Chapitre 40

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Je réalise que j'ai constamment vécu dans l'illusion que la mort était la réponse à mes erreurs. Constamment médisant la misérable vie qui m'a été donnée. Acceptant avec horreur la maladie qui m'a tué.

Qui m'a violemment enlevé de l'existence.

Et plus j'y repense, plus je me dis que c'est ça, mon expiation.

La mort.

Et la mort est délicieusement amère.

Je n'y ressens plus rien.

Il n'y a que ces petits papillons noirs qui battent leurs ailes rapidement.

Au-dessus de ces abysses. Si effrayantes. Si mystérieuses.

Pourrais-je décrire la froideur de la mort ?

Et comparer son goût à celui de la vie ?

Il y a, entre autres, nombreuses déclinaisons de la mort.

Certains considèrent la mort comme un aboutissement.

D'autres comme une délivrance.

Moi, comme la matérialité de cette putain de maladie.

Le goût de la mort est vide de sens.

Complètement inexprimable.

Et la froideur de la mort est paralysante.

Autrefois, je médisais la vie qui m'a été donnée. Et son goût amer.

Je ne ferais point cela de la mort. Ces abysses sont trop... sombres.

Et, ces papillons si noirs qu'on ne peut à peine apercevoir battent leurs ailes sans pouvoir bouger. À tout moment, ils peuvent sombrer dans ces ténèbres.

Mais que fais-je vivant alors que je suis mort ?

J'ai disposé entre les lignes de mon livre la réponse à cette question.

Parce que la mort n'a, communément, aucun goût...


« Il est parti en gravant sur mon corps l'amour qui le maintenait en vie. Merci à toi, d'avoir été le meilleurs des meilleurs amis.»

Charlie Taylor

« Charlie a aimé Sasha plus qu'il ne s'aimait lui-même. Voilà ce qui l'a tué. Mais je l'aimais plus encore... »

Enzo Romano

« Dans mes yeux brulait cette vive flamme de chagrin. Ce n'était pas de la pitié comme il aurait pu le penser... Et j'espère pouvoir lui dire un jour. »

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« J'étais une petite fille de 6 ans lorsque j'ai vu les grands yeux verts de mon petit frère. J'aurai aimé lui montrer que la vie est vraiment possible. »

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