Chapitre 9

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Je sirotai tranquillement mon frappucino assis sur un banc en attendant que Rajan, qui était allé à la plage avec d'autres gars de la fraternité tôt ce matin, me rejoigne

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Je sirotai tranquillement mon frappucino assis sur un banc en attendant que Rajan, qui était allé à la plage avec d'autres gars de la fraternité tôt ce matin, me rejoigne. Nous nous étions donnés rendez-vous cet après-midi vers seize heures sur le campus pour aller à la bibliothèque afin de faire certaines recherches pour l'un de nos cours de la semaine prochaine.

Quant à moi, au lieu de partir avec les autres jouer au beach volley, j'avais préféré sortir courir aux aurores afin d'entamer ma nouvelle routine pour rentrer vers neuf heures et ainsi avoir le temps de déjeuner dans le calme. Par la suite, je m'étais enfermé dans ma chambre et m'étais plongé dans la lecture d'un bon livre. La plupart se trouvaient encore dans leurs boîtes en cartons, n'ayant pas encore eu le temps — ni l'envie d'ailleurs — de ranger tous mes bouquins. D'autant plus que j'avais mes petites manies en ce qui concernait l'ordre dont ces derniers devaient être disposés sur les étagères. Je préférais ne pas trop y penser, car autrement j'avais l'impression d'être totalement taré.

À cause à ma lecture captivante, je n'avais pas vu le temps passer et étais parti tout en croyant arriver en retard sur notre lieu de rendez-vous. Bon, cela ne m'avait pas empêché de m'arrêter au Evans Hall Café pour me prendre un frappucino pour la route et par la même occasion d'oublier ce que j'avais à faire dès que mes yeux s'étaient posés sur la lilliputienne de la fête de samedi dernier.

Alors que je demandais ma boisson glacée à la barista — désormais je savais qu'il s'agissait de son amie —, quelque chose en vue périphérique avait retenu mon attention. D'abord un mouvement brusque suivi d'un juron m'avaient fait tourner le regard vers elle, puis je l'avais reconnu en un éclair lorsqu'elle s'était cachée derrière son livre, ce qui m'avait bien fait rire. Certes, elle était petite, mais pas au point de pouvoir passer inaperçue derrière un bouquin tout de même.

Je lui avais arraché le livre des mains et avais été à deux doigts de commettre une bourde en l'appelant « lilliputienne ». Heureusement pour moi, je m'étais arrêté à « lilli », ce qui n'avait pas semblé la gêner, même si elle avait paru déroutée pendant un instant. Lorsqu'elle m'avait dévoilé son prénom, j'avais compris pourquoi le fait de l'avoir appelée ainsi était relativement bien passé. Lily se trouvait être un surnom acceptable pour Charlie. Donc on pouvait dire que j'avais eu un sacré bol avec le diminutif... du diminutif en réalité. Je doutais beaucoup que son prénom soit juste Charlie, je pensais plus qu'il s'agissait du surnom de Charlotte. Ou peut-être bien que non, après tout, elle s'était présentée comme Charlie Prince et non en tant que Charlotte Prince... alors peut-être bien que je me gourais sur ce coup et que je pensais trop à cette fille que je connaissais depuis cinq minutes.

— Désolé du retard ! dit Rajan en arrivant, essoufflé.

À en croire le rythme de sa respiration, il était venu en courant. Il s'affala sur le banc et regarda mon frappuccino avec convoitise. Amusé, je lui tendis mon gobelet et en deux gorgées, il termina ma boisson froide.

L'Espoir du Paradis [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant