𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐍°𝟏𝟖

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Le souffle court, je levais ma main vers son visage. Mais il ne tardait pas à la saisir, d'un sourire mesquin, malicieux et dominant. Je sentais mon pouls se ralentir, alors que mes poumons avaient de plus en plus de mal à se gonfler en air.

"Tu pensais pouvoir m'avoir." me sourit-il. "Mais tu n'es pas la seule à avoir remarqué que ces chaînes étaient de mauvais état. Il m'a suffit de voir ton petit sourire."

Surprise, je retenais mon souffle.

"Voilà ce que j'attendais, EunJi." m'expliqua-t-il. "J'attendais que tu flanches. Et il m'a seulement fallut attendre quelques heures et te pousser complètement à bout avant d'y parvenir."

Je me sentais idiote. Mais je savais que je ne le devais pas. Je ne faisais pas face à n'importe qui. C'était une véritable énigme, et j'avais parfaitement su dans quoi j'allais m'embarquer avant d'accepter -à contre cœur- de devenir son psychiatre.

"Là, EunJi." sourit-il. "C'est maintenant que je vais te tuer." me murmura-t-il.

Il passait une main dans ses cheveux, puis saisissait brusquement mes poignets avant de les bloquer juste au dessus de ma tête. Le choc fut si brutal que j'en gémissais de surprise.

"J'aurais bien aimé profiter de ton corps." me susurra-t-il. "Mais j'ai beaucoup trop envie de voir toute trace de vie quitter ton corps pour m'attarder sur ce détail."

Est-ce que je devais m'en sentir chanceuse ?

Rapidement, il saisissait l'une de mes jambes nues et la rabattait contre ma cuisse. Il retirait rapidement mon talon de mon pied, puis se tournait à nouveau vers moi, un sourire malsain peint sur ses lèvres.

"Je vais te l'enfoncer dans le ventre." me murmura-t-il. "Et tu vas hurler comme jamais, tu vas me supplier d'arrêter, et ça, ça n'a pas de prix à mes yeux. Il n'y a plus de jeu, parce que tu sais que j'ai triché. Tout ce que je voulais, depuis le début -et tu avais raison là dessus- c'était me divertir."

Il déposait le talon de ma chaussure sur le bas de mon ventre. Il appuyait légèrement dessus, faisant se révulser mes yeux. J'étais en panique. Je ne voulais pas mourir là, pas comme ça, pas à cause de lui, pas de ses mains...

"Évidement." poursuivit-il dans un sourire. "Je ne m'attendais pas à ce que tu sois aussi intéressante. On devrait écrire un livre sur le drame qu'est ta vie, ma belle EunJi." se moquait-il dans un murmure. "Tu m'as tant de fois fait perdre la tête avec ta démarche assuré, tes petits rires, et tes regards brumeux. Mais mon envie de te tuer est toujours passée avant mes désirs les plus sombres." déclara-t-il.

Il passait sa main libre dans ses cheveux, sans me quitter du regard.

"La police va arriver." m'informa-t-il. "Et quand ils arriveront, tu sais ce qu'ils verront ?"

Je secouais la tête, le regard flou, le souffle presque imperceptible. J'arrivais à peine à sentir mon cœur battre. J'avais l'impression que j'allais perdre connaissance à tout moment. Comme si je perdais le total contrôle de la situation.

"Il te verront sur cette table, le ventre perforé par ta propre chaussure, morte. Moi je serais devant toi, à te fixer." insistait-il. "Et dès demain une nouvelle psychiatre viendra, avec détail en plus."

Il déposait sa main sur mon flanc.

"Elle sera pieds nus." me souffla-t-il.

Rapidement, il caressait ma peau de son pouce. Ma chemise était totalement froissée, ma jupe retroussée et ma veste dans le même état que mon haut. Je ne me sentais plus maîtresses de moi-même. C'était fini, il avait raison, j'allais mourir ici.

"Kim JongIn."

Surprise, je relevais mes yeux vers lui. Il me lançait un regard.

"Kim JongIn est mon vrai nom." me souffla-t-il.

Je fermais mes yeux en collant ma tête contre la table de métal.

"J'ai tué ma sœur." lui répondis-je dans un sourire et soupir. "Et j'ai aimé ça."

『669』

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༄❛Moᥒ⳽tᥱɾ❜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant