FRENCH

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Quand est-ce que tu rentres ?

Tu devrais déjà être à la maison depuis deux heures. Je m'inquiète. Je t'attends. Tu m'as promis de rentrer au plus vite.

Il est minuit maintenant. Réponds moi. Tu restes injoignable. J'ai peur. Mais que fais-tu ? Rentre mon amour.

J'ai appelé ton entreprise, ils n'ont pas de nouvelles depuis que tu es partit à 18 heures. Ils ne savent pas où tu es.

J'ai reçu un coup de fil. J'aurais préféré ne jamais avoir à répondre. J'aurais préféré que rien de tout cela n'arrive.

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que ce chauffard t'as-t-il tué ? Pourquoi toi ?

Mes yeux me brûle, et j'ai mal partout. Mon cœur est en sang. Mon amour reviens moi. Je n'arrive pas à croire que tu ne sois plus là.

Je n'arrive pas à arrêter de pleurer. Je pense que je n'y arriverais jamais.

Tu me manques tellement que j'en suis physiquement malade.

Je passe mes journées à pleurer dans mon lit. Notre lit. Les draps portent encore ton odeur. Je ne veux plus jamais quitter ce lit.

Ta mère m'appelle souvent. Chaque jour. Elle s'assure que je vais bien. On passe des heures à pleurer ensemble. Tu lui manque terriblement.

Je ne me suis pas lavée depuis des semaines. Je suis une horreur. Je n'ai la force de rien faire sans toi. Je me rappelle de tout ce qu'on avait l'habitude de faire ensemble. Se doucher. Manger. Dormir. Je ne fais plus rien de cela maintenant.

Je ne sors plus. Le monde continue de tourner. J'entends des gens rire dans la rue à travers la fenêtre. Pourquoi rient-ils alors que tu n'es plus là ? Ne savent-ils pas ? Personne ne réalise donc ? Le monde continue de tourner. Mais pas le mien. Parce que c'était toi mon monde. Toi, tu comprends ?

Je ne prétends même plus d'aller bien. Je n'irais plus jamais bien si tu n'es pas avec moi.

Ta mère n'appelle plus. Je crois que je ne l'aide pas à aller mieux. Mais je ne veux pas aller mieux. Je veux que tu reviennes.

Ton corps me manque. La façon dont j'avais l'habitude de reposer ma tête sur ton torse, berçée par ta respiration lente. Ta présence rassurante. Ton sourire qui savait si bien me rendre heureuse. Tes yeux qui me regardaient si tendrement. Tes mains fermes dans les miennes. Tes lèvres douces sur les miennes. Ta langue s'emmêlant passionnément à la mienne.

La douleur est trop forte. Je vois une psy maintenant. On m'a forcé. Je ne veux pas. Je ne veux pas lui parler de toi. Elle ne comprendrais pas. Elle ne peut pas comprendre.

Cela fait deux mois que tu es mort. Deux mois. Je n'arrive pas à croire que j'ai vécu 61 jours sans toi déjà.

Dépression. C'est ce que le médecin à dit. Je suis en dépression. Chaque jour est une putain d'épreuve sans toi. Je ne veux pas vivre. Ma vie ne vaut pas la peine sans toi. Mais je ne peux pas mourir. Je te l'ai promis. Tu voulais que je continue à vivre. C'était ton seul vœu après ta mort.

Je t'aime encore, je n'aimerais jamais personne d'autre. Je ne veux pas aimer quelqu'un d'autre. C'était toi, ça a toujours été toi, et ce sera toujours toi. La psy m'a dit qu'il fallait que je tourne la page, que je vois d'autres personne.

Je ne la vois plus maintenant.

Elle comprends pas.

Est-ce que ce sentiment de vide s'en ira un jour? Je ne crois pas.

Je ne peux plus vivre sans toi. Je ne peux plus vivre comme ça.

J'ai envie de frapper les murs, de crier à m'en déchirer la gorge. Mais ça ne changera rien.

Ça ne te fera pas revenir. 

Je t'en prie. Reviens.

Reviens.Where stories live. Discover now