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Une maison, un après-midi. Des rires. Des sourires. Une ambiance chaleureuse, presque familiale. Jusqu'au moment où j'entre dans la pièce...

Comme tous les jours, le silence règne en ma présence.

Je souffle légèrement de fatigue -plus mentale que physique- et pose ma veste et mes chaussures dans l'entrée. Mes parents me regardent,ils me surveillent. Je souris intérieurement, ils sont ridicules à agir comme des gamins. Je les ignore et commence à monter les escaliers pour rejoindre ma chambre, lorsque j'entends mon père:


«-Thomas! Viens, il faut qu'on te parle.»


Je hoche la tête et les rejoins dans le salon. Je m'assois sur le fauteuil, me retrouvant face à mes géniteurs qui sont eux sur le canapé. Je me sens comme dans un tribunal, sauf que j'ignore de quoi l'on m'accuse.


«-Écoute, commence ma mère, tes notes dégringolent et tu es de moins en moins à la maison. Qu'est-ce qui t'arrive? On s'inquiète pour toi. Je ris.

-On peux savoir ce qu'il y a d'amusant? Ou tu compte garder le silence, comme toujours?

-Vous vous inquiétez pour moi? C'est une caméra cachée, c'est ça? Vous vous foutez de ma gueule!

-Surveille ton langage! S'exclame mon père.

-Non! Depuis... ce qu'il s'est passé vous ne m'adressez presque plus la parole, et quand vous le faites c'est pour hurler. Vous vous attendez à quoi? Que je vous lèche les bottes alors que vous me traitez comme un chien? Alors celle-là c'est la meilleure! Au moins quand Jack était encore à la maison, vous agissiez avec moi comme avec un fils. Non désiré, certes, mais c'était toujours plus que maintenant.

-N'implique pas Jack là-dedans. Et calme-toi s'il te plaît, me supplie presque ma mère.

-Non, je ne me calmerai pas. Vous en avez rien à foutre de moi depuis 2 ans et aujourd'hui vous venez me parler de mes notes? C'est du n'importe quoi...

-Très bien, vas-t-en. On ne peut pas discuter calmement avec toi de toute façon, répond mon père.»


Je ris jaune et me lève. Ma mère ne me regarde même pas et mon père allume la TV. Je récupère mon sac que j'avais laissé au pied des escaliers et monte. Je claque la porte et jette mes affaires aux 4 coins de ma chambre.

Ils ont gâché ma journée avec leurs conneries. Les poings serrés et le cœur palpitant, je ris amèrement, ils ne doivent pas beaucoup apprécier que je me rebelle après tant d'années.



Pourquoi je n'ai pas de parent qui m'aime?

• La Lueur Rouge •        [TBS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant