Conseils de lecture [Terminé]

#24 1984

Bonjour, tout le monde, en ce matin de 24 décembre. Eh oui ! Nous sommes déjà le 24 décembre. C'est donc la dernier livre que je vous présente. Avant tout, je vous souhaite de passer un beau réveillon et d'offrir plein de cadeaux à ceux que vous aimez. Aujourd'hui, un livre très connu, mais malheureusement un peu délaissé :

Titre : 1984

Auteur : George Orwell

Résumé : De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

Statut : One-shot

Citation : « La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance »

C'est tellement vrai. On ne peut pas accepter ça. On ne peut pas se laisser sombrer dans l'ignorance, fermer les yeux sur ce qu'il s'est passé auparavant et sur ce qu'il se passe encore à l'heure actuelle. C'est de cette manière qu'on se fait oppresser. C'est de cette manière qu'on pense que notre parole n'est pas nécessaire. Mais c'est faux : tout le monde a le droit de se faire entendre, tout le monde a besoin de s'exprimer.

Contexte de lecture : Ce livre était une lecture scolaire. Je vais vous faire une confession, je ne l'aurais jamais lu à cet âge-là si personne ne m'avait poussé à le faire. J'étais en quatrième secondaire, donc je devais avoir 14 ou 15 ans – mais à mon avis plutôt 15. Honnêtement, sur le coup, je n'ai pas apprécié, mais je vous explique pourquoi : je m'y suis presque toujours généralement prise trop tard pour tout, dans ma vie scolaire, et j'ai dû le lire en deux jours. Autant, pour certains livres, les lire en deux jours, c'est une tâche facile. Mais 1984, c'est quand même 438 pages de littérature assez conséquente, alors c'était quand même assez compliqué – d'autant plus que ce n'étaient pas des jours de vacances, bien sûr. Mais, parfois, il faut justement remettre en question le pourquoi on n'a pas aimé et donner une seconde chance à ce que l'on a ressenti pour ce livre.

Concrètement, ça raconte quoi ? C'est une dictature dans une société dans laquelle on peut se retrouver. C'est une surveillance constante de la population. C'est un peuple oppressé par sa propre ignorance. C'est la manipulation du pouvoir sur les gens qu'il est supposé protéger. C'est une ignorance maintenue volontairement. C'est le contraire même de la liberté d'expression. C'est être prisonnier dans un monde sans barrières. C'est un monde où les problèmes sont réglés par la peur. C'est une vie dans laquelle s'évader par la pensée n'est pas autorisé. C'est un monde dans lequel chacun de nos faits et gestes sont observés et étudiés. C'est un monde qui bannit l'amour et la réflexion.

Pourquoi je vous le conseille ? Je vous le conseille parce que je considère que c'est hyper important de le lire, de nos jours. Ce livre a été écrit en 1949. L'auteur a imaginé quelque chose qui aurait déjà pu arriver en 1984. Mais franchement, plus de cinquante ans après la publication de ce récit, le thème principal est toujours d'une actualité saisissante. Je veux dire... Non, on n'est pas surveillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des caméras et des énormes panneaux qui nous disent « Big Brother is watching you ». Mais tout de même : il faut admettre que nous sommes tous de mêmes observés par les réseaux sociaux et autres plateformes sur internet, notamment. Oui, c'est important de s'en rendre compte. C'est important de savoir jusqu'où ça peut aller. Ce roman peut peut-être donner une piste, je ne sais pas : je ne suis pas devin. Je pense jusque que ce thème est très actuel.

Un autre thème duquel je veux vous parler est celui de la peur – et de la manipulation par la peur. En fait, c'est carrément de la torture. Menacer les gens avec ce qu'ils craignent le plus au monde, les manipuler en leur agitant ça sous le nez pour qu'ils disent ce qu'ils ont à dire... C'est de la torture pure et simple. C'est peut-être encore plus monstrueux que la torture physique, parce que c'est vraiment briser une personne pour qu'elle agisse comme bon vous semble. C'est tellement bien décrit, tout ce qu'on peut faire avec la peur, que ça en est terrifiant. Les moyens que les humains sont capables de développer pour torturer l'esprit m'horrifie. Et le pire, c'est que le sentiment que donne ce livre, par moments, c'est de ne pas être une fiction.

Je vais finir avec l'interdiction, en quelque sorte, d'aimer qui on veut comme on le veut. L'amour n'est pas réellement une valeur mise en avant, dans le monde que ce roman illustre. L'amour romantique, familial ou amical, d'ailleurs. Je veux dire... les gens se retrouvent pour discuter, mais sont-ce réellement des amis ? Je ne pense pas, dans la mesure où ils ne peuvent pas exprimer ce qu'ils pensent vraiment, leurs sentiments ou leur ressenti sur certaines choses. Alors, tout... c'est une liberté tellement feinte, tellement fausse. Si on ne peut ni s'exprimer, ni aimer comme on le souhaite, je ne comprends pas tellement comment on peut encore penser être libre.