Le paysage défile inlassablement, esquissant ses plus belles nuances automnales. Le cœur collé au siège. La tête posée contre la vitre. Propulsée. Incapable de lutter. L'esprit embué mais conscient. Le corps étourdi est gorgé de langoureuses caresses nocturnes que des mains ont marqué à jamais.
Les flash-back tels des éclairs dans le cortex cérébral se mêlent au décor comme une bataille homérique entre la raison et la passion.L'amour est réfléchi. La passion ne l'est pas. Ce sont dans ces instants suspendus de nos vies, que notre esprit s'auto-mutile de pensées incongrues et acerbes.
Saoule, étourdie mais pleinement consciente d'accorder trop d'importances à ces souvenirs. Voilà ici la complainte des amantes trop aimantes.
