L'avenir d'un métissage

Partie trente trois

[ Dans la peau de Salim ]

Selem la famille. C'est la première fois que je prends la parole dans la chronique -rire. Je suis tunisien. Je suis grand, 1m90, yeux verts perçants, bronzé de fou, cheveux noir corbeau. J'ai les sourcils épais ça me donne un air méchant ce qui est faux -rire-.

Je vais retourner quelques années en arrière pour vous raconter ma rencontre avec Safiya.

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Je venais d'emménager dans un quartier. Pourquoi ? Parce que fallait que je change un peu d'air avant j'habitais à Marseille. J'ai un fort accent d'ailleurs. J'habitais les quartiers Nord. Je vais pas vous faire un dessin hein.

Mes parents sont morts d'un accident de voiture quand j'avais 18 ans mais j'étais tombé dans les vices plus jeunes. J'avais 14-15 ans. J'avais besoin de cette argent pour aider ma famille. J'étais le plus grand d'une famille de 4 enfants ( Moi, Faïza, Fawzi, Salima)

Le salaire de ma mère ne suffisait pas. Mon père était handicapé donc il ne pouvait pas travailler. Donc je vous explique pas les galères par lesquels on a du passé. Quand mes parents sont morts j'ai foncé tête baisse dans l'hram. Je m'occupais même plus de mes frères je passais mes journées dehors. Je laissais tout le temps une liasse de billets à Faïza ma soeur de 16 ans.

Un jour, j'étais tellement khabat (*bourré) que je suis tombé dans le coma. Il y avait trop d'alcool dans mon sang. À mon réveil, tous mes frères et soeurs était là. Je me suis rendu compte des conneries que j'accumulais.

Après ça j'ai donc décidé d'arrêter peu à peu le bizz. Dès que j'ai eu 20 piges. J'ai décidé de déménagé avec les petits sur Paname. C'est comme ça que je me suis retrouvé dans le quartier de Safiya.

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Ça faisait déjà six mois qu'on habitait là. Faïza avait une pote, Safiya. Elle était plutôt mignonne, algérienne, cheveux bruns, les yeux marrons clairs, grande 1m65-70. J'avais vraiment flashé sur elle. Mais les gars de la cité m'avaient dit qu'elle était pas très clean. En sah je m'en battais les couilles parce qu'elle me plaisait vraiment.

Je roulais en gova pour aller chercher Salima à l'école, je passe par un petit chemin je vois des gens qui s'embrouillent je m'approche et là je reconnais Safiya. Le mec commençait à vouloir lever la main sur elle. Je saute sur lui avant qu'il la touche.

J'entendais Safiya qui pleurait comme une ouf derrière. Je me retire de lui puis la prend dans mes bras.

《 _ C'est bon pleure pas wAllah il te touchera plus Safiya.

Safiya - Merci Salim Allah seul sait ce que je serais devenu si tu n'aurais pas été là.

_ Chut teukass c'est rien. C'est qui ce gadjo?

Safiya - -en begayant- Heu... Bah... Non... En fait c'est... c'est une longue histoire.

_ Tu me raconteras plus tard. Viens on bouge. 》

On monte dans la voiture puis on part chercher ma princesse à l'école. Salima n'avait que 10 ans à l'époque. Je dis à Salima de monter à la maison. Avec Safiya, on s' en va dans un parc. On se pose et de là elle me raconte tout elle me cache rien. Durant tout son récit je l'écoutais sans l'interrompre. C'est là qu'elle me dit qu'elle était encore amoureuse de ce 《 Wassim 》. J'avais le mort.

On rentre. Je la dépose en bas de son bat' elle me remercie puis je rentre. Je m'allonge sur mon lit puis je me mets à cogiter sans m'arrêter. Faïza me fait sortir de mes pensées pour qu'on passe à table. J'étais silencieux. Or que d'habitude je suis toujours là à vouloir faire rire la galerie. Salima vient me voir.