La porte claqua à son départ. Je n'entendis plus rien. Je ne respirai plus. Mes larmes se déversèrent comme elles le voulurent sur mon visage. J'abaissai mon visage sur ma main tremblante. Tout mon corps tremblota. Ma bouche entrouverte échappa quelques courtes respirations.
- J'ai refusé le billet.
Je me répétai cette phrase qui sortait que maintenant. Je fermai les yeux et revis ses yeux bleus me fusiller. D'un coup, ma respiration s'accéléra. Mon cœur pulsa. Je plaquai ma main contre ma poitrine, tentai de respirer. La transpiration m'enveloppa. Mes joues devinrent brûlantes. Je respirai fortement. Je m'agitai. De l'air, il me fallait de l'air.
En trombe, je quittai le restaurant peu rempli. Mes jambes vibrèrent. Je me maintins à des murs pour m'éviter de flancher dans la neige. Je haletai, me dépêchai de rentrer chez moi. Et une fois, seule, dans l'obscurité la plus totale, à l'abri de tout regard, j'éclatai en sanglots.
Je m'effondrai au sol, hurlai, me détestai. Ce que je craignais le plus, venait d'arriver. J'avais tout détruit.
Pendant des années, j'avais tout fait pour ne plus vivre ce sentiment horrible de la rupture. Je m'éloignais quand mes relations devenaient importantes. Je faisais en sorte de rien ressentir. Mais avec lui, c'était impossible. Et je lui avais tout donné sans m'en rendre compte. Je lui avais donné la seule chose que je refusais de partager. Mon amour, mon cœur. Et il me l'a brisé.
Je passais le week-end à me lamenter sur mon sort. Mon téléphone ne me lâchait pas des mains. Je le déverrouillais, allais dans mes appels et fixais ce prénom. Ce prénom qui me faisait perdre tous mes moyens, me faisait chialer comme une madeleine pendant le reste de la journée. Je voulais lui parler, lui expliquais qu'il s'était fourvoyé. Mais tout ce qu'il m'a dit, m'avait jetée un froid glacial.
Je regardai les photos des enfants sur mon portable, activai les vidéos du défilé avec les filles. Je rigolai et pleurai à nouveau.
Le 23, on toqua avec violence sur ma porte. D'un pas lasse, je m'approchai de la porte et regardai dans le judas. J'ouvris à Haruna.
- Woua. Tu fais flipper.
Je ne répondis pas, sentant l'émotion prendre le pas une énième fois. Mes yeux se remplirent en la voyant et cette petite phrase « Comment tu te sens ? » me fit effondrer sur elle.
- J'ai tout foiré. Je ne voulais pas. Je suis horrible, pleurnichai-je
Assises sur le canapé, je racontai à Haruna la scène du restaurant en explosant de tristesse toutes les deux minutes. Je sanglotai à la fin et ma meilleure amie se leva dans une éternelle motivation et d'une voix forte, elle m'ordonna.
- Tu vas commencer par prendre une douche. Pendant ce temps, je vais mettre un peu d'ordre dans cette porcherie et demain, tu vas aller au réveillon. Pour les enfants, parce que tu leur as promis. Quand tu verras ce type, tu le prendras pas la peau des couilles et tu vas le remettre à sa place ! Rends le minable d'avoir porté un jugement sur toi qui est inexplicable.
Elle se calma et posa ses mains sur mes épaules.
- (T/P), ça va te faire du bien. Dis-moi ce que tu ressens pour lui ? Sors tout ce qui te passe par la tête.
Je rigolai et essuyai mes yeux rougis.
- La première fois que je l'ai vu, je pensai que c'était un coureur de jupon. Il était vraiment beau, alors je pense que je ne croyais pas qu'un type comme lui puisse draguer une femme comme moi. Je suis restée sur la défensive et malgré tout, il a insisté. Et j'ai découvert qu'il n'était pas l'homme que j'imaginai. Il était dix fois mieux. Rempli de bonnes intentions, de sagesse, d'une confiance que je ne trouvais plus en aucun homme. Il m'a partagé son univers. Il m'a sortie de ma routine sans le savoir. Il m'a ouvert les yeux sur la vie. Avec lui, je n'ai plus peur de m'engager. Je veux partager sa vie, ses problèmes, ses doutes, son bonheur, ses peines. Avant notre rencontre, je ne voulais plus vivre dans la crainte d'être un jour, à nouveau, brisé. Avec lui, j'espérai que ça n'arriverai jamais parce que ça m'anéantirait. Mais par ma faute, ça s'est produit. Et il m'a fallu ça, pour me rendre compte de son importance dans ma vie maintenant. De son importance qu'il aura dans mon avenir. Je l'aime, Haruna. Et aimer, ça fait vraiment mal.
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C'était en décembre // Livaï X Reader - TERMINEE
FanficUn mois de congés, un mois pour profiter de ma famille et des fêtes de Noël. Mais le destin en a décidé autrement. Petit OS pour noël avec Livaï alors... JOYEUX NOËL ! 🍋🍋 READER (T/P): Ton Prénom (T/N): Ton Nom (T/S): Ton surnom (C/P): Couleur...