«Ils me font la vie dure»
Sabine ne répondais plus à mes messages. J’ai donc décidé de lui écrire une lettre avant de quitter de pays pour Saint Domingue, car, la situation devenait alarmante. La police ne me lâchait pas d’une semelle. La lettre écrite, je le remis au responsable du groupe de réunion afin qu’il puisse la faire parvenir jusqu’à elle. Une semaine plus tard, j’avais déjà mon passeport en main pour quitter Haïti. Mais c’était trop tard, ma fuite hors du pays fut vite interrompu. Ma photo était déjà placardée partout sur la frontière. J’ai dû retourner chez moi (dans le ghetto) pour récupérer quelques fringues et du liquide. En longeant la rue qui mène à mon quartier, j’ai aperçu des voitures de patrouilles non loin de la maison. Comment ont-ils pu me trouver si vite? Me demandais-je? En menant discrètement ma petite enquête, j’ai découvert qu’un des miens m’a trahi. C’était le comble de mon malheur. En me livrant sur un plateau aux flics, ce type à non seulement mit ma vie en péril, mais aussi m’a dépouillé de tous mon argent. J’appris plus tard que la police avait emporté mon matelas caisse ainsi que tous les tiroirs contenants mon blé. Dans les jours qui viennent, j’allais à nouveau me retrouver face à mes deux pires ennemis: La faim et la solitude.
Ne trouvant plus d’endroit où me cacher à la lumière du jour, j’ai donc dû me réfugié dans les ténèbres qui sont sous la ville. Je n’aurai jamais cru un jour tomber sur de si mauvais aubergistes. Le royaume des rongeurs dégageait une puanteur indescriptible.
J’ai trouvé abri dans un tunnel qui débouchait sur un égout derrière l’église. Étant domestiqué de manière instinctive par la faim et la solitude, une guerre terrible se livrait chaque jours entre les rats et le nouveau locataire pour savoir qui sera le premier à faire les poubelles de la ruelle après que les gens eu jetés leurs ordures. Je ne savais pas ce que je mangeais, mais le gout et l’odeur n’étaient pas bon présage. Les larmes coulaient le long de mon visage. Je me repassais le film de ma vie, espérant trouver quelques bons souvenirs pour me remonter le moral. Cela n’a jamais été le cas, car il n’y avait rien de bon en moi… Encore une nuit dans ma nouvelle demeure, avec ma faim et ma solitude pour seules compagnies. Sans oublier les rongeurs mauvais Aubergistes. Cette nuit-là pour la première fois de ma vie, j’ai adressé une prière au Seigneur en ces mots : Si tu existes, envois-moi un ange de miséricorde pour me nourrir et je te servirai pendant tous mes jours restants. Le sommeil m’emporta pendant que les larmes glissaient sur la crasse de mon visage. Si seulement ma prière pouvait être entendu et exhaussée demain matin. Me disais-je! Je n’aurai pas à faire les poubelles à l’aube.
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j'espère qu'il n'est pas trop tard! {TERMINÉE}
RandomAgonisant sur un lit d'hôpital durant ces dernières heures, Édouard confesse sa vie... dans l'espoir qu'il n'est pas trop tard.