La vengeance du dragon

Le bannis

Chapitre 1: Le banis

La majorité des nuits sur Beurk avaient le mérite d'être calme, excepté celle de Snogletog et des différentes fêtes organisées au cours de l'année, mais si il y avait bien des nuits qui avaient le pouvoir de faire cauchemarder les vikings c'était les nuits de raid de dragons. Ces lézards volants attaquaient sans prévenir et pillaient les ressources de nourriture, emportant parfois des vikings en guise de butin. Ce raid nocturne était particulièrement important, des dizaines de dragons volaient au dessus de l'île. Alors que bon nombre de vikings se battaient pour éloigner des groncks, un homme arrivait à les repousser, Stoick la brute, une montagne de muscles et de nerfs qui transpirait la haine des dragons. En voyant un vipère emporter des moutons, une idée lui vint en tête, il prit la charrette à sa droite et l'envoya directement sur le dragon.

-Qu'est-ce qu'on a ? Interrogea Stoick.

-Gronck, vipère, bragueuttaures, oh, et Glock a vu un cauchemar monstrueux. Repondit un viking.

-Bien, armez les catapultes et visez le nord du village.

-D'accord.

oOOo

À l'autre bout du village Harold était en train de courir entre les rues avec son lance bola. En esquivant de nombreux villageois il vit Astrid affronter un cauchemar monstrueux toute seule. Son amour pour elle lui fit abandonner l'idée de capturer le furie nocturne, en voyant le dragon prendre de l'altitude, il décida que le moment était venu de tester son invention, il arma le projectile, visa le dragon et fit feu. Le bola vola sur 20 mètres avant de venir ligoter le dragon au niveau des ailes, ce dernier s'écrasa devant Astrid.

-Oh Je l'ai touché ! OUAIII JE L'AI TOUCHÉ ! Hurla de joie Harold.

À peine avait-il fini de hurler qu'Astrid s'était mise en tête de sauter sur le dragon pour le tuer. Elle commença à s'approcher mais le dragon ayant compris son intention se mit à préparer du gel kérosène pour faire feu. Harold ayant comprit les intentions du dragon se précipita sur Astrid pour la sauver.

-ASTRID ÉCARTE TOI !!! Hurla Harold.

-Laisse le moi, je le tue, il est à moi. Vociféra Astrid.

-IL VA TIRER !!! Répéta Harold.

Au moment où le cauchemar allait tirer sur la blonde, Harold sauta et agrippa la fille de son cœur. Les deux jeunes roulèrent par terre, Harold tenant Astrid dans ses bras. Au même moment le cauchemar se débattait en crachant des flammes en colère qu'on l'ai empêché de tuer sa cible. Harold voyant que la corde ne tiendrait plus très longtemps, empoigna la hache de l'Hofferson, la souleva avec difficultés et l'abattit sur le coup du dragon.

-Tu... Tu m'as sauvé ? Bégaya la jeune fille.

-Quoi ? Ça t'étonne ? S'étonna le jeune viking.

-Bah d'habitude tu es incapable de manier une épée...

-Y à une différence entre ce que les gens disent et la réalité. Répondît-il.

-Bref, ça va toi ?

-Ça peut aller, je suis la meilleure guerrière de Beurk je te rappelle.

-C'est la cinquante-deuxième fois si je ne m'abuse.

Astrid voyant que le jeune homme essayait de détendre l'atmosphère se mit à sourire. Sans crier garde une explosion de plasma bleu vint faire exploser le hangar à moutons.

-FURIE NOCTURNE COUCHEZ VOUS !!! Hurla un viking.

Les deux amis se mirent à couvert quand l'enfant maléfique de la mort et de la foudre revint frapper.

-Qu'est-ce qu'on peut faire ? Demanda Astrid.

-Je sais pas, je n'ai plus de munitions pour le lance bolas. Répondît Harold.

-J'ai une idée. Suis moi. Intervint Astrid.

-Quoi ?! Attends !! Cria Harold.

Les deux jeunes étaient en train de courir quand le dragon noir revint pour attaquer. Astrid accéléra mais le tir fut plus rapide et explosa entre les deux jeunes. Harold atterrissa dans des décombres et Astrid fit un salto avant pour éviter une douloureuse chute, entre temps les dragons en profitèrent pour voler les réserves de nourriture et disparurent. Harold reprit difficilement connaissance mais quand sa vision fut rétabli il vit que le hangar était en cendre, il se leva et marcha un peu puis se fit attraper au niveau du col. Son père le souleva avant de lui crier dessus.

-Je peux savoir ce que tu fais là ? Tu étais sensé être à la forge. Cria Stoïck.

-J'ai juste voulu vous montrer que je pouvais être utile. Murmura Harold.

-En te faisant tuer ? C'est tout sauf être utile. Répliqua son père.

-Mais ça à marcher cette fois-ci, mon lance bola à toucher un cauchemar monstrueux. Se défendit le jeune viking

-Je n'en peux plus Harold, tu refuse d'obéir, tu te trimbale dans les rues pendant les raid, tu menaces de faire tuer quelqu'un avec tes inventions bizarres. Je suis contraint pour le bien de Beurk, de te bannir.

Dit-il avec une voix calme.

-QUOI !? S'indigna Harold

-Je suis obligé de le faire.

-Mais... Mais tuer un cauchemar avec la hache d'Astrid pour la sauver.

Le chef de tourna vers la blonde et la toisa du regard.

-C'est vrai ce qu'il dit ?

Astrid senti tous les regards se poser sur elle. Elle était partagée entre deux émotions, d'un côté elle voulait dire la vérité pour sauver Harold mais cela lui coûterait son titre de meilleure guerrière du village et de l'autre elle voulait protéger son titre, son honneur et sa famille. Elle baissa les yeux et fit son choix.

-Ma hache... Mon combat... Répliqua-t-elle.

-Bien j'en ai assez entendu comme ça, tu es banni.

Harold n'en revenait pas, la fille qu'il aimait, celle qu'il avait sauvé venait de lâchement l'abandonner. Pour la première fois de sa vie il ressentait une nouvelle émotion, une émotion nouvelle, elle le brûlait à l'intérieur, il ressentait de la haine. Il fixa avec un regard vide de toute émotion la blonde qui détourna le regard. Il continua de la fixer jusqu'à ce que le contact visuel soit rompu par la chute d'Harold dans un petit Drakkar. Il se releva et observa l'embarcation, on y avait placé deux jours de vivres et une couverture. Il se tourna vers son père toujours avec le regard vide et s'adressa à lui.

-On se reverra au royaume de Héla... Dit-il dans un calme dérangeant.

Stoick ordonna qu'on largue les amarres et le bateau parti doucement vers le large. Harold continuait d'observer Astrid au loin, cette dernière ressentait une drôle de sensation, elle ressentait de la honte pour ce qu'elle avait fait mais aussi quelque chose d'encore plus étrange, de l'amour, elle était en train de tomber amoureuse de l'homme dont elle avait provoqué le bannissement.