Chacun son histoire ✔️

25. Plus qu'assez de ce Règlement

Tsuyu nettoyait la tâche sur son uniforme à l'aide d'un chiffon, mais celle-ci refusait de partir. La verte savait qu'elle devait être présentable, et qu'elle descendrait dans l'estime de tous si elle venait ainsi habillée. Elle repensa aux excuses du blond, et la claque qu'elle lui avait donné. Elle lui en voulait profondément, et ne comprenait pas pourquoi il s'était comporté de cette manière. Il enfreignait souvent les règles, Denki était le plus ingérable d'eux tous, et pourtant....Il les avait dénoncés parce qu'ils avaient fait une entorse au Règlement...Une seule....Seulement...

Elle entendit la sonnerie retentir, et sa gorge se noua, tandis qu'elle priait pour ne croiser aucuns Délégués ou Surveillants. Si jamais elle était dénoncée, il risquait de se faire battre ou d'être punie.

Elle se dirigea vers la salle de classe, tandis que ses yeux regardaient le sol. Midoriya-sensei écarquilla les yeux, assez surpris, Tsuyu était une élève exemplaire qui respectait les règles et faisait attention à ne pas les enfreindre. Mais depuis le départ d'Eijirô, elle ne faisait plus vraiment attention à elle : la fille grenouille se réveillait en retard, arrivait dans une tenue peu correcte, ne prenait pas le temps de prendre soin d'elle, discutait peu avec les autres.

C'était comme si le départ de Red Riot l'avait détruite mentalement et physiquement ...

« Je suis désolé Tsuyu....Mais je ne peux pas t'accepter en cours...» S'excusa le professeur

À vrai dire, Tsuyu s'attendait à cette réponse. Ça l'arrangeait un peu, car elle savait qu'elle n'avait pas l'énergie et la force de travailler. Kyoka lui lança un regard peiné, tandis qu'elle se retenait de ne pas la rejoindre à son tour. Tōru commençait à protester vivement, déçue par le comportement de leur instituteur, d'après elle, il fallait soutenir Tsuyu et la laisser transgresser le Règlement, plutôt que de la punir et de l'enfoncer encore plus profondément  dans son malheur et de la laisser tomber plus bas qu'elle ne l'est déjà.

Momo contra l'avis de la fille invisible, bien qu'elle était aussi très triste de voir Froppy aussi réactive qu'un zombie. Si ils lui laissaient des traitements de faveur, tout le monde risquait d'en profiter. Il risquait d'y avoir des conflits et des révoltes.

« Si elle trop faible pour suivre à la lettre la discipline de Yuei, alors nous n'avons pas à nous en mêler. La directrice est capable de gérer ce genre de désagrément seule. » Déclara Akashi

Kyoka serra les poings, tandis qu'une grimace agacée se forma sur ses lèvres. Elle en avait marre de cet établissement, de cette directrice monstrueuse, de cet instituteur impuissant, des Délégués qui se croyaient au-dessus des autres, de ces élèves stupides qui se battaient plutôt que de se soutenir. Tōru arborait la même expression que son amie, mais personne ne pouvait le remarquer puisque celle-ci était invisible.

La violette lança un regard à Momo, dans l'espoir qu'elle remette légèrement Akashi à sa place. Elle ne pouvait pas laisser ce mec insulter l'une de ses amies sans réagir, pas vrai ...?

Et pourtant, Momo ne dit rien, et se contenta de s'assoir, un goût de déception vint à Kyoka. À quoi est-ce qu'elle s'attendait, Momo était l'exemple parfait de cet établissement.

Une Surplus faible qui avalait les paroles de ces Légaux. Elle avait envie de crier, de secouer son amie pour lui remettre les idées en place. Mais Momo n'était pas la seule à qui Kyoka en voulait.

La violette lança un regard assez haineux à sa petite-amie, depuis peu qui n'était qu'au petit soin de Denki. Toujours lui, dès qu'il apparaissait dans le champ de vision de la jeune femme à la peau rosée, elle oubliait le monde qui l'entourait. Denki par-ci, Denki par-là, il n'y avait que lui ! Elle n'avait que ce nom à la bouche.

Alors qu'il les avait tous trahis. Il était allé vendre la mèche à la Directrice. C'était de sa faute si Eijirô était parti et si Tsuyu était dans cet état. Il les avaient tous trahis, bordel ! Mina était la première au courant, et pourtant elle continuait de lui sourire et de lui parler comme si de rien était.

Kyoka sortit finalement de la salle, sous les yeux incompréhensifs de ses camarades. Tōru les rejoint en claquant la porte.

Elles risquaient d'être sévèrement punies...
Elles le savaient, et pourtant ça ne leur faisait ni chaud ni froid.