Heureuse malgré tout (en pause)

13. Let me down slowly

Let me down slowly, Alec Benjamin

*PDV Emerik*

Ça fait au moins 1 heure qu'on est là. Je la rassure et la calme. Je n'aurais jamais cru qu'elle avait vécu une expérience aussi pénible et traumatisante. J'ai comme l'impression d'être sa bouée de sauvetage et qu'elle s'accroche à moi comme si sa vie en dépendait. Je sais qu'elle s'est endormie mais je ne veux couper ce contact. Je ne veux pas non plus la réveiller. Je prends sur moi et décide de me décaler lentement d'elle. Je retiens son corp frêle pour ne pas qu'elle frappe le sol. Je prends son téléphone qui joue toujours de la musique. Et je dois avouer que la musique qu'elle écoute est assez bonne.

Je passe un bras dans son dos et un au creux de son genou. Je la soulève et je me rends compte qu'elle n'est vraiment pas lourde. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit vraiment lourde, mais quand même un peu plus que ça. Les filles de son âge doivent peser environ 120 livres mais elle, elle ne dois pas peser plus de 80 livres. Je m'inquiète pour elle. Elle doit vraiment pas être en santé pour être aussi légère.

Je vais jusqu'à sa chambre et la pose doucement sur son lit. Je l'enveloppe dans ses couvertures et vois sur sa table de chevet une seringue.

Je me souviens qu'il y a quelques temps, à l'heure du midi je l'avais vu s'injecter un liquide dans l'épaule qui devait être un médicament. Je regarde le cadrant et voit qu'il est 2:02 p.m. Elle ne doit pas oublier de s'injecter son médicament.

Je prends un crayon et un post-it qui traîne sur son bureau et écrit:

N'oublie pas de prendre ton médicament du midi.

Je le met sur sa table de chevet juste à côté sa seringue espérant qu'elle le voit.

Je me penche au-dessus d'elle et lui donne un bec sur le front. Je me recule et fronce les sourcils: qu'est ce qu'il m'a prit de faire ça?

Je me recule vers la porte toujours confus et m'en vais vers la chambre de ma petite soeur Alicia, qui était la raison pour laquelle j'étais venu ici.

*PDV Florence*

J'ouvre les yeux et je vois les murs blancs de ma chambre. Par ma fenêtre je peux voir au dehors où il fait assez noir. Je me doute qu'il est tard, je regarde mon cadran qui indique 4:09. D'accord j'ai dormi tout l'après-midi. Mais il y a quelques choses qui ne fonctionne pas. Je me suis endormie dans la salle de jeu en compagnie d'Emerik. Maintenant je suis dans ma chambre en l'absence de ce dernier. Il a dû me ramener ici pendant que je dormais, enfin je suppose.

Je regarde ma table de chevet où j'aperçois un post-it. Il n'est clairement pas de moi, parce que je ne laisse jamais de choses traîner sur ma table de chevet. Je m'en empare et lis ce qui y est écrit.

N'oublie pas de prendre ton médicament du midi.

L'écriture n'est celle d'aucune personne du personnel elle est trop soignée pour ça. Ça ne peut être que l'écriture d'Emerik.

Une cloche sonne dans ma tête, mon médicament dont le message parle, je ne l'ai pas pris et je devais le faire ce midi. Je me dépêche de m'injecter le liquide de peur que si je ne la fais pas ma toux pourrait recommencer.

Mes cheveux me tombent sur les nerfs, ils me tombent toujours dans les yeux et dans mon champs de vision. Comme ils m'énervent, je prends mes cheveux bouclés, les remontent en toque sur le dessus de ma tête. Et comme en ce moment tout me tombe sur les nerfs, je prends des joggings, une chandail beaucoup trop grand et un énorme coton ouaté. Je met mes écouteurs dans mes oreilles et fait jouer du Alec Benjamin, un artiste que j'affectionne particulièrement.

Arrivée dans la salle de bain, j'enfile mes nouveaux vêtements et me commence à me brosser les dents. Je dois dire que ce n'est pas très évident quand on essai de chanter en même temps. Je crache un peu de mousse dans le lavabo et quand je relève la tête et me regarde dans le miroir je vois que ma porte est entre ouverte et que dans la craque je peux voir le visage d'Emerik. Quand je l'ai aperçu j'ai fait le saut et il s'en est aperçu.
-Désolé je ne voulais pas te faire faire le saut.
Je lui montre mon index, qui lui fait signe d'attendre pendant que je finis de me laver les dents. Une fois fini, je me penche pour boire de l'eau directement à la champlure pour me rinser la bouche.

Une fois cela fait je me retourne vers lui qui a ouvert la porte.
-Tu as vraiment le don de me faire peur toi, dis-je sur le ton de l'amusement.
-Excusez-moi.
-Ben voyons, c'est pas grave. Mais pourquoi tu t'es infiltré dans ma chambre?
-Eh bien, je voulais te demander quelque chose, alors je suis venu te voir dit-il un peu gêné de son comportement, et j'ai vu que tu n'étais pas dans ton lit, je suis donc, entré et j'ai cogné à la porte de la salle de bain, mais tu ne m'a pas répondu. J'ai eu peur que tu n'ailles pas bien donc, j'ai entrouvert la porte pour voir si tu étais correct.
-C'est gentil, mais qu'est-ce que tu voulais me demander? Dis-je en fermant la lumière de la salle de bain et en allant m'asseoir sur mon lit.
-Oh, eh bien Alicia, voulais te voir, elle aimes bien ta compagnie et m'a demandé si je pouvais aller te chercher pour qu'on aille la voir.
-Bien sur, on va aller la voir!

Nous sortons de ma chambre et marchons jusqu'à la chambre d'Alicia où nous entrons sans cogner.