Chapitre 4

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 Je remontai la bretelle de mon sac afin d'assurer sa position sur mon épaule. Je venais de terminer une discussion avec ma professeure du semestre passé et je n'avais pas vu le temps filer. Résultat, j'allais devoir me presser si je voulais arriver à l'heure à la bibliothèque où je travaillais.

J'avais décroché ce job à la Sterling Memorial Library en avril dernier et je devais avouer que je l'adorais. Certes, mon travail consistait principalement à ranger les livres empruntés par les étudiants, mais certains avaient besoin de mon aide et je me faisais toujours un plaisir de les aider à trouver leur bonheur. Les immenses rayons de l'une des plus belles bibliothèques qu'on pouvait trouver sur le campus m'avait fait rêver dès mon arrivée à Yale, mais ce n'était que cette année que j'avais enfin décroché un poste, ce qui me ravissait.

Alors que je traversais High Street pour rejoindre le grand bâtiment de pierre au style néo-gothique, j'entendis les éclats de voix de plusieurs personnes de l'autre côté de la rue. Intriguée, je tendis l'oreille tout en jetant un coup d'oeil un peu plus poussé en direction du boucan. Je repérais immédiatement la provenance des cris puisque deux jeunes hommes semblaient s'insulter tout en tentant de se balancer des coups de poing un peu au hasard. Un troisième essayait visiblement de les séparer, mais il avait l'air d'avoir du mal à faire le poids face aux carrures des deux bagarreurs.

— Retire tout de suite ce que tu viens de dire, Schmidt ! entendis-je avant qu'un coup dans le ventre ne le fasse taire.

— Sale traître ! rétorqua son opposant. Je vais tout faire pour qu'on sache quel genre de personne tu es dans le fond !

Celui qui tentait toujours de s'interposer au milieu de cette dispute faillit se prendre ce nouveau coup, mais l'esquiva de justesse à la dernière seconde. Je secouai la tête d'incrédulité avant de me rendre compte que je m'étais arrêtée de marcher en les fixant d'un air ahuri.

— Cours toujours, abruti ! Raj, ça va ? s'enquit le premier.

Je supposai qu'ils devaient être amis tous les deux au vu de l'inquiétude qui perçait dans sa voix, pourtant cela ne l'empêcha pas de continuer de se battre avec l'homme qu'il avait appelé Schmidt. D'autres étudiants vinrent se joindre à la scène pour tenter de les séparer, si bien que je ne discernais plus leurs injures qui ne cessaient de se multiplier en même temps que leurs coups.

Le bruit d'un klaxon me rappela mon retard et je repris ma marche en direction de la bibliothèque tout en me demandant comment les deux hommes avaient pu en arriver là. Je ne comprendrais jamais ce qu'il pouvait passer par la tête de certaines personnes parfois. La violence ne résolvait rien selon moi et si ma vision de la vie me valait d'être considérée comme étant naïve, et bien soit ! Nelson Mandela n'avait-il pas dit un jour qu'un cœur bon et un bon esprit formaient toujours une formidable combinaison ?

L'Espoir du Paradis [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant