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<<La pollution n'existe pas, cela doit être une invention des pauvres pour se faire remarquer, songeait t'il.>>
Il ne comprenait pas pourquoi ils avaient inventé cette montagne de mensonges. Tout d'abord, le réchauffement climatique, qui réchauffe la planète, les gaz à effet de serre, qui asphyxient et un tas d'autres choses imaginaires, tout droit sortie d'esprits malades et parano.
Si ce que disaient les pauvres était vrai, il aurait plus chaud et aurait du mal à respirer. Pourtant, l'air qu'il respirait à l'instant, était bien pur, et il ne faisais pas plus chaud que l'année précédente, ou toutes celles qu'il a connue.
Décidément, les pauvres inventaient de ces sottises.

Cela faisais trois mois que la fin du
monde avait eu lieu, il s'était passé tellement de choses qu'ils avaient du mal à réaliser ce qu'ils étaient devenus.
D'abord des révoltes puis des guerres civiles avaient commencés à germer un peu partout dans le monde et avaient peu à peu gagnées l'ensemble du globe.
Puis, il y a eu les maladies.
Revenues de l'ère Préhistorique (elles étaient congelées dans la glace, mais avec la fonte des banquises elles ont commencées à proliférer et toucher la race humaine.)
Les trois quart de la population mondiale en avaient succombé.
Et depuis cette apocalypse, ils luttaient pour survivre. Sales, affamés, ils leurs arrivaient d'errer à travers les ruines des civilisations déchues.

Voila ce qu'était adevenu de la glorieuse humanité, autrefois conquérante, dominatrice elle était à présent un ramassis d'être illuminés, à moitié fous qui pouvait, à tout moment, être balayés d'un coup de catastrophes naturelles.

Cependant, il existait encore un homme, cloîtré dans son bunker, trônant sur une montagne de billets, et de richesses en tout genre.
Cela faisais trois mois, que, solitaire, il attendait dans son bunker.
Il n'avait pas très bien compris ce qu'il s'était passé.
Les gens avait commençaient à se révolter contre il ne sais quoi.
Puis après d'étranges maladies les avaient décimés. Certaines recouvrait tous le corps d'affreux boutons et plaques, ce qui avait pour effet de provoquer une mort plus ou moins lente et douloureuse.
D'autres étaient beaucoup plus difficiles à repérer. Elles s'attaquaient au système nerveux et au cortex cérébral ce qui provoquait une nouvelle fois la mort de la victime.
Il s'était enfermé dans son antre, au début des épidémies et avait observé l'étendue des dégâts à l'aide d'un réseau de caméras qu'il utilisait autrefois pour espionner la plebe dans son quotidien.
Étrangement, voir souffrir et mourir ces pauvres ne lui avait que peu d'effets, ce n'était que des pauvres après tout, ils n'étaient pas comme lui, riche.
Néanmoins, il avait eu un peu de peine à surmonter le fait que des célébrités et des riches comme lui, furent eux aussi, contaminés.
Mais par le miracle de la vie, il était toujours vivant. Il se nourrissait de produit de luxes, qu'il avait amassé avant l'apocalypse, des mets raffinés qu'il lui rappelait non sans un soupçon de nostalgie, sa villa à Los Angeles où il y dégustait ces somptueux repas.
Et il repartit dans une longue rêverie.

Ils crevaient de faim.
Et encore, c'était un euphémisme par rapport à ce qu'ils ressentaient.
Les produits frais avaient depuis longtemps disparus mais il restait encore des conserves et plein d'autres produits longue conservation.
Le seul problème c'est que des gens, des créatures ou quoi que ce soit d'autre, avaient subtilisé bon nombre de ces précieuses denrées, ils se retrouvaient donc hagards, à se ruer sur la première esquisse de miettes comestibles qu'ils croisaient.
Ce n'était plus des Hommes, c'était des bêtes.

Il venait d'avaler un bon repas.
Satisfait, il se leva et se dirigea vers sa chambre.
Son bunker qu'il avait soigneusement fait construire sur-mesure lui assurait une qualité de vie excellente, même sous terre.
La solitude ne l'embêtait pas, il avait des montagne de DVD, blue-ray, et disque a regarder et écouter pour une éternité.
Du coup, il avait l'électricité courante (il ne faut pas exagérer quand même) qui provenait des panneaux photovoltaïques et des éoliennes situés à la surface.
Il passait donc son temps, emmitouflé dans une couverture devant son home-cinema.
Récemment il s'était pris de passion pour un réalisateur japonais, qui devrait être mort à l'heure qu'il est, réalisant des films d'animations intéressants.
Le développement des personnages, l'intrigue et les décors étaient magnifiques! Il se demandait comment avant, il n'avait jamais vu ces films extraordinaires.

Ils avaient commis un des pires actes sur terre.
Ils en étaient arrivés à en manger l'un des leurs.
Il n'était pas très rapide, ni spécialement intelligent ou utile, et surtout il lui restait encore bon nombre de kilos en trop malgres toutes les restrictions de ces derniers mois.
Le choix fut donc facile, ils se précipitèrent tous d'un seul coup sur lui, le pauvre bougre n'eut pas le temps de les voir venir. Ils l'achèverent d'un coup à la nuque et il mourru sur le champ.
Ensuite ils le firent cuire à la broche, ce n'étaient pas des animaux tout de même, et le dégustèrent avec appétit.
C'est ainsi que l'humanité perdit définitivement, son humanité.

Les petits fours avaient un goût étrange.
Il ne savait pas pourquoi ils avaient ce goût, pourtant la date de péremption sur le paquet indiquait qu'ils étaient encore bon jusqu'à l'année d'après.
<<Étrange se dit il, j'étais sur d'avoir bien compter les jours.>>
En effet, il tenait un calendrier quotidien qui l'aidait à se remémorer la date approximative dans laquelle il se trouvait.
Et même s'il s'était trompait d'un jour ou deux, les petits fours ne devaient pas avoir ce goût atroce.

La descente aux enfers arrivait à son but.
Depuis quelques jours, ils commençaient à s''entre tuer les uns les autres, et à se bouffer jusqu'à des parties entières de leurs propre corps.
Ainsi on voyait des hommes et des femmes (enfin plutôt ce qu'il en reste) avec des morceaux de chairs arrachés, des bout de bras, de jambes, et parfois même de visage défoncés à coup de dents.
Si, il existait une définition plus réaliste des enfers, elle serait bien dure à trouver, car l'horreur qui se déroulait chaque jour dans ce bas monde, était inimaginable.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 30, 2019 ⏰

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