Chacun son histoire ✔️

31. Hors de l'internat

Tōru fut la dernière à enfiler son manteau tandis que les trois filles se tenaient devant la sortie de l'internat. Tsuyu se racla la gorge avant de taper contre la fenêtre du bureau de la gardienne, le cœur battant la chamade.

« Oui ? Vous voulez vous rendre chez votre consoleuse, c'est bien cela ?» Demanda une vieille femme en prenant un stylo et ouvrant un gros cahier surpeuplé de feuilles déjà bien remplies

« C'est exact. » Affirma la verte, en hochant la tête

« Très bien. Quel est votre nom mademoiselle ? » La questionna la femme

« Surplus Tsuyu.» Répondit-elle rapidement

Les yeux de la femme descendaient jusqu'à ce qu'elle arrive à la mettre T. Elle trouva le nom de Tsuyu et écrivit quelque chose que fut incapable de lire Froppy.

« Ces deux-là sont vos accompagnatrices, je suppose. Deux, ce n'est pas trop ? » La femme fronça les sourcils en désignant ses deux amies

« Ah ah ah ! C'est juste que Tsuyu a une santé fragile...Alors il vaut mieux être deux pour l'accompagner....Au cas où. » Mentit Tōru

« Oui, c'est exactement cela ! C'est Midoriya-sensei qui nous l'a demandé.» Approuva Kyoka

La gardienne grimaça en entendant le nom de leur professeur, il était assez connu dans l'internat. Mais pas en bien, c'était justement parce qu'il était bien trop laxiste avec ses élèves. Il avait la classe la moins ordonnée et la moins obéissante, heureusement que Mme Toga était là pour lui remonter les bretelles de temps à autre.

« D'accord. Quels sont vos noms jeunes filles ?» Finit par accepter la femme

« Surplus Tōru »

« Surplus Kyoka »

Elle finit enfin de prendre des notes puis dit rapidement « Vous avez deux heures aucun retard ne sera permis ». Elle ouvrit la grille, les trois jeunes filles sortirent, après l'avoir salué poliment.

Elles marchèrent le long de la route, Tōru sautilla toute heureuse, tandis que Kyoka chantonnait une chanson, Tsuyu souriait d'un air rêveur. Il n'y avait personne aux alentours et les jeunes femmes se permirent de lancer des grossièretés qu'elles n'auraient pas osées en étant encore dans l'internat. Tout ce qu'elles ressentaient au plus profond d'elles-mêmes pouvaient enfin sortir ! Elles respiraient la liberté à plein poumons, et elles savaient qu'il serait difficile de s'en séparer .

Elles arrivèrent enfin à l'entrée de la ville, la plupart des gens disparaissaient rapidement, tous ayant des choses importantes à faire. Mais certains s'arrêtaient pour les dévisager curieusement. Il n'était pas habituel de croiser des jeunes filles de l'internat ici. Les pupilles vertes de Froppy brillaient, elle était émerveillée et ne regrettait pas un instant d'être sortie de Yuei. Les yeux de Tōru ne lâchaient pas une boulangerie qui se trouvait devant elles. Son ventre gargouilla bruyamment tandis que Kyoka tapa sa tête assez doucement, juste pour la réveiller.

« Ne traînons pas, le temps passe vite ! » S'exclama Kyoka en attrapant les mains de ses deux amies qui étaient pétrifiées depuis de longues minutes déjà

Elles traversèrent la ville, s'arrêtant certaines fois devant les vitrines de magasins qui exposaient des jouets, vêtements, maquillages. Tōru les avaient traînées à l'intérieur, en proclamant qu'il fallait qu'elles profitent de leur vie parce qu'en sortant de l'internat elles n'auraient certainement pas autant de liberté qu'elles en avaient aujourd'hui.