Mauvais jour

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19 septembre 2020
Hercule s'était levé du pied gauche. S'en compter que tante Odette s'était fait hospitaliser pour les deux prochains mois. La raison ? Hercule n'en avait aucune idée.

Aujourd'hui c'était l'anniversaire de sa mère, elle aurait fait 17 ans. Évidemment, comme tous les ans dans cette période de l'année, depuis la mort de sa mère, Hercule ne voulait pas sortir. Il passait le plus clair de son temps dans le lit de Michael ou dans le canapé, enfin "dans" le canapé... Je veux dire sous le canapé. Il avait l'habitude de si cacher lorsque Michael et tante Odette se fâchaient. C'était l'endroit où sa mère lui avait dit de se mettre la première fois que Michael avait élevé la voix, cette fois-là, ça avait été sur sa sœur, Nicoletta. Depuis, Hercule s'y cachait pour éviter les ennuis, les orages, les punitions, les crises de Michael et, depuis la mort de sa mère, l'ennui. Mais aujourd'hui quelque chose n'allait pas.
Mais où est le canapé ?!

Hercule se mit à courir partout, complètement paniqué. Étant silencieux comme un muet depuis le décès de Suzi, Hercule avait complètement perdu l'usage de ses cordes vocales.

Il était donc paniqué et dans l'incapacité de prévenir qui que ce soit. C'est ainsi qu'il, en courant partout, rentra dans le meuble de la télévision, qui, aussi vieux que tante Odette, ne tarda pas à rejoindre le sol pour une embrassade des plus passionnées. Le pauvre Hercule qui paniquait de plus en plus, prit peur. Parce qu'il savait qu'il allait se faire passer un savon par Michael. Mais il ne pourra pas s'en sortir cette fois-ci, car sa cachette habituelle avait disparu. Décidément, rien n'allait en ce jour pluvieux.

Hercule vit soudainement de la lumière éclater dans la pièce. Il savait ce que cela voulait dire et, tout tremblant, il se mit à courir à l'étage, plus paniqué que jamais. Il s'engouffra dans la chambre de Michael et se terras sous son lit.
Hercule aurait rêvé avoir une voix pour pouvoir prévenir les voisins que quelque chose n'allait pas.

Un bruit énorme suivit d'une lumière éclatante firent sursauter notre pauvre Hercule qui se sentait de plus en plus seul.
Déterminé à trouver du réconfort et de la chaleur, il sortit de sa cachette et courut dans le couloir à la recherche d'une chambre ouverte.
Il savait que depuis sa mort, la chambre de Nicoletta était inaccessible, fermée à clé et barricadée pour être sûr que la femme de ménage n'y pénètre pas.
Alors, Hercule ne ralentit même pas devant la vielle porte noire. Sur laquelle on pouvait voir des traces rouges, qui donnaient l'impression, qu'elles sortaient d'entre les lattes en bois non entretenues. Si votre esprit est assez lugubre, vous pourrez, sans mal, imaginer que derrière la porte se cache une pièce remplie de sang, comme une énorme piscine...

Bref, revenons en à notre pauvre petit Hercule, tout tremblant qui tenait, avec grand-peine, debout. Dans un couinement silencieux, il essayas d'ouvrir l'une des portes. Fermée.
Il en essaya une autre sans remarquer qu'il s'agissait de la porte de la salle de bain. Il s'en rendit compte une fois ouverte, cette pièce lui faisait toujours aussi peur.

Alors, avec tout le courage dont son petit corps pouvait faire preuve, dans un tel moment, il partit en chasse. Il fit toutes les portes du long couloir, et finalement, l'une d'elle s'ouvrit. La dernière.

Hercule n'avait jamais était aussi loin. Il ne dépassait généralement jamais la porte de la première salle de bain. Cette dernière se trouvant trois portes après celle de la chambre de Michael. Sachant que de ce côté du couloir, il y avait approximativement dix-huit portes et de l'autre côté, il y en avait peut-être dix-neuf, et que la chambre de Michael est la première du couloir avec celle de Nicoletta. On peut en déduire qu'Hercule ne connaissait pas la maison. Et Hercule, étant peureux, n'était pas curieux. Mais aujourd'hui, question de vie ou de mort, il s'était aventuré très loin, trop loin, dans le long couloir de l'étage. Il se trouvait devant la trente-huitième porte, enfin trente-huit... On ne sait pas vraiment, car certes le couloir est très long, et il est vrai qu'il y a beaucoup de portes, mais Hercule ne sait pas compter, et moi non plus. Mais ce dont nous sommes sûrs et certains, c'est qu'Hercules se trouvait à l'autre bout du couloir, en face des escaliers en colimaçon.

Mauvaise JournéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant