Gon x Killua : Tu es la Lumière.

3- Je ne sais plus, Gon.

Après quelques minutes, je me relève et sèche les larmes ruisselant mes joues. Je ne peux m'empêcher de sourire, je crois d'ailleurs que je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie.

- Bon ! dis-je de vive voix, me redressant et m'étirant. On bouge ? Parce qu'on a un peu bloqué la circulation là...

-  Oui, partons d'ici, Gon.

Gon.

J'ai... eu un coup de chaud. J'aime tellement quand il prononce mon nom... Sa voix a tellement changée. Elle est devenue si suave et charismatique... Je ne m'attendais pas à un aussi grand changement. Je commence à rougir... Que m'arrive t-il ? Pourquoi suis-je dans cet état simplement à cause de sa voix ? Ressaisis-toi Gon.

Nous nous écartons de la route, toujours sous le regard furieux des centaines de personnes traversant cette grande avenue, et je lui propose de discuter dans le café le plus proche, histoire de s'abriter un peu de cette pluie incessante et de discuter de tout et de rien. Mon ami accepte ma proposition, et nous nous retrouvons donc installés l'un en face de l'autre autour d'une table, dans un café chaleureux et familial appartenant à cette ville moderne. Je suis déterminé à rattraper ces années passées sans sa compagnie, et à découvrir le Killua d'aujourd'hui. Je veux qu'il me raconte toutes ses aventures et ses mésaventures, toutes ses joies et ses peines, et tout ce qui a contribué à l'aboutissement de sa personne. Après avoir commandé un petit en-cas, nous voici prêts à se découvrir, et à rattraper ces années paraissant comme une éternité.

- Killua, je t'en veux beaucoup. Et j'ai de nombreuses questions. je bois une gorgée du chocolat chaud que j'ai commandé, puis reprend. Où étais-tu ? Pourquoi es-tu venu à York Shin ? T'es tu entraîné pendant tout ce temps ? Si oui avec qui ? Où est Alluka ? As-tu une co-

- Du calme Gon, nous avons le temps ! dit Killua, penchant légèrement la tête, me souriant tendrement. Tu n'as pas changé... Tu es certes différent physiquement, mais tu reste toujours le même. Tu es le bonheur incarné. Et c'est ça qui m'a tant manqué.

Killua a prononcé ces paroles tête baissée, fixant ses mains assez tremblantes posées sur la table. Je constate qu'il n'est pas très à l'aise... Je pose ma tasse et décide de poser mes mains sur les siennes, avant de les caresser et de les empoigner délicatement, et lui lâche un sourire afin qu'il se détende.

- Mais Gon, qu'est-ce que tu fais ? Arrête ça !

- Quoi ? Pourquoi ? lui dis-je, confus et retirant mes mains.

- Parce que... je n'aime pas trop !

- Mais... avant ça ne te dérangeait pas !

Je vois que mon ami rougit. C'est fou comme il peut être mignon dans cet état. Il est tout le temps beau, mais quand il est embarrassé, je ressens une étrange sensation, comme si des papillons dansaient dans mon ventre. Et je ne peux pas m'empêcher de sourire... J'aime ressentir ça, grâce à Killua. Avec lui, le temps passe si vite, et chaque seconde est un spectacle d'exception.

- Bon, je reprends. Alluka et moi avons beaucoup voyagé, c'était vraiment super. Nous sommes allés au Nord, au Sud, vraiment partout. Je me suis entraîné, mais seul, et sans maître. Je ne sais pas si j'ai progressé, mais mes entraînements avaient pour but de garder la forme, et de rester à un bon niveau. Avec ma sœur, nous avons campé, nous nous sommes faits des amis, et elle est même tombée amoureuse ! Mais elle ne sait pas si elle est aimée en retour...dit-il, avec un léger sourire. Il y a deux ans, nous voulions nous nous aventurer dans des zones que nous n'avions pas explorés, des zones rurales ou exotiques, tels que les déserts, et les jungles tropicales. On a donc eu du mal à trouver du réseau... C'est pour cela que je ne pouvais plus te répondre... C'est de ma faute si nous nous sommes perdus de vue. Désolé Gon...