Des Chats, une Bague et un Joyeux Noel

346 32 20
                                    

Bonjour tout le monde,
L'inspiration m'est venue pour une petite nouvelle de Noël assez courte mais qui j'espère, vous plaira.
Je vous laisse découvrir... en espérant que vos fêtes ce sont bien passées.
Avec toute mon amitié,
Saneria17

Une joyeuse musique de Noel carillonnait dans la petite animalerie tandis que Olly, le propriétaire du magasin, essayait d'accrocher une dernière guirlande en haut des cages. Ceci fait, il recula, rajusta une mèche de cheveu caramel derrière son oreille et admira son travail.
Il avait minutieusement décoré la pièce avec des guirlandes bleues et dorées et accroché des boules de Noel de la même couleur. Des guirlandes lumineuses placées dans la vitrine autour des sacs de nourritures entreposés s'illuminaient au même rythme que celles placées autour du sapin vert saupoudré de neige artificielle placé dans un coin de la pièce.
C'était parfait.
Il ouvrit la porte du magasin et retourna à l'intérieur en frissonnant de froid. Alors, réfléchit-il, il devait nourrir tout ce petit monde, vérifier que la croissance des chatons suivait bien son cours et refaire les comptes parce qu'il s'était encore trompé la veille. Mais il avait l'habitude et prenait ses erreurs plus avec amusement qu'autre chose. Surtout alors que Noel arrivait le lendemain !
Les premiers clients et visiteurs commencèrent à arriver et il fut bientôt très occupé. Les heures défilèrent et il se surprit à tressauter d'impatience. Arron allait bientôt arriver ! Il passait toujours une heure avant la fermeture et s'en allait quand il fermait les portes du magasin. Le jeune homme l'avait rencontré quelques mois plus tôt en le voyant errer devant l'animalerie, le bas du visage dissimulé par une écharpe et hésitant visiblement à entrer. Le manège avait duré plusieurs jours jusqu'à ce qu'Olly prenne son courage à deux mains et se décide à accueillir et inviter à entrer l'inconnu. Celui-ci avait accepté. Il semblait être un homme d'affaire lambda et Olly avait tout de suite été séduit par le charme tranquille de cet homme qui parlait si peu de lui. Il avait frémi devant la tendresse de son regard face aux animaux adorables qui peuplaient l'animalerie. Il avait fondu devant sa maladresse et sa crainte de mal faire avec les chatons qu'il lui mettait dans les bras. Il avait été étonné de voir le contraste qu'offraient sa carrure impressionnante et la douceur de ses gestes. Et il n'avait pas pu arrêter de penser à lui.
Arron était revenu tous les jours, amenant chaque fois avec lui une petite douceur qu'il lui offrait avant d'aller jouer avec les lapins et les chats. Il ne parlait toujours que peu de lui et changeait de sujet à chaque fois qu'Olly orientait trop la conversation dans cette direction. Puis à l'approche de Noel, Olly avait pris la décision d'inviter Arron à passer le réveillon avec lui. Il avait tellement hâte et à la fois tellement peur de recevoir un refus qu'il en tremblait.
Finalement, le flot de clients se tarit et il vit enfin sa haute stature se dessiner dans la nuit. Il était dur de le distinguer avec le long manteau noir au-dessus de son costume et ses cheveux de nuit mais Olly pouvait le reconnaitre facilement à sa démarche tranquille. Il lui ouvrit la porte et reçut son sourire et le sac contenant chaque fois un gâteau différent avec un visage pétillant.
-Bonjour... merci... Murmura-t-il en rougissant un peu.
-Bonjour, répondit l'homme en s'approchant des petits chatons.
Olly déposa le sac dans un coin et le rejoignit.
-Tu as passé une bonne journée ? demanda-t-il en regardant Arron caresser les chatons avec une douceur adorable.
-Oui, et toi ? Tu as fini tes décorations de Noel ? C'est magnifique.
-Merci, et j'ai passé une bonne journée. George est parti, il était triste de ne pas pouvoir te dire au revoir.
-Le poisson rouge ? Je suis sûr qu'il sera très heureux là où il est.
-Il a tant pleuré que le niveau d'eau de son bocal a augmenté.
-Tu es sur que tu n'as pas seulement oublié de brancher la pompe nettoyante dans les deux sens ?
Les deux hommes rirent et restèrent avec les chatons qui étaient fatigués et plus câlins que joueurs. Olly sursauta lorsqu'Arron lui prit soudain la main d'un air concerné.
-Tu es blessé.
La main de l'animalier était recouverte de minuscules griffures. Il rit, camouflant difficilement sa gêne.
-J'ai joué avec les chatons et ils ne savent pas encore rentrer leurs griffes.
-Tu devrais être plus prudent.
-Ce n'est que superficiel, ça ne fait pas mal du tout, et j'ai bien nettoyé ne t'en fait pas.
Arron hocha la tête, satisfait.
Ils continuèrent à parler de choses et d'autres. Et Olly guettait le bon moment pour l'inviter à passer le réveillon avec lui. Il était fébrile, son cœur battait vite et il se sentait comme un adolescent sur le point de se confesser pour la première fois.
Il baissa le regard sur la main d'Arron, qui n'avait pas lâché la sienne. Il adorait ce genre de petits gestes anodins que l'homme faisait sans même s'en rendre compte. Olly rassembla son courage et allait relever la tête lorsqu'un éclat doré traversa son champ de vision. Il expira douloureusement alors que ses yeux se fixaient sur la petite bague discrète qu'Arron portait à l'annulaire de la main gauche. Ce n'était pas possible... C'était la première fois qu'il portait une bague ! Il ne l'avait jamais vu avant ! A moins qu'il n'ait pas fait attention ? Qu'emporté par son désir et sa joie de voir l'homme, il n'ait pas remarqué ce détail ? Mais il était sûr qu'elle n'était pas là avant !
Il se sentait sur le point de pleurer. Parce qu'importe que cette bague ait été là avant ou pas. A présent il était trop tard pour s'en préoccuper... Parce qu'il ne pourrait jamais l'avoir, lui. Il retira doucement sa main de la sienne en ayant l'impression d'arracher une part de son cœur, pinça les lèvres et se recomposa une expression à peu près normale.
-Je dois aller vérifier quelque chose dans la réserve, je reviens, prononça-t-il d'une voix qu'il ne voulait pas tremblante.
-Ne t'en fait pas pour moi, j'allais partir de toute façon.
Olly écarquilla les yeux et baissa la tête. Il était resté à peine une demie heure... Pourquoi partait-il si tôt ?
-Oh, je... je vois. Eh bien, passe un joyeux Noel.
-Merci, fit-il en glissant sa main dans les cheveux caramel d'Olly qui sursauta. Mais je te voie demain avant la fermeture non ?
Le gérant du magasin maudit son cœur dont le rythme s'accéléra de plaisir à ces mots.
-Je... je ferme plus tôt pour aller à la messe de Noel donc...
-Tu es catholique ? Je ne le savais pas.
-Je ne suis pas très pratiquant, mais j'aime bien aller me ressourcer de temps en temps. Et puis j'ai gardé cette vieille tradition familiale de la messe de Noel.
Arron hocha la tête.
-Bon et bien, j'essaierai de venir plus tôt, dit-il avant de passer la porte et de partir sans laisser à Olly le temps de trouver une excuse pour l'éviter.
Il ne voulait pas le voir s'il était déjà pris. Ça faisait trop mal, de poser les yeux sur lui et de savoir qu'il ne pourrait jamais l'avoir. Il termina de nettoyer les cages et ferma le magasin, la mort dans l'âme. Il remonta les marches du court escalier qui, situé dans l'arrière-boutique, menait à son appartement et entra dans son petit salon.
La pièce chaleureuse et décorée joyeusement ne réussit pas à réchauffer son humeur.
-Je n'aurais pas dû dire à maman que je ne fêterai pas Noel en famille...
Il allait passer Noel tout seul. Youpi. Olly avait envie de pleurer.
Pourquoi n'avait-il pas vu cette foutue bague plus tôt hein ? A moins qu'Arron ne se soit fiancé le jour même ? Est-ce qu'il l'avait perdue avant et l'avait retrouvée aujourd'hui ? Ou alors, il s'était rendu compte de ses sentiments pour lui et l'avait mise pour le dissuader ?
Olly soupira et secoua la tête. Ça ne servait à rien de se torturer comme ça. Dans tous les cas, il était maintenant sûr qu'Arron avait quelqu'un avec qui passer Noel. Il avait surement une famille...
Olly ouvrit le frigo et ses yeux le piquèrent lorsqu'il vit la petite dinde pour deux qu'il avait achetée. Il referma vivement la porte.
-Allez, on va prendre un bain pour se détendre ! Décida-t-il en retenant ses larmes.
Sa voix se brisa un peu et il étouffa un sanglot.
-Tu vas pas déprimer pour un amour qui n'a même pas commencé hein, t'as vingt-huit ans quand même, se morigéna-t-il.
Il mit son bain à couler et se mordit les lèvres. Il aurait tellement voulu passer le lendemain avec lui... Ils auraient pris un bon diner, auraient regardé un de ces films de Noël qui revenaient tous les ans à la télévision, puis ils seraient allés prendre un bain et...
Une larme roula sur sa joue et il l'essuya rageusement. Il s'entoura de ses bras comme l'aurait fait un enfant terrorisé et se murmura doucement que ça allait aller. Que c'était pas grave. Que ça arrivait à tout le monde. Que c'était qu'un chagrin d'amour et que demain ce serait fini. Il se sentait tellement bête. Mais il avait si mal...
Puis il se souvint de ce qui lui faisait du bien dans ces moments-là quand il était plus jeune. Ce qui lui permettait d'évacuer sa tristesse en pleurant un bon coup... Olly se releva et alla fouiller dans sa chambre pour trouver le petit texte qu'il s'était écrit adolescent et que tout allait mal dans sa vie.
« Ta vie n'a pas à être réelle. Personne n'a dit qu'elle devait l'être. Il n'y a aucune règle à propos de ça. Alors tu peux très bien décider que ta vraie vie est imaginaire. Que la vie réelle n'est rien. Comme ça tu n'as plus à souffrir. Plus à te sentir vide et seul... Plus à rester comme ça sur ton lit, à penser aux choses dont tu as honte. Non. Tu peux décider que ta vraie vie est en toi, dans ta tête. Que tu n'es pas seul et que tu n'as pas envie de pleurer. Tu peux être qui tu veux. Parce que ton imaginaire n'appartient qu'à toi, que personne d'autre que toi ne décide ce qui s'y passe. Tu n'as pas besoin de sentir ou de toucher. Tu dois juste imaginer. Tu sais que tu ressens aussi bien dans ton imaginaire... Et que tu peux faire cesser la douleur et la peur en imaginant la suite aussi vite et aussi facilement que tes pensées s'envolent. Va donc dans cet imaginaire et vis-le en tant que vraie vie. Parce que tu as le droit de choisir, tout le monde te le dit. Et si tu choisis que ta vie est imaginaire, alors qu'il en soit ainsi. »
Olly étouffa un rire. Il avait des idées étranges, ado. Mais les larmes roulaient toujours sur ses joues quand il relisait ça. Et il se sentait mieux après. Même si la douleur était encore là.
Il passa le reste de la soirée à essayer de se détendre et s'endormit sans même avoir mangé.
Le lendemain matin, il se força à se lever tôt, même si la motivation et l'envie lui manquaient cruellement. Il ne pouvait pas s'arrêter de vivre ! Alors il descendit l'escalier et s'occupa de tous les animaux comme il le faisait chaque jour, retourna dans son appartement pour se préparer et prendre un grand bol de café fumant avant d'ouvrir les portes de l'animalerie.
Les clients défilèrent. La majorité d'entre eux venaient offrir un compagnon à leur enfant. Les autres passaient simplement regarder alors qu'ils faisaient leurs courses de dernières minutes. Olly se noya dans le travail. Il n'avait plus une seconde pour penser et ça lui faisait du bien. C'est pour cela qu'Olly ne remarqua pas la personne de haute stature qui passait la porte de l'animalerie, alors qu'il discutait avec un client. Et c'est pour cela qu'il se figea d'horreur lorsqu'il vit Arron s'approcher des chatons, une fillette d'à peine cinq ans accrochée à sa main. Une fillette dont les cheveux noirs, sombres comme ceux de l'homme qui la guidait ne voulaient dire qu'une chose.
Olly eut l'impression de suffoquer et fonça dans la réserve chercher le sac de nourriture que le client venait de lui demander. Il tomba à genoux alors qu'il se penchait pour attraper le sac et les larmes roulèrent sur ses joues. Son esprit peinait à comprendre ce qu'il venait de voir.
Arron avait... une fille... Son estomac se tordit alors qu'il se sentait de plus en plus mal en comprenant que non seulement il ne connaissait absolument rien de lui mais qu'il avait véritablement une famille. Il venait sûrement simplement choisir un animal pour son enfant. Et Olly avait bêtement cru que l'homme s'était attaché à lui.
Il entendit la porte s'ouvrir derrière lui et songea que le client devait en avoir marre de l'attendre.
-J'arrive tout de suite, dit-il sans se retourner en essuyant ses larmes et en attrapant le sac en face de lui.
Son visage devait être rouge et il n'était absolument pas prêt à voir Arron et sa... fille.
Une main se posa sur son épaule et un visage inquiet apparut devant le sien. Il sursauta en reconnaissant Arron et voulut se reculer mais l'homme lui agrippa les poignets.
-Qu'est-ce qui ne va pas ? Olly !
Mon Dieu... Il avait l'air tellement concerné alors qu'il avait déjà quelqu'un à aimer... Olly baissa la tête et se mordit les lèvres pour ne pas recommencer à pleurer. Il détestait ça.
-Tout va bien, je suis tombé et je me suis fait un peu mal c'est tout.
Il releva les yeux pour voir si Arron avait gobé son mensonge mais son air déçu le détrompa.
-Pourquoi tu me mens ? Murmura le brun. Je vois bien que ça ne va pas.
Et sur ces mots, il l'attira dans ses bras pour le serrer contre lui.
Olly avait envie de lui crier d'arrêter ça. Il ne voulait pas ! Il ne voulait pas connaitre la chaleur de ses bras, il ne voulait pas savoir ce que ça faisait d'être contre son corps. Parce qu'il ne pourrait jamais avoir ces sensations pour lui...
Il repoussa Arron et se releva en enfermant soigneusement toutes les émotions qui pouvaient transparaitre sur son visage.
-Ça va, ne t'en fait pas. Tu ne devrais pas laisser ta fille toute seule. D'ailleurs je ne savais pas que tu avais une fille. Tu aurais pu me le dire petit cachotier. Moi qui pensais que tu n'étais pas marié !
Il attrapa le sac de nourriture tout en continuant son babillage, faisant bien attention à ne pas regarder le visage d'Arron.
-Je ne suis pas marié, le coupa-t-il en attrapant son bras pour l'arrêter alors qu'Olly allait sortir de la réserve.
Il n'en aurait pas eu besoin car le gérant de l'animalerie s'était figé à ces mots.
Il se retourna pour le dévisager.
-Quoi ?
-Je ne suis pas marié, répéta-t-il.
Olly fronça les sourcils.
-Mais tu as... une bague ?
Ses yeux se portèrent sur la main gauche d'Arron. Pas de bague. Quoi ?
-Papa ?
Olly bénit cet instant de répit pour son cerveau qui n'y comprenait plus rien. Une petite frimousse venait de pousser la porte et les dévisageait avec un petit sourire curieux.
-C'est lui ton amoureux ? Demanda-t-elle.
-Tu nous laisses une seconde chérie ?
-D'accord. Mais oublie pas de l'inviter pour Noel.
La jeune fille à peine plus haute que trois pommes s'éclipsa et Olly cligna des yeux. Il peinait à croire ce qu'il venait d'entendre.
Arron lui releva le menton pour voir son visage et Olly osa demander du bout des lèvres.
-Ton amoureux ?
Arron sourit tendrement et Olly cru deviner une certaine rougeur sur ses joues.
-Je pensais que c'était évident que tu me plaisais.
Olly se força à garder les pieds sur terre alors que son cœur semblait prêt à s'envoler tant il battait fort.
-Mais attend, ta bague ? Et tu... n'es pas marié ? Mais tu as... une fille ?
Il était totalement perdu.
Arron rit doucement.
-Alors oui, j'ai une fille, et je voulais te la présenter aujourd'hui. Par contre je ne suis pas marié. Et la bague d'hier c'était juste à cause d'un client qui m'avait déjà fait des réflexions sur le fait que j'ai une fille sans être marié c'est tout. J'aurais dû savoir que ta petite tête compliquée en ferait tout un plat.
Olly rougit furieusement. Oui, il en avait fait tout un plat.
-Mais plus important, sourit Arron, maintenant que tu sais que tu me plais, je voudrais savoir ce que, toi, tu ressens pour moi.
Les joues d'Olly rougirent encore plus et il baissa les yeux, terriblement gêné.
-Je... Tu... me plais aussi, murmura-t-il.
Arron eut un rire joyeux et lui releva le menton une nouvelle fois pour venir effleurer doucement ses lèvres du pouce. Olly répondit à sa question silencieuse en s'accrochant à son cou. Et Arron fondit sur ses lèvres tendrement, les butinant pour transmettre toute sa tendresse au jeune homme. Ses mains caressèrent son corps pour venir enserrer doucement ses hanches et Olly se pressa contre Arron.
La joie qui étreignait son cœur se diffusait au creux de son ventre, réchauffant par vague son corps tendu contre le sien. Il n'arrivait pas à y croire. Ça n'arrivait que dans les livres ce genre de scénarios, normalement.
Arron se détacha de lui et caressa sa joue.
-Je vais te présenter Alice. Et je pense qu'il faut que tu apportes ce sac à ton client, non ?
Olly hocha vaguement la tête. Il n'avait qu'une envie, c'était de s'accrocher comme une moule à son rocher à ce corps chaud. Mais il se remit les idées en place et sortit le premier de la réserve. Il s'occupa rapidement du client qui, amusé, ne fit aucune remarque devant ses yeux rougis et son sourire lumineux.
Ils ne furent bientôt plus que trois dans l'animalerie et ils se retrouvèrent à discuter en caressant les chats. Arron fit les présentations et la discussion dériva de manière guillerette.
-Alice voulait t'inviter pour le réveillon mais j'ai été si occupé que je n'ai pas eu le temps de préparer de repas de Noel.
-Euh, en fait, murmura Olly, je voulais t'inviter aussi alors... J'ai acheté le nécessaire.
Arron sourit et passa une main dans les cheveux caramel, venant glisser ses doigts dans les mèches folles à la base de sa nuque.
-Ce serait avec plaisir.
Olly posa la main sur la sienne avant d'aider Alice à porter un chaton de manière correcte. La petite était adorable et Olly s'entendit tout de suite bien avec elle.
Ils passèrent l'après-midi ensemble et décidèrent d'aller à la messe tous les trois avant de préparer le repas. C'est ainsi qu'Olly se retrouva entre l'homme qu'il aimait et sa petite fille toute excitée, assis sur un banc de l'Eglise, à admirer la crèche grandeur nature toute en bois, en paille et en mousse.
Ils rentrèrent ensuite dans le froid hivernal jusqu'à l'animalerie, et Arron gravit pour la première fois les quelques marches menant à l'appartement de son tout nouvel amant.
Ils préparèrent le repas avec un fond de musique de Noel alors qu'Alice s'amusait avec les chats. Arron s'amusait de la gêne d'Olly de se faire embrasser devant une si jeune fille mais celui-ci ne trouvait pas le courage de se débarrasser de ces lèvres qu'il avait tant espéré. Et puis Arron restait correct devant sa fille qui riait de les voir si amoureux l'un de l'autre.
La soirée fut un moment de pur bonheur pour les deux hommes. Alice couchée dans la chambre d'ami, ils se retrouvèrent serrés devant la télévision, comme l'avait rêvé Olly quelques jours plus tôt, à regarder un film qui les fit rire tous les deux, bien qu'ils n'en apprécièrent pas la moitié, trop occupé à se dévorer des yeux et des lèvres.
Alors qu'Olly se levait pour éteindre la télé, une fois le film fini, Arron vint l'étreindre par derrière, le faisant frissonner de tout son soul. Il déposa des baisers dans son cou et Olly se laissa aller dans son étreinte. Arron mordilla son oreille doucement.
-Je veux te prendre, souffla-t-il en le plaquant contre lui.
Olly sentit son corps s'affoler de désir et il ne put que souffler un « oui » tremblant, avant de se retourner pour dévorer ses lèvres.
Ils se retrouvèrent dans la chambre, ayant sauté la partie bain du programme d'Olly, qui n'aurait de toute façon pas pu attendre plus longtemps. Arron dévorait consciencieusement son corps de la plus délicieuse des façons, le faisant soupirer sous lui.
Il ne pensa bientôt plus qu'à son corps contre le sien, leurs souffles erratiques se mêlant. Arron le prépara longuement à le recevoir, le faisant haleter et supplier. Et enfin, il le prit tendrement, étouffant ses cris par ses baisers profonds. Leur étreinte passionnée dura une bonne partie de la nuit et Olly s'endormit au creux de ses bras, sous l'épaisse couette, repus et heureux.
Une joyeuse musique de Noel le réveilla le lendemain et il s'étira longuement, prenant garde à ses reins douloureux. Arron lui tendit une tasse de café servie avec un sourire mutin et la vision enchanteresse de son torse nu.
-Allez, vient ouvrir tes cadeaux, sourit-il alors qu'Olly bavait devant son corps.
Celui-ci se leva pour suivre son amant après avoir s'être rapidement habillé. Il le trouva assis devant le sapin avec sa fille. Et il sut que c'était ce qu'il voulait : se réveiller tous les jours pour voir cette image, ces sourires joyeux sur les lèvres d'Arron et d'Alice. Cette ambiance familiale et chaleureuse. Son monde semblait enfin rempli par ces deux êtres qu'il n'avait pas finit de découvrir. Et c'est en se disant cela qu'il réalisa qu'il était profondément heureux. Alors il rejoignit les deux nouvelles personnes de sa vie en exultant de joie.
Dehors, les premiers flocons de neige se mirent à tomber.

Fin.

J'espère que cette petite fiction vous aura plu. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! Au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle histoire.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 28, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Des Chats, une Bague et un Joyeux NoelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant