Je dois l'accepter

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***

Mais le seul gros problème qui me tracasse, c'est que je suis pas encore prête à voir le corps de ma mère sans vie...

***

Une heure plus tard, mon père nous a rejoint et sans sa putain de sale famille cette fois.
Ils nous ont prévenus qu'ils allaient faire sortir ma mère.
Mon coeur commence à battre de plus en plus, je ne sais pas si j'y arriverai, j'ai peur.......
Et quelques instants après, je vois les portes de la morgue s'ouvrir avec en premier plan le corps de ma mère dans un sac plastique blanc. Ça y est elle est là....
En la voyant, mon estomac se retourne et l'envie de vomir me prend. Je me plis sur moi-même, la main sur la bouche et les yeux qui n'arrivent pas à se poser sur le brancard qui passe juste devant moi.
Une fois que je ne vois plus le brancard au loin, je m'écroule par terre. Un médecin me ramène un verre d'eau que je ne peux boire dû à ma gorge nouée.
Steeve et mon père ont suivi le corps.
Après quelques minutes, je reprends mes esprits et je me dirige dans la même direction qu'il ont pris.
A ce moment là aucune larme ne tombe, aucune émotion me traverse, il y a juste une envie, oui une envie.....celle d'être au près de ma mère.

A la sortie je vois le fourgon qui contient déjà le corps de ma mère à l'intérieur.
Mon père dans sa voiture et mon frère dans la sienne. N'ayant pas de moyen de transport pour aller aux pompes funèbres,  je rentre dans la voiture de mon frère

Steeve-"je suis...."

-"tais toi, ne parle pas, juste emmène moi là bas"


Deux jours plus tard, mardi

Pendant les 2 jours qui sont passés, je me suis occupée de tout. De l'annonce de la mort de ma mère à ma famille d'Algérie, jusqu'au lavage du corps de ma mère.
Le vol et prévu ce soir pour qu'on puisse aller l'enterrer comme il se doit.

***

Je suis revenu dans mon ancien chez moi, là où je n'ai que de mauvais souvenirs, surtout avec mon père et surtout à cause de lui.
La main sur la poignet, je n'ose pas ouvrir la porte.
Une fois que j'ai trouvé la force d'ouvrir la porte, je tourne la poignet avec précaution comme si  je me préparais à refaire un plongeon dans le passé.
Je me force à poser un pied à l'intérieur, je rentre dans le salon.
La maison en elle même était vide, mais là elle était d'autant plus. La maison est nettoyée, ça a dû sûrement être ma mère tellement qu'elle était contente de partir vivre chez son fils.
Il n'y a aucun bruit, le silence règne.
Je monte alors les escaliers, je rentre dans la chambre de ma mère et l'inspecte comme si c'était la première fois que je la voyait.
Je me dirige vers son armoire que j'ouvre tout doucement, la plupart de ses affaires sont là, elle n'avait pas tout emportée.
Son odeur est là, elle est présente et elle envahit la pièce.
Je sors de la chambre et fais le tour de l'étage et puis me dirige vers ma chambre, là où tout mes rêves se créaient, là où je me sentais en sécurité.
En face de la porte d'entrée de ma chambre, il y a mon bureau et au dessus de celui ci, sur le mur, il y a le drapeau de la Corée du Sud.
Je l'avais mis étant jeune pour me rappeler de ce que je voulais vraiment faire.
Je le fixe sans bouger et tout les souvenirs de ma vie me reviennent en tête.

Je sais que maintenant elle est partie pour de bon, mais elle est partie alors que je n'étais pas là, elle est partie triste et sans enfants à ses côtés, je n'ai même pas pu lui dire je t'aime les yeux dans les yeux.
À quoi a t-elle pensé avant de mourir? A t-elle pleuré?
Elle devait se sentir seule alors que la moitié de sa vie elle l'avait consacré à élever ses enfants et à s'occuper d'eux en croyant qu'ils la supporteraient toujours et qu'ils seraient toujours là.....mais ce n'a pas été le cas.

Ne pouvant plus me retenir, je craque, je pleure et pleure comme si je n'ai jamais pleuré, je m'effondre par terre, la main sur mon coeur qui serre mon pull avec rage et je cris......je cris de douleur et de colère.

Ça y est elle est partie...

Un rêve, Un amour et Des secretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant