait pas ressentir ne serait-ce qu'une once de ce sentiment. Elle avait pour habitude de s'attacher de manière immédiate aux gens qu'elle côtoyait, et cela lui avait déjà valu de nombreux problèmes. Elle ne pouvait pas s'empêcher de faire des compliments depuis qu'elle était toute petite, le sourire de ses proches étant le plus beau des cadeaux à ses yeux. Pourtant, depuis quelques temps, son attitude ainsi que son comportement avaient énormément changé. La châtaine était devenue plus froide et plus distante avec les gens qu'elle semblait avoir aimé auparavant, et tous les compliments qu'elle avait pour habitude de faire n'étaient plus que des lointains souvenirs. Sa voix était son trait de personnalité que ses parents ne reconnaissaient plus. Elle était passée d'une voix claire et joyeuse, à un amas de gorges nouées et de déraillements. C'était probablement l'une de rares choses à laquelle ses proches avaient porté un peu d'attention, se souciant peu de l'état mental de l'adolescente.
Casey savait que sa meilleure amie n'allait pas bien, que quelque chose s'était mal passé durant l'été, tout simplement pare qu'elle trouvait Robin bien trop différente de d'habitude. Parler n'avait jamais été le point fort de la rigolote du groupe, alors elle ne s'était pas véritablement attardée sur le sujet, préférant partager avec la châtaine des moments de joie, plutôt que des journées remplies de pleurs et de tristesse. Elle aurait dû s'en soucier, en fin de compte. Peut-être qu'elle aurait pu essayé de lancer une conversation sur l'état de cette fille à qui elle tenait tant. Maintenant, aborder le sujet ne servait plus à rien, étant donné que la concernée y pensait constamment, et qu'en discuter ne ferait que la rendre plus folle qu'elle ne l'était déjà. Elle était hystérique car l'amour qu'elle avait auparavant éprouvé envers un stupide garçon s'était transformé en une haine profonde, si profonde qu'elle pensait l'aimer encore.
Gribouillant sur la feuille qui était posée sur sa table, Robin écrivait des mots qui n'avaient aucun sens. Elle raturait le papier blanc à l'aide de vers et de rimes qui semblaient l'apaiser, la soulager. Elle dessinait, des battes de baseball sur lesquelles le bois pourrissait à petits pas. D'un côté de la page, on pouvait apercevoir un éclair. C'était ce qu'elle aimait le plus faire lorsqu'elle avait une feuille et un crayon. Ça lui rappelait ce garçon et sa peur des soirs orageux, toutes les nuits qu'elle passait à le rassurer et à le parfumer de beaux mots. Elle pensait qu'il l'aimait, lui aussi, du moins, c'était ce qu'il laissait paraître lorsqu'il lui parlait. Il la trouvait belle, très mignonne. C'était peut-être l'âge qui avait tout gâché. Deux ans d'écart avaient réussi à perturber ce beau garçon aux cheveux bruns, et par la suite détruire quelqu'un qui n'avait rien demandé.
