Chapitre 8

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	La cloche de l'entrée résonna dans le Evans Hall Café lorsque j'y entrai, mais le brouhaha qui régnait à l'intérieur du salon en avala le son

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La cloche de l'entrée résonna dans le Evans Hall Café lorsque j'y entrai, mais le brouhaha qui régnait à l'intérieur du salon en avala le son. Je m'avançai en direction du comptoir avant de m'y appuyer et de grimper sur un tabouret vide, dos à la porte. Cece travaillait ici en tant que barista depuis six mois et je venais souvent la rejoindre. Il s'agissait d'un coffee shop tout ce qu'il y avait de plus basique, décoré dans un style moderne avec des tables en bois poli et métal, des murs gris ardoise et des plantes qui apportaient un peu de couleur. De grosses lampes d'usine complétaient le schéma, faisant de cet endroit le rendez-vous préféré de nombreux étudiants.

— Salut, Cece, interpellai-je ma meilleure amie qui préparait une commande de l'autre côté du comptoir.

Lorsqu'elle m'aperçut, son sourire se fit plus grand et elle me fit un petit signe de la main avant de tendre son gobelet de café à une jeune étudiante.

— Tu es en avance, me dit-elle en s'approchant de moi, tu veux boire quelque chose en attendant que je finisse ?

— Un frappucino, s'il te plaît.

— Et un frappuccino, un !

Alors qu'elle s'affairait avec la cafetière, je sortis un livre de mon sac avant de m'installer pour reprendre ma lecture du moment. Cece et moi avions prévu de passer l'après-midi à faire du lèche-vitrine au centre commercial puisqu'aucune de nous deux ne travaillait le samedi après-midi. Au final, mis à part mon job à la Sterling Memorial Library qui me prenait quinze heures par semaine, mon emploi du temps estival restait plutôt léger, ce qui me convenait parfaitement car de cette façon, j'avais le temps d'en profiter pour me reposer avant ma dernière année.

— Tiens, voilà ta boisson, me glissa Cece depuis l'autre côté du bar. J'en ai encore pour quinze minutes, d'acc' ?

Je hochai la tête, lui montrant d'un geste souple le livre qui trônait devant moi.

— J'ai de quoi m'occuper, ne te presse pas.

Quelques minutes plus tard, plongée dans le récit, je n'entendis pas la cloche sonner de nouveau, mais perçus à la place une douce odeur aux arômes boisés et à laquelle venait se mêler la surprenante combinaison du... pop-corn ? Je fermai les yeux, savourant ce mélange incongru qui me rappelait les souvenirs de mon enfance lorsque mon cerveau reconnut ce parfum si particulier. Mes paupières s'ouvrirent, mes pupilles se dilatèrent sous la surprise et la scène de vendredi dernier me percuta de plein fouet. Je revis le visage narquois de mon inconnu tandis que son étrange parfum sucré-salé s'infiltrait dans mes narines.

— Oh non... C'est une blague ? murmurai-je pour moi-même en tentant de me cacher derrière mon livre.

— Un frappucino, s'il te plaît, entendis-je de loin, toujours cachée comme je le pouvais derrière mon minuscule rempart de papier.

L'Espoir du Paradis [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant