Chapitre 10 La maison de Jason

82 8 0
                                    

Jason et le chauffeur, Albero, discutèrent ensemble pendant une bonne partie du trajet. Les autres et moi ne trouvions pas de sujet de conversation, un peu trop ébranlés par les révélations de Jason. 

Nous arrivâmes, quinze minutes plus tard, devant un portail blanc. Albero appuya sur une série de touches et le portail s'ouvrit. Nous franchîmes les grilles et le décor qui nous entoura était époustouflant. Une immense maison victorienne était visible un peu au loin. Le chemin sur lequel nous roulions était entouré de végétation. Des arbres, des arbustes, des fleurs dans les chauds, majoritairement jaune, et le gazon le plus vert que j'ai vu de toute ma vie. 

Holly regardait dehors bouche-bée. 

— Il me faut absolument vos trucs de jardinage, parvint-elle à dire. 
— Il faut demander à Marcus et Orinda pour ça, répondit Albero
— Ils sont nos jardiniers, expliqua Jason

Albero gara la limousine et vint nous ouvrir la porte. Nous le remerciâmes et sortîmes à notre tour. Jason nous emmena jusqu'à la porte et ouvrit. 

— Soyez discrets, murmura-t-il, je n'ai pas envie que Fabian me voie tout de suite. 

Nous marchâmes le plus silencieusement possible dans la maison tout en suivant Jason. Nous étions rendus aux escaliers lorsque l'une des marches craqua. 

Nous nous immobilisâmes sur le champ et regardâmes Jason qui venait de fermer les yeux. 

— Monsieur Jason ! S'exclama quelqu'un. 

Une voix d'homme et ce n'est pas celle d'Albero. De toute façon, il doit encore être occupé avec la voiture. 

Un homme aux cheveux grisonnant nous trouva. Ses yeux étaient bleus comme la mer et sa posture irréprochable. Épaules détendues, dos droit, menton levé. Il portait un veston et un pantalon propre noirs, des chaussures bien ciré de la même couleur et une chemise blanche. 

— Bonjour, Fabian, dit Jason, gêné. 
— Je vous ai envoyé tout plein de messages, mais évidemment, vous êtes partis chez cette Holly sans téléphone et vous n'êtes jamais revenu ! Poursuivit Fabian, d'un ton fâché. 
— Je suis désolé, Fabian. Que disait les messages ? 

Je suppose que Fabian n'était pas là quand Jason est allé chercher ses choses. 

— Le décès de vos parents, répondit Fabian. Je suis profondément désolé. J'attendais votre retour pour consulter leurs testaments. Je suis toutefois certain que vous héritez de la maison. 

Jason hocha la tête. 

— Qui sont ces jeunes-gens qui vous accompagnent ? demanda Fabian
— Mes amis, Holly, Sirena, Marc, Catalina, Oliver, Aurore et Arnaud, répondit Jason

Fabian nous regarda quelques instants puis, ses yeux s'agrandir. Il a l'air de quelqu'un qui a fait un lien avec quelque chose. 

— Vous êtes les adolescents du journal ! S'exclama-t-il. Je dois à tout prix appeler la police ! 
— Fabian, l'empêcha Jason. Ne faites pas ça, c'est une erreur. Un homme prénommé Vlad nous a enlevé et il veut que nous retournions à l'endroit où il nous a enfermés. C'est un coup monté de sa part. 

Fabian réfléchit à ce que venait de dire Jason. Au bout de plusieurs secondes qui parurent être l'éternité, il poussa un soupir. 

— D'accord, je n'appellerai pas la police, dit-il. Soyez sages. 

Il tourna les talons et se dirigea vers une autre pièce de la maison. 

— Montons, dit Jason

Les Quatre Éléments 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant