twenty three

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comment commencer ce chapitre ? je me suis posé cette question durant des heures et des heures sans relâche. j'étais entrain de mener une épreuve, cherchant désespérément la façon d'expliquer avec clarté et simplicité les évènements qui vont suivre, bien que les précédents depuis le début de cette histoire sont juste insensés !

en relisant, je comprends parfaitement votre confusion. moi même je le suis alors que j'étais un des principaux moteurs de cette histoire. cependant, tout dans ma tête était à demi claire. j'étais conscient de mon récit, de ce récit que vous suivez depuis le début. et de plus, je savais parfaitement pourquoi j'écrivais tant depuis ces derniers mois.

je devais me libérer de ce fardeau, un moyen simple de me mettre en paix avec mon fort intérieur. j'ai trouvé ce seul moyen pour évacuer tous mes mœurs et mes angoisses les plus terribles.

je suis surement fou, complètement fou.

en fait, j'ai trouvé la suite et la fin de cette histoire peu commune. je vais vous la conter avec mes yeux. oui, oui je suis fou. mais vous, cher lecteurs, retenez bien une seule chose de mon récit.

"cachés dans ce grand labyrinthe de notre société, les ténèbres essayeront toujours de vous arracher à votre vie tranquille. souvenez-vous de ces mots ; courez aussi vite que vous le pouvez s'il n'est pas trop tard."









hyunjin

4 heures et 18 minutes du matin, quand nous sortîmes tous ensemble vers ce lieu dont seul jisung connaissait son existence.

il ne faisait pas aussi froid que je l'aurais pensé, et quelques lampadaires persistaient à éclairer les petits ruelles sombres de la ville plongée dans un sommeil commun.

il y avait une étrange sensation qui flottait autour de nous, nous plongeant littéralement dans une scène culte de films d'horreur bien connus.

je tenais fermement la main de jeongin dont j'avais sentis sa peur grandissante. même s'il ne voulait pas l'admettre, il était terrorisé. sa peau était extrêmement froide.

nous marchâmes encore environ 10 bonnes minutes, zigzaguant entre les différentes rues, quand brusquement jisung s'arrêta face à nous, ce qui a eu le dont de nous stopper immédiatement.

-j'ai trouvé ce bâtiment abandonné une fois quand je m'étais perdu les premiers jours où nous avions déménagés moi et minho. c'était un pure hasard que je sois tombé dessus en cherchant mon chemin. expliqua t-il brièvement avant d'à nouveau reprendre sa marche se dirigeant tout droit vers l'immeuble abandonné.

il était totalement délabré, constitué de nombreux étages, certaines fenêtres cassées ou même des morceaux de murs détachés, sûrement tombés. l'endroit était sinistre, sans aucune source de lumière. ce bâtiment n'avait pas dû être entretenu depuis des années me suis-je dis.

à cause du fait qu'il faisait quasiment noir, nous sortîmes nos lampes de poche dont nous avions pensés à prendre avant de partir de chez nos amis. la main tremblante, je contemplais avec le petit point de lumière les lieux me surplombant.

à l'intérieur aussi c'était en un mauvais état. il y avait des fauteuils déchirés accompagnés de toiles d'araignée (je ne supportais pas vraiment ces bestioles), une moquette de mauvais goût avec de la moisissure dessus.

des cadres de peinture ne figuraient plus sur le mur, soit cassés en tombant soit ils avaient été tout simplement retirés.

il y avait un comptoir avec une petite sonnette mélangée dans des toiles d'araignée alors que d'énormes nuages de poussière virevoltaient tout autour de nous.

-c'est quoi cet endroit... chuchota minho, sa question étant directement posée à son petit ami.

-ici, c'était un ancien hôtel accueillant des touristes venus de partout même originaires de coré. il était plutôt réputé pour une ville aussi peu connue et peu spacieuse. mais apparemment c'était l'un des meilleurs du pays. il se coupa dans son explication le temps de quelques instants tout en s'asseyant sur l'un des canapés recouvert d'un drap entièrement blanc. nous le suivirent, toujours ma main chaude serrant celle de jeongin, ses yeux parcourant l'endroit autour de nous.

le personnel était excellent, embauché après avoir passé plusieurs concours très strictes. c'était très sélectif et dur d'être embauché ici. ils étaient charmants et toujours à l'écoute aux critiques de l'énorme clientèle. cela permettait d'à chaque fois se perfectionner encore plus. à nouveau, il s'arrêta, respirant bruyamment. son regard voyageait, rêveur à souhait, sur cette pièce qui autrefois était baignée de vie.

la nourriture était succulente et délicieuse enfin, c'était ce que disaient les visiteurs entièrement satisfaits de leurs séjours ici. c'était limite de la gastronomie, en tout cas pour un hôtel s'en était un. ajouta t-il avant de se relever et suivre un long couloir sombre situé à notre gauche.

il nous invita à le suivre, même si j'étais assez retissant. qu'est ce qui ce passait exactement ? pourquoi tout ça pour juste enterrer de mauvais souvenirs et tout simplement oublier l'épreuve que nous avions dû endurer.

tout cela ne rimait à rien pour moi.

mais, je continuai de suivre gentiment, tel un troupeau de montons et son berger gravissant des terres inconnues (oui c'était plutôt ironique et drôle à imaginer, je vous l'accorde).

quelques fois, il m'arrivait de poser mon regard sur mon petit ami qui, dont j'avais totalement remarqué, était vraiment paniqué. il ne se sentait pas bien au fur et à mesure que le temps s'écoulait. je le rassurai autant que je le pouvais, entremêlant nos doigts alors qu'un léger sourire se formait sur ses lèvres.

-où nous emmènes tu ? questionna woojin, son écho ricochant entre les murs étroits qui étaient de par et d'autres de nous, n'ayant que pour seule solution d'avancer constamment.

-ici souvent, les employés se pressaient pour être aux services des clients. ils voulaient donner une image parfaite d'eux, toujours aux dispositions des visiteurs, certains très exigeants. jisung avait laissé en suspend la question de woojin qui fronça immédiatement ses sourcils. pour tout vous raconter, j'étais confus au possible.

tout à coup, le brun s'arrêta devant une chambre fermée par une porte au numéro suivant ; 220 915. c'était étrange, tellement étrange alors que je cherchais dans ma mémoire ce chiffre dont j'avais déjà vu quelque part. mais impossible de me souvenir où exactement.

comme par magie, jisung sortit une clé de sa poche, sûrement celle de la chambre et l'ouvrit avant de nous y faire pénétrer, une odeur nauséabonde imprégnée dans la pièce. une ambiance sinistre couronnait la chambre en un piteux état. vitres cassées, draps du lit déchirés, tapisseries moisies, des taches noircies sur les murs et encore d'autres détails plus immondes que les autres.

-ici vivait un jeune femme, qui était parti simplement en vacances, voulant oublier sa vie pendant quelques temps. silence.

mais ce qu'elle ne savait pas était qu'elle allait mourir dans d'effroyables circonstances, laissant son mari et son fils derrière, seuls.

silence mais cette fois pesant.

ce fils était quelqu'un que nous connaissons à la perfection, ou enfin presque. je retenais mon souffle.



kim seungmin.

enfermé  'stray kids'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant