Chapitre 6

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Je m'affalai sur le canapé de la fraternité après cette journée intensive de cours

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Je m'affalai sur le canapé de la fraternité après cette journée intensive de cours. Mon dieu ! Ma tête allait littéralement exploser ! Rajan s'assit sur un fauteuil, soupira longuement et je l'imitai. Moi qui pensais que ces stages d'été seraient plus décontractés que le reste de l'année, je venais de me prendre une claque en pleine gueule. Ou plusieurs pour être plus exact.

— Je crève la dalle, grogna mon camarade.

Et moi donc, mais j'étais trop fatigué pour aller jusqu'au frigo et me préparer ne serait-ce qu'un vulgaire sandwich. Généralement, j'étais plutôt quelqu'un d'endurant, je pouvais faire du sport pendant des heures et être en pleine forme, mais ces cours me tuaient au plus haut point.

Ça faisait exactement huit jours et j'étais déjà complètement hors service. Tout comme Rajan en fait.

Le changement du lycée à l'université était vraiment brutal et même si on s'y préparait mentalement des mois durant, on ne savait réellement ce que c'était qu'une fois sur place.

— C'est dans ce genre de moments que je regrette ma mère, se plaignit-il.

J'aurais aimé pouvoir en dire autant. La mienne ne m'avait jamais fait un seul sandwich de ma vie, cette basse besogne ayant été confiée depuis ma plus tendre enfance aux domestiques. Et en y repensant de plus près, jamais je n'avais goûté les sandwichs au beurre de cacahuète et à la confiture de fruits rouges, et en tant qu'américain, c'était un peu la honte.

Voyant qu'il n'était pas dans mes intentions de me lever, Rajan grogna et se dirigea vers la cuisine, alors qu'il marmonnait quelque chose dans sa barbe de son accent bien british.

— La prochaine fois c'est toi ! cria-t-il depuis l'autre pièce.

— Vendu ! ricanai-je en me détendant de tout mon long sur le canapé.

J'ignorais où étaient passés les autres, mais à vrai dire je m'en fichais. Je voulais du silence pour mon mal de tête qui semblait grandir au lieu de s'apaiser à chaque seconde qui passait. Je fermai les yeux et massai mes tempes en faisant des mouvements circulaires. Peut-être bien qu'une douche ne me ferait pas de mal après tout, ça m'aiderait à me détendre et à faire le vide dans ma tête.

À contre-coeur je me levai du canapé et alors que je montai les escaliers, Rajan réapparut dans le salon et demanda :

— Bah tu vas où ? Tu ne veux plus manger ?

— Laisse ça dans la cuisine, je le boufferai après.

Puis en trainant des pieds, j'allais dans ma chambre, déposai mes affaires sur un coin de la pièce, pris des vêtements de rechange ainsi que des serviettes et me dirigeai vers la salle de bain du deuxième étage qui était au bout du couloir. Autant profiter qu'il n'y avait presque personne dans la maison pour prendre une douche bien tranquille sans avoir à me presser.

L'Espoir du Paradis [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant