9. Nothing else matters

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Nothing else matters, Metallica

*PDV Emerik*

En plein milieu de sa quinte de toux, elle s'interrompt et ferme les yeux. Je comprends à ce moment là qu'elle vient de s'évanouir. Les infirmières se pressent encore plus. Je ne sais pas où elles vont, mais je n'ai pas besoin de savoir. Je les suit et suit surtout cette inconnue. Je ne sais même pas son nom, et je ne sais pas pourquoi, mais je suis incapable de l'abandonner dans un moment pareil.

Ils l'emmènent dans une salle et les infirmières me disent que je ne peux plus les suivre. Je m'assois donc, sur une chaise de la salle d'attente la plus proche. J'envoie un message à ma mère disant que je vais prendre l'autobus de ville pour rentrer à la maison. En autobus la maison est à une dizaine de minutes d'ici.

Je m'accote contre le dossier de la chaise et expire bruyamment. Je ne comprends pas pourquoi je m'inquiet autant pour une complète inconnue, mais je n'ai pas l'intention de partir d'ici avant que je sois assuré qu'elle va bien. Même si je lui en veux un peu pour ce qu'elle a dit à Alicia, je comprends son point de vue et je ne souhaite en aucun cas qu'elle souffre.

*PDV Florence*

Je me réveille avec des néons qui, à mon goût, éclairent beaucoup trop, et qui me font mal aux yeux. Je m'habitue vite et vois que je suis dans une salle de réveil. Je me souviens de tous les événements qui ont précédés ma perte de conscience. Donc, je ne comprends pas pourquoi je suis dans une salle de réveil, je ne suis pas supposée avoir subie une opération.

Une infirmière s'approche de mon lit et m'explique ce qui s'est passé.

-Comme tu n'arrêtais pas de tousser et que tu crachais du sang, nous avons dû enlever le sang de tes voie...
-Ok,ok, on m'épargne les détails s'il vous plaît.

Je fais partie des ces que quand on parle du corps humain et des organes et tout, ça m'écœures. Donc, s'ils ne veulent pas que je leur vomissent dessus ils ont intérêt à ne pas en parler.

-D'accord, tout ce que tu as besoin de savoir c'est qu'on t'as anesthésié pour vider tes voies respiratoires et pour te faire passer quelques tests. Pour tout résumer, le cancer à atteint tes poumons et il va se détériorer encore plus.

En me résumant tout ça, elle pousse ma civière jusqu'à ma chambre et on passe dans une salle d'attente où quelques personnes sont assises.

-Alors, on pensait qu'il te restait 3 mois mais en fait il te reste qu'un mois et demie. Je suis désolée.

-C'est correct ce n'est pas de votre faute.

-Mais tu sais il n'est pas trop tard pour t'administrer les soins pour allonger ta durée de vie.Tu peux encore les accepter, il n'est pas trop tard.

-Merci mais non. Vous connaissez ma réponse, c'est non et cela pour toujours... Jamais je n'accepterai.

Nous finissons par arriver à la fin de l'énorme salle d'attente et débouchons dans un dédale de couloir. Après quelques tournants nous arrivons à ma chambre.

L'infirmière m'aide à descendre de la civière. Elle me fait m'assoir sur mon lit et me dit:
-Bouge pas je reviens dans deux minutes.

Elle sors la civière de ma chambre va la porter je ne sais où, fait un crochet par le bureau des infirmiers et reviens à ma chambre.

Dans ses mains elle tient un pot rempli d'un liquide incolore et dans l'autre un bac rempli de seringues.

Je savais que ça s'en venait, une autre de plus, on ne dira pas non!

Elle me montre ce que je devrai faire chaque matin, soir et midi. Elle prend un papier désinfectant qu'il y a dans une boîte médicale au fond de ma chambre. Elle l'applique sur mon épaule. Elle remplit la seringue de 5 ml du liquide incolore. Elle insère la seringue à l'intérieur de mon épaule et m'injecte le liquide.

Comme je suis rendue habituée, m'injecter des liquides ne me fait plus peur. J'ai quelques autres médicaments à m'injecter comme celui-ci. Sauf que la seule différence, c'est que les autres sont à injecter une fois par semaine et non trois fois par jour. Mais bon, on va s'habituer, de toute manière je n'ai pas le choix et je n'aurai à l'endurer que pendant un mois et demie. Après ce délais, je n'aurai plus besoin de m'en faire pour des choses aussi futiles.

Heureuse malgré tout (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant