Les viennoiseries (1)

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EN CE DÉBUT D'APRES MIDI, Langris était couché sur la pelouse et sa tête était adossée à un grand chêne. Il s'amusait à faire apparaître des petits portails de différentes tailles ; des moyens, des petits, toute sortes de formes variées.

Le vent soufflait dans ses cheveux, ce qui faisait bouger lentement ses mèches de droite à gauche.

En tant qu'héritier de la famille Vaude, il n'avait pas beaucoup de temps libre, mais pourtant pendant ces rares instants, il restait seul à prendre l'air, dans ses pensées. Il n'avait pas beaucoup d'ami voire aucun, sûrement à cause de son caractère ou de son rang de noble.

Il regarda sa montre à gousset, il était bientôt l'heure de goûter. Il se leva du creux de l'arbre où il était et sortit de chez lui en passant par sa maison. Il avait pris de quoi s'acheter quelques viennoiseries. Il se dirigea vers une simple boulangerie mais pourtant celle dont il avait l'habitude d'aller. En entrant, il aperçut un jeune garçon, qui avait à peu près le même âge que lui, en train de boire un café, assis sur un tabouret et adossé au mur. Il avait des cheveux blancs aux reflets rosés. Il possédait aussi des yeux violets et un regard hautain. Il leva les yeux vers le jeune noble.

Pdv Langris

- Le café est trop amer, apportez en moi un autre, serveur! m'avait-il dit.

Mmh... De quel droit se permet-il de me parler sur ce ton? Il n'est qu'un simple roturier. C'est totalement insensé. Il devrait avoir honte, j'aimerais voir ses fines et douces lèvres se décoller quand il s'excusera de cette impolitesse.

Sans réfléchir je lui avait versé le contenu de sa tasse en pleine figure. Le liquide avait finit sa chute sur ses vêtements. Il s'était levé sans rien dire et m'avait asséné une claque.

Ma joue me brûlait mais en même temps je le méritais un peu...

Il a l'air si seul. Peut être qu'un peu de compagnie lui ferait plaisir.

Je regarda l'heure. Il me restait encore deux heures avant de dîner. J'attrapa le bras du jeune homme et le traîna dehors. Faut bien avouer qu'il est mignon et que j'aime me sentir proche de son petit corps.

- Attends moi un instant, lui avais-je dis, je prend vite fait quelque chose à manger et je reviens, d'accord?
- ..., il acquiesça.
- Tant mieux alors.

Je lâcha son bras puis m'engouffra dans la boulangerie.

Vu sa taille, il doit être plutôt jeune, et de toute évidence le café était trop amer pour lui. Je vais lui prendre quelque chose de sucré et facile à manger.

J'observa chaque produit un à un, histoire de faire un bon choix.

J'espère que ça lui plaira, pensais-je.

J'avais acheté deux croissants à la pistache, une spécialité de la ville. Puis nous nous étions dirigés vers le parc, silencieusement. Une fois arrivé, nous nous étions tout simplement assis dans l'herbe. Je lui tendis la boite qui contenait nos viennoiseries. Il en pris une puis croqua dedant, le bruit de la pâte feuilletée se fit ressentir au niveau de mon coeur. Je tourna ma tête évitant son regard, gêné.

- Je peux prendre ta part, demanda le garçon aux yeux violacés, tu n'y as toujours pas touché.
- Oui, bien entendu, lui repondis-je, pour être franc, je préfère de loin les tartes à la cerice.
- D'accord merci monsieur.
- Mmh.. Appelle moi Langris.
- Et moi c'est Travis, enchanté.

Il sentait encore le café, à cause de ses vêtements mais pourtant, pour moi, cela n'avait plus aucune importance. Ce jeune homme, Travis, était proche de moi et ça, pour l'éternité.

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Bonjour la niaiserie. Tchüss.

Un regard hautain [OSs]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant