7 février 1325, République Sérénissime d'Onoriss, au crépuscule.
Il naquit sans joie, sans sourire, sans espoir. À une heure où la lumière n'eu point d'intérêt pour ses semblables, où les hommes prirent sans concertation son destin entre les mains d'un pauvre prieur. Père pendu, mère morte à sa naissance. Ce jour là, la foule était agitée et prise d'une hargne aussi violente, qu'un loup qui se jette sur sa proie. Sur la place marchande de la ville, gisaient deux cadavres. L'un était pendu sous le préau des cochons, habillé d'un tissu gris souillé par la boue qui recouvrait l'enclos, et déchiré de toute part. On pouvait y apercevoir quelques bouts de peau à travers le vêtement. Une peau sombre et ensanglantée. Les déchirures se présentaient parallèlement, et orientées en diagonale, une entre les deux pectoraux, et l'autre en bas de l'estomac. Sans doute l'on a voulu lui ôter le cœur, ou l'éventrer. Enfin de compte, le miséreux est mort de sa pendaison, le cou était bleu et marqué par la corde qui était aussi serrée que le corset d'une béguineuse.
Le pantalon d'une piètre qualité, était taché de toute part à cause des retombées de sang qui parvenaient du bas du ventre et du torse, mais aussi de la pisse du malheureux. La majeure partie du corps n'était pas belle à voir, mais ce n'était rien de l'extrémité de ce dernier. La moitié de ses pieds étaient déchiquetés et bouffé par les porcs. Ils ressemblaient à un bout de viande croqué sauvagement, par un convive affamé.
Pendant que l'un jouissait de la compagnie des pouacres. L'autre était étendue sur une mer de paille à deux pas du poulailler. Le jaune du fourrage à laissé place à un rouge de falun qui a recouvert toute la surface au alentour du corps. Le sang provenait de l'entrejambe. C'était une femme qui venait de donner naissance et qui n'a pas reçu les soins et les dispositions adéquats pour donner la vie. Néanmoins, son corps était recouvert de coups marqué par la pâleur de sa peau, et des marques bleuâtres sur son ventre.Cessons les hideuses descriptions, l'heure n'est pas à l'accablement. Dans cette immonde trame est né un enfant. Il disparu sous le chahut de la foule, dans les bras d'un inconnu, qui s'en alla à pas feutré.
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Le Supplice des rois (Première version) - Brouillon
FantasíaCouverture : @Alex Alekseenko