11. Estranged

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Estranged, Gun's n Roses

Je m'approche tranquillement d'Alicia, et m'assois à ses côtés.
-Qu'est ce qu'il y a?
-Ma mère m'a dit que tu n'aurais jamais dû me dire ce que je t'ai dit et que je ne devais plus te parler. Mais, moi j'aime ça te parler, tu es la seule qui ne m'a pas prise pour un enfant et qui m'a avoué la vérité même s'elle était dure à accepter. Tu es la seul qui soit assez honnête pour. Tous les autres sont des MENTEURS.
-Ne dit pas ça, ils ne sont pas menteurs, ils ne veulent juste pas te rendre la vie plus difficile qu'elle ne l'est déjà. Et ils ne savent pas ce qu'on vit, ils ne pouvaient donc, pas savoir que c'était mieux de ne rien te cacher.

Après quelques secondes de réflexion, elle me dit, tout en m'enlaçant:
-T'as peut-être raison, merci!

À son contact, je me raidis. Dès qu'elle enlève ses mains de sur moi, je me lève et repart vers ma chambre. Je ne supporte pas que les gens me touchent même si je sais que la personne à des bonnes intentions.

Dans ma chambre je prends mon téléphone intelligent et vais me réfugier dans la salle de jeu, que j'appelle aussi mon atelier.

Tout ce que je veux faire est d'écouter du gros rock qui défoule. Je me couche parterre en boule met la chanson Estrange de Gun's et ferme les yeux.

Pendant cette chanson je repense à toutes les épreuves que j'ai traversée et j'en ai presque mal. Ma douleur moral est à son comble. Je ne pourrais même pas la comparer à n'importe quelle douleur physique tellement elle est grande. 

À l'intérieur de moi une douleur magistralement grande est présente, mais physiquement je ne laisse rien paraître.

La chanson me rappelle bien que je suis seule et que je vais mourrir. Ça je le sais déjà, mais elle me rappelle aussi toutes les autres choses que j'ai dû traverser toute seule la plus part du temps. Mais elle me permet aussi de me défouler et de mettre toutes ces mauvaises expériences comme cible. Le puching bag est assez gros, mais quand il sera décimé, il fera désormais parti du passé.

Une main se pose sur mon épaule et j'entends quelqu'un dire mon nom d'une voix inquiète. Mais en ce moment mon cerveau est en panique. J'ouvre mes yeux et me traîne précipitamment loin de l'inconnu. Quand je vois que c'est Emerick, je panique moins et essaie de ralentir ma respiration qui est très vite.

Je m'accote sur le mur le plus proche. Je sens que je vais faire une crise de panique. Mes mains commence à trembler, ma vue se brouille un peu, des nausées apparaissent et je commence à avoir de la difficulté à respirer.

Emerick me regarde et l'interrogation se voit dans son regard. Il tente tout de même quelque chose. Il lève ses mains en l'air comme s'il se faisait arrêter par la police et s'approche tranquillement de moi. Il s'accroupit à côté de moi et s'assoit à côté de moi. Je ferme les yeux pour me concentrer sur ma respiration. Il me demande d'une voix calme:
-Crise de panique?
Comme seul réponse, j'hoche la tête. Il met sa main sur mon avant bras. Sans le savoir, il me rassure beaucoup. Et je ne sais pas pourquoi mais contrairement aux autres, son contact ne m'effraie pas. En tout cas quand je sais que c'est lui.

Je prends sa main et l'enlace avec la mienne. Je me surprends moi-même de faire ça, mais pour le moment son contact calme ma crise de panique donc je laisse aller. Je garde les yeux fermés et me concentre sur ma respiration, mais en même temps sur la musique qui joue toujours et qui me rassure.

Après quelques minutes, ma respiration est redevenue normale, mes tremblements ont considérablement diminués, mes nausées ont disparu et ma vue est redevenue normale.

Mes yeux ouverts, je regarde Emerick, qui même assis à une tête de plus que moi, et le remercie. Je lâche sa main, un peu à contrecœur, mais reste assise contre le mur. 

Il me regarde dans les yeux et me dit:
-Tu m'expliques?

Ma mâchoire se contracte et il le remarque parce qu'il rajoute:
-Si tu n'en a pas envie tu n'est pas obligée.

Je n'ai pas le goût de lui raconter, mais il m'a quand même aider à sortir de ma crise, même si ça ne devait pas être très agréable pour lui et il mérite une explication. En plus, tout le monde dit que d'en parler, ça fait du bien.

Heureuse malgré tout (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant