sombrer. se rattacher. disparaître.

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les pensées noires s'écrivent, se pensent et se disent. de toi à moi, de moi à nous. du monde à moi. de moi à l'univers. les flèches se coupent, les chemins se croisent. mais je reste seule. perdue. aucune route n'est pour moi. mes points de repères sont loin du corps. et puis on me les enlève. je pleure. de rage, de fatigue, de désespoir, de nostalgie, de douleur, de colère, de tristesse, de haine. je pleure et les larmes se frayent un chemin là où elles ne sont pas invitées. je ne suis qu'un simple fantôme, vue seulement par des gens qui ne me voient qu'à travers mes mots (maux). quel paradoxe. sous la pluie, je ne cours pas, les autres si. le monde me fuit. je ne l'intéresse pas. je n'intéresse que ceux qui me ressemblent, ceux qui voient mes mots, qui je suis vraiment avant mon apparence. avant ce que je dégage qui ne plaît pas. ce sont toujours les autres. pas moi. on me remplace. oui, je suis bel et bien remplaçable. et remplacée. je disparais. c'est tout. je disparais de la vie physique parce que personne ne m'y voit là bas. personne ne veut m'y voir. alors je me réfugie dans la vie virtuelle, la plus réelle de toute. tout ce qui me maintient à ma vie, c'est mon téléphone portable. parce que sans lui, je suis seule. sans lui personne n'est plus là pour moi. et puis on me crie que je suis addicte, accro. sûrement écoute. je me sens juste bien avec ces gens là. contrairement dans cette putain de vie dite réelle. c'est tout. c'est comme ça.

froidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant