Sombre, sombre puis tombe

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Bonsoir, ce chapitre est beaucoup moins court car j'ai pris la peine de le réécrire. J'espère que cette nouvelle version vous plaira ! Il s'inspire du thème : Ceux qui marchent dans l'ombre !

Dimitri vit avec affolement que le vingt-deux décembre était arrivé. Il savait ce que cela signifia. Et il espérait sincèrement qu'il vivait un de ses cauchemars. Ce serait bien mieux que la sombre réalité qui allait s'abattre sur lui. Cette date sonnait le glas de sa confiance en ces lieux familiaux. Il allait devoir prendre sur lui et arborer son plus grand sourire. Tout cela pour plaire à des oncles, des tantes, des cousins et des cousines qu'il n'allait pas revoir avant l'hiver prochain. C'était stupide et hypocrite, mais il n'en avait guère le choix. Dieu qu'il aurait préféré se retrouver six pieds sous terre. Ce serait toujours mieux que de jouer l'enfant modèle. Il allait devoir faire des courbettes à une famille qu'il tolérait à peine. Étonnamment, cela l'effrayait presque. Il avait peur de tous ces étrangers qui allaient s'introduire de force dans a demeure si paisible. Oui, des étrangers, c'était ce qu'ils étaient dans le cœur de Dimitri. Leur compagnie ne lui était pas agréable et il ne les aimait pas comme on devrait aimer toute sa famille. À ses yeux, ce n'étaient que des nuisibles qui profitaient d'une hospitalité qui ne devrait pas leur être due. Il ne les détestait pas, mais leur présence allait les déranger. Tout simplement parce qu'il ne connaissait que le strict minimum sut la quasi-totalité de ces êtres qui partageaient son sang. Ils étaient l'ombre de son tableau de tranquillité car il allait devoir s'accommoder de leur existence indésirée.

En réalité, ce qui l'effrayait le plus, c'était qu'il ignorait s'il allait réussir à tenir la pression cette année. Avec tous ces cauchemars qui ne cessaient de hanter son cerveau, il n'allait pas avoir al même patience face à eux. Il allait moins supporter que d'habitude leur faux intérêt et leur fausse empathie à son égard. Il ne savait pas s'il allait pouvoir s'accommoder de ces faux élans de fierté qui n'étaient que pure jalousie. En somme, il ignorait s'il allait pouvoir endurer toutes les questions qu'il allait subir tout en gardant son calme légendaire. Il avait peur de s'emporter. De ne pas supporter cette torture suffisamment longtemps. Il avait peur de s'acharner sur chacun des convives et leur déballer leurs quatre vérités en face. Enfin, il avait peur de détruire cette magnifique fête que devait être Noël. Évidemment, il allait tout faire pour se contenir, mais vu son état, il ne pouvait rien promettre. Les seuls membres de sa famille qu'il allait être heureux de revoir étaient sa cousine Yelena et sa fille, Alexandra. En même temps, sa cousine, Yelena, était comme une sœur pour lui. Ils avaient fait les quatre cents coups avec ou sans Dana. C'était d'ailleurs l'une des seules qui avait considéré l'ampleur de son malheur suite à la perte de sa jumelle. Dès lors, elle avait été son seul soutien, une de ses rares alliées en ce monde cruel. Il avait l'habitude de la contacter même lorsque des milliers de kilomètres les séparaient. Tout simplement parce qu'aux yeux du jeune russe, elle était comme sa sœur.

Quant à sa fille, Alexandra, c'était un joyau de lumière et de liberté. En plus d'être son oncle, il était son parrain. Et depuis la naissance de la petite brune aux yeux saphir, il était fier d'avoir une telle nièce. Si elle possédait quelques similitudes avec son père, elle avait hérité du caractère de sa mère. Ou plus particulièrement, de celui de Dimitri. Tous s'accordaient à dire qu'elle lui ressemblait quand il était encore ce petit garçon plein de vie. Et quelque part, force lui était d'admettre que son entourage avait raison. Aussi têtue que son oncle, un rien suffisait à émerveiller cette fillette. Son rire était une tendre mélodie qui accompagnait chacun de ses pas. En effet, elle était d'une telle nature qu'il était rare de la voir triste. Comme son oncle à une époque, elle n'arrivait pas à tenir en place plus de cinq minutes et avait un incessant besoin de courir. Heureusement, elle n'avait pas hérité de son flegme. Au lieu de cela, elle avait conservé la délicatesse de sa mère et c'était ce qui la différenciait de Dimitri. Malgré son agitation et son tempérament flamboyant, Alexandra était incapable de faire du mal à une mouche. Alexandra était une boule de lumière qui éclairait tout son entourage. Lorsqu'elle était présente, même le jeune russe perdait son air froid et laissait un doux sourire bienveillant orner sa face. Elle était magique, c'était tout simplement une perle précieuse. Elle était une des rares raisons qui donnait encore l'envie de vivre à Dimitri et il avait juré de la protéger contre vents et marées.

Hiver de débaucheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant