12. Let me sign

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Let me sign, Robert Pattinson

Il attend ma réponse mais je suis perdue dans mes pensées. Il se retourne et marche vers la sortie. Avant qu'il y arrive, je commence mon récit.

-Quand j'étais en secondaire 1, j'étais en sport-étude. Je faisais du tennis à chaque après-midi. Je m'entraînais fort et ça payait. J'étais championne provinciale et 3e au Canada. Mais tout ça s'était parce que je m'entraînais beaucoup plus que toutes les autres. À chaque midi, j'allais au gym et faisait de la musculation. Ensuite, je commençais mon entraînement à 12:30 avec mon coach et les autres filles du sport-étude. Je m'entraînais jusqu'à 5:00 comme tout le monde. Mais quand tout le monde était parti, je retournais sur le terrain et perfectionnais ma technique jusqu'à 7:15. À cette heure, je me rhabillait convenablement et comme l'autobus de l'école était déjà parti, je prenais l'autobus de ville. J'attendais l'autobus chaque jour, pendant environ 5 minutes et après seulement 10 minutes de trajet, j'étais déjà rendue chez moi.

Je le vois qui revient s'asseoir à côté de moi. Je continue mais j'ai l'impression que la prochaine partie va être plus dure à raconter.

-Un jour, je marchais jusqu'à l'arrêt d'autobus. Quand je suis arrivée, il y avait une gang de garçon d'environ 16-17 ans. Ils se sont approchés de moi. Au début je n'en ai pas fait de cas, mais un moment donné ils se rapprochaient beaucoup trop de moi, j'ai donc, commencé à reculer. Il ont pressé le pas jusqu'à me courir après. Je me suis cachée dans une ruelle. Mais un d'eux m'a vue me cacher et ils ont accourus jusqu'à moi. J'étais bloqué dans un cul de sac.

Je regarde le vide, parce que je suis incapable de supporter son regard. Ma gorge commence à être serrée et les larmes me montent aux yeux.

-Ils m'ont encerclés, et... et... un à la suite de l'autre... ils m'ont... ils ont abusés de moi.

Ça y est c'est dit, les larmes coulent à présent de mes yeux, mais c'est vrai que ça fait du bien d'en parler. Je vois du coin de l'œil qu'Emerick à de la misère avec ce que je viens de lui dire. Ses poings sont serrés, sa mâchoire contractée et ses yeux fermés. Il à l'air en colère, je continue tout de même.

-Ensuite ils m'ont laissé dans la rue. Ils devaient croire que j'étais morte, et je croyais bien que j'allais sombrer à tout moment. Finalement je me suis évanouie. Quelques jours après, je me suis réveillée à l'hôpital et tout le monde m'a demandé ce qui m'était arrivée. Mais je ne voulais parler à personne de ce qui s'était passé. Le seul à qui je l'ai dit s'est mon frère. Il s'est chargé de le dire à nos parents. Et comme les garçons qui m'avaient agressé étaient à son école et dans son année, il s'est occupé d'eux. Il s'est fait renvoyer, mais ça ne le dérangeait pas. Mes parents ont traîné les garçons en cours mais ils ont gagné parve qu'on avait pas assez de preuves.

En plus de ça, ma mère m'a obligé à aller voir une psychologue, et les seules informations que celle-ci a pu obtenir sont celles venant de ma mère parce que je ne lui ai jamais adressé une seule parole.

J'arrête de parler et je vois qu'Emerick a encore autant de misère à digérer les infos. Sa mâchoire est encore serrée, ses poings sont tellement serrés que ses jointures sont devenues blanches. Ses yeux sont ouverts et il regarde droit devant lui avec un regard assassin.

Je ferme les yeux et suis incapable d'arrêter de pleurer. En parler me fait revivre tous ces événements et ce n'est pas nécessairement agréable.

Sa main effleure mon épaule et je sursaute à son contact.
-Excuse-moi je voulais pas te faire sursauter. Regarde-moi. Me dit-il d'une voix douce.

Je refuse catégoriquement de le regarder je ne veux pas qu'il me voit dans cet état je suis trop orgueilleuse pour ça.

Comme il voit que je ne me retourne pas vers lui, il prend mon menton avec son index et son pouce. Il retourne mon visage pour qu'il fasse face au sien.
-Eh, pleure pas, je suis là ok?

Il me prend dans ses bras et il me rassure en flattant mon dos.

-Tu ne mérite en aucun cas ce qu'ils t'ont fait. J'espère que tu le sais. Et aussi je veux que tu saches que ce n'est pas tout le monde qui sont des imbéciles fini comme eux. Ils méritent de payer pour ce qu'ils t'ont fait. Dit-il visiblement en colère.

Nous restons quelques minutes en silence.

-Le pire la dedans, c'est qu'après ça plis personne te regarde pareille. Mes parents me regardaient comme in chien battu, mon frère est devenu sûr protecteur, et la plus part des autres ont crus les rumeurs et m'ont vu comme une pute après cet incident.
-Je suis sincèrement désolé pour tout ce qui t'es arrivé.
-Tu ne devrais pas t'excuser, c'est en aucun cas de ta faute. C'est même moi qui devrait m'excuser de t'avoir raconté une histoire aussi pénible à écouter.
-Ne t'excuse en aucun cas pour ça.

Je reste comme ça, collée à lui cherchant un maximum de réconfort, indéfiniment. Tout ce que je sais c'est que je fini par m'endormir.

Heureuse malgré tout (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant