Cela fait cinq semaines que Lorraine n'a pas vu son frère, trois qu'elle n'a pas vu cette femme, dont elle ne connait d'ailleurs pas le nom. Lorraine vit chez Catherine depuis, mais Irène en a assez, Catherine est fatiguée, Lorraine génée. Lorraine veut trouver un travail. Elle s'est beaucoup amusée dans les rues de Paris, dans le Jardin des tuileries. Elle s'est aussi instruite, en se baladant dans ces rues, elle a noté tout ce qu'elle apprenait sur le plus quelconque des panneaux dans un carnet. Armand lui a envoyé une lettre après deux semaines.
" Ma chère sœur, père m'a envoyé une lettre. Il ne pourra pas payer plus longtemps la chambre d'hotel. Si dans un mois, tu n'as pas trouvé un moyen d'avoir de l'argent, tu devras rentrer, j'en suis navré. D'autant que je ne te donnerais pas plus d'aides financières. Mes affaires marches bien. Avec Hélène, nous voulons nous installer, fonder une famille. Je veux de tes nouvelles dans deux semaines, et j'espère qu'elles seront bonnes. A bientôt je l'espère.
Armand"
Lorraine n'y a pas répondu, ne sachant que répondre. Elle décida de ne lui répondre qu'avec la certitude d'un travail.
Lorraine attend comme souvent sur le bord de la fontaine l'arrivée de Picot. Souvent, elle regarde si elle ne revoit pas cette femme. Mais elle ne l'a encore jamais aperçu. Elle reste pensive, le soleil réchauffant sa nuque. Elle profite de la chaleur du mois, les yeux fermés, les bras tendus, son poids dessus. Un chien aboie, et il court a toute allure. Il veut jouer dans la fontaine. Lorraine sent un poids lui taper sur son bras gauche,sa main glisse, et elle tombe dans la fontaine. Elle se sent un peu enquilosée, mais il semble qu'elle a eu plus peur que mal. Elle recrache l'eau qu'elle vient d'avaler et se met à tousser. Elle frissone, le soleil cahud ne frappe plus sa peau. Devant elle, se tient la propriétaire du chien, grondant son chien et le rappelant à ses coté. Ainsi, Lorraine apprend que ce qui vient de la percuter s'appelle Hera. Elle relève la tête, et se retrouve fasse à la femme du train, une jupe rouge et un chemiser blanc, un foulard de soie autou du cou. Les deux femmes se fixe une seconde, puis la femme du train se met à rire à pleine gorge. Lorraine glousse génée .
- Et bien! c'est vous qu'Era a fait baigner! Je suis surprise, mais en même temps, vous êtes souvent là...
- Bonjour, dis Lorraine en rougissant.
- Oh! Vous voulez peut être que je vous aide à vous relever!
La femme se penche, et attrape le bras de Lorraine, alors elle s'agrippe à son tour au sien et se redresse.
- Merci, dit Lorraine en frottant son poignet.
- Vous avez mal ? demande la femme en attrapant son poignet, Je vais vous amenez chez moi. j'y ferez amener un médecin.
- Oh ce n'est pas nécessaire ! J'irez moi même en rentrant.
- Premièrement, ce n'était pas une proposition mais une affirmation que vous ne pouvez discuter plus longtemps, deuxièmement, je ne sais pas où vous habitez, mais dois-je vous rappeler que vous tremper?
- Oh c'est vrai, dis Lorraine en cachant comme elle le peut son haut mouillé, avec ses bras.
La femme l'observe quelque seconde, qui paraisse une éternité à Lorraine. Elle sourit , et lui attrape le bras, pour encager la marche:
- Allez, venez... Vous vous changerez chez moi, j'habite à deux pas.
Elles se mettent à marcher l'une à coté de l'autre, sans se regarder, ni s'adresser un mot. Et puis alors que la femme ouvre la porte s'entrée d'un immeuble, elle ouvre enfin la bouche: "Après vous madame!" . les deux femme rigolent. Elles montent deux étages. L'appartement est grands, et très lumineux, mais Lorraine n'ose pas faire un pas de plus :
VOUS LISEZ
Femme ou le cabanon au fond du jardin
Fiksi UmumDans une société sans temps, sans siècle, les femmes doivent se battre. Aucune n'est elle. Aucune n'est libre. Elle cache son métier, elle cache son amour, celle la son éducation.