Rencontre inattendue

Situation étrange

Je suis assise devant une table d’école bleue, le sol et les murs de la pièce sont blancs, à tel point que je n’en distingue pas les limites. En face de moi sont assises, elles aussi, 4 personnes, 4 garçons. Je les connais tous, plus ou moins, moins que plus soyons honnêtes. Ils prennent tous conscience de leur corps et affichent alors un visage d’incompréhension et d’étonnement, partagé donc, puisque là je suis dans la même m**** qu’eux. Ils créent un brouillard de mots “Qu’est-ce que je fais là ?” “Vous êtes qui ?” “Eleanore ?” “Ella ?”. Et puis je me lance.

“Bon, je suis aussi paumée que vous sur la raison de notre présence et j’ai exactement les mêmes questionnements que vous. On fait les présentations ?”
 Un voix ressort de l’assemblée.
Nicolas : Euh… tu les connais ?
- Oui…
Nicolas : À toi l’honneur de les faire.

Tous acquiècent.

“Eh bien, euh… de gauche à droite, nous avons d’abord Raphaël, Arthur, Nicolas et Victor.”
Nicolas : C’est tout ce que tu as à dire ?
- Oui c’est tout.
Raphaël : Je vous connais pas les gars.
Victor : Moi non plus.
Arthur : Non plus.
Nicolas : Appart Ella.
Victor : Ella ?
Nicolas :  Eleanore quoi. Tu es sûre d’ailleurs que tu n’as rien a dire ? Il semblerait que tu sois le lien.
Raphaël : Est-ce qu’il s’est passé quelque chose avec chaque personne dans cette pièce ? me dit-il avec un rire narquois.

Il a tout compris, enfin pas tout à fait, mais c’est l’idée.

- Pas besoin de répondre, c’est un non, vous êtes trois.
Matteo : Sur quatre c’est déjà pas mal. Alors du moins tu as déjà ressenti quelque chose pour chacun d’entre nous, dit-il en riant encore fier de sa blague.

BINGO

Raphaël : Attends, c’est vraiment ça ? Ton silence en dit long.
Nicolas : Elle n’a rien besoin de dire. C’était quand ?
Arthur : C’était en terminale.
Victor : J’étais pas au courant, enfin pas vraiment...
Raphaël : Et moi il y a presque deux ans. Et toi ?
Nicolas : Cet été. Comment ça “pas vraiment” ?
Victor : Disons que je savais que je lui plaisais au vu des évènements mais pas que ça c’était prolongé.

Eh bah on est bien partis…