CHAPITRE 9 : BRULÛRES

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IZABELLE

     
- Aïe, Aïe, Aïe !

Je souffle sur mes doigts suite à la brûlure que je me suis infligée, après avoir tenue de trop près la casserole contenant du lait bouillant.

- T'es pas douée mo phiuthar. [ma sœur] me dit Klaus en me saisissant la main et en la mettant sous l'eau pour soulager ma douleur, tel le frère aimant et surprotecteur qu'il est depuis que nous sommes petits. Fais un peu plus attention, je ne pense pas que Sandy et Dougal apprécieraient que tu meurs brulée le jour de leur anniversaire. Rigole t-il suivi du mien de mon rire à moi.

Aujourd'hui est l'anniversaire des deux autres jumeaux de la famille, ils ont quinze ans. Klaus et moi avons donc décidé de leur faire une journée spéciale, comme chaque année. Mon frère et moi-même savons pertinemment à quel point partager son anniversaire peut-être agaçant. Donc Klaus se charge de faire passé une journée à Dougal et moi à Sandy, séparés pour qu'ils aient tout les deux leurs jours pour eux. Il est actuellement huit heure trente du matin et je prépare le petit déjeuner à ma petite sœur pour lui porter dans sa chambre .

- Bon il va falloir que je lui monte tout cela, j'espère qu'elle va aimer... Je pris peu rassurée.

- Bien sûr qu'elle aimera, comme chaque année. Intervient Arthur tout juste rentré dans la cuisine.

Je me retourne pour lui dire bonjour et constate comme à mon habitude son élégance indéniable, comme peux l'être Orphée, sauf que chez le britannique cela est inné et incrusté dans sa personnalité alors que mon cher frère n'a pas toujours été très maniéré tel peuvent l'être beaucoup d'anglais, cependant cette élégance qu'il n'a pas toujours possédé est tout de même mise en valeur avec cette fière allure qui elle il possède depuis qu'il est gosse et que tout les hommes Saint-Roch arborent.

Depuis son retour, certaines petites choses ont changé, comme ses yeux bleus clair, autrefois doux en toutes circonstances et emplient de bienveillance, malheureusement ils sont aujourd'hui la plus part du temps d'une dureté que je n'avais jusqu'à présent jamais soupçonné chez mon grand-frère à part à certains moments où il semblerait que la légèreté d'autrefois réapparaît à de rares occasions.

Je sais qu'il c'est passé des choses là-bas dont il ne souhaite pas parler. Mais ces quatre années l'ont profondément changé, et même si je comprends tout ce qu'il a traversé... J'aimerais parfois retrouver le grand-frère qu'il était avant de partir à la guerre.

Il s'assoit à la vas vite et me demande et ramassant ses dossiers de travail :

-Tu peux me servir un café s'il te plaît Izabelle ?

Je saisi dans un placard une tasse blanche et y verse dans son creux le liquide brun, fumant et nauséabond ; je lui donne et me tourne pour récupérer le plateau contenant le petit déjeuner de ma sœur. En passant devant mon aîné je ne manque pas de lui faire remarquer :

- Merci, ce n'est pas pour les chiens mon frère.

J'ai à peine le temps de sortir de la cuisine, que j'entends en écho la voix d'Arthur me disant « Merci sœurette », je souris puis continus mon chemin.

Je monte le vieil escalier grinçant et traverse le couloir jusqu'à la chambre de ma sœur. Je rentre en kattie mini dans celle-ci et pose le plateau sur son bureau, ensuite je fais comme chaque année. J'ouvre les rideaux laissant passer la lumière du jour et saute brusquement sur son plumard.

- Joyeux anniversaire petite crotte !

Cet horrible surnom qui datte depuis quelques années déjà à été trouvé par Arthur quand elle était encore un petit nourrisson, elle l'a toujours détesté, et bien sur en bonne grande-sœur que je suis, j'adore l'appeler de cette manière.

TROP jeune : Le Fruit DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant