CHAPITRE 21

9.4K 683 47
                                    

"Le couple heureux qui se reconnaît dans l'amour, défit l'univers et le temps, il se suffit, il réalise l'absolu",

Simone de Beauvoir

* * *

Quand je me réveille le lendemain matin, Sam ne se trouve plus dans le lit. Je lâche un râle, me rappelant qu'il est au salon de thé, et je me motive comme je peux pour me lever, et aller réveiller Lot'.

Je passe mes vêtements qui étaient restés par terre, et les images d'hier soir me reviennent. Je rougis malgré moi, et j'essaie de calmer mes rougeurs quand j'arrive dans la chambre de Charlotte. Voyant qu'elle est toujours dans les vapes, je la porte dans mes bras et l'amène à la cuisine où je la pose sur une chaise.

Je la vois se frotter les yeux alors qu'elle baille un grand coup, tentant à la fois de se réveiller.

— Tu veux un chocolat chaud ?

— Oui, s'teuplait, marmonne t-elle.

Alors que d'habitude je l'aurais sermonnée sur sa façon de parler et sur le fait de ne pas marmonner, je me surprends à rire devant son air bougon, dû à son mal à se réveiller. Je ressens encore les effets apaisants de la nuit dernière, et j'entends Sam me dire qu'il m'aime. Je suis tellement heureux à cet instant que Charlotte pourrait bien casser sa tasse que je m'en ficherai. Rien ne peut m'enlever cette joie de vivre.

Quand elle a fini de prendre son petit déjeuner, et que j'ai fini mon thé, je l'emmène dans sa chambre et l'habille pour aller à l'école. Je finis par lui faire une tresse qui est assez réussi, et quand tout est prêt, je prends son sac sur mon épaule, alors qu'elle met son manteau. On sort alors de l'appartement, main dans la main, et je peux sentir qu'en ce jour de Mars, il fait toujours froid. Même si le soleil est présent, il ne doit pas dépasser les dix degrés.

— Tu viens me chercher ce midi ? me demande t-elle alors que nous arrivons devant les grilles de son école.

— Bien sûr, ma puce.

Je dépose un baiser sur son front après qu'elle m'a donné un gros câlin, et je repars en direction de l'appartement. Quand j'arrive, j'allume mon ordinateur portable et je vais directement vérifier mes mails. J'en trouve un de mon éditeur, qui m'annonce qu'il est malade et que l'on ne pourra pas se voir de la semaine. Il m'a alors envoyé la première version corrigée de mon roman, où il y a dessus les messages de l'équipe qui me disent quoi arranger et comment améliorer certains passages. Je sais déjà que je vais passer ma matinée dessus, impatient de découvrir leurs avis.

J'y ai passé un bonne heure, à tout lire et à me rendre compte de ce que je dois changer. Et j'ai vraiment envie de m'y lancer, mais pas ici. Je n'ai pas envie de travailler chez moi, seul, alors je sais quoi faire. Je m'empresse de mettre mon manteau et de ranger mon ordinateur dans sa sacoche, et je sors de l'appartement, pour la deuxième fois. Je marche à grand pas vers le salon de thé de mon cher petit-ami, et un sourire se dessine sur mes lèvres à cette pensée.

Petit-ami, j'aime ça.

Quand j'entre, la petite cloche sonne et je me dirige directement vers le comptoir. Je suis assez déçu quand je remarque qu'il n'y est pas, mais je reste souriant à la jeune fille qui m'accueille.

— Bonjour ! Que souhaitez-vous prendre ? me demande t-elle gentiment.

— Je vais simplement vous prendre un latte macchiato au caramel, s'il vous plait, et sur place.

— Bien ! Allez vous installer, je vous amène ça tout de suite.

Je la remercie avant de partir m'installer à une table près de la baie vitrée, et je commence à sortir mon ordinateur.

Autour d'Un Café [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant