~CLOWN~

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On disait d'elle qu'elle était souriante,
Qu'elle aidait ses amis à remonter la pente.
Au lycée elle portait des vêtements colorés,
Et côtoyait le soleil, ses rayons dorés.

On disait d'elle qu'elle était plutôt bavarde,
Même si en réalité dans sa tête c'était un peu le bazar.
Au carnaval on lui disait qu'elle portait de jolis masques;
Si ils savaient... la vérité, elle savait la cacher cette jeune fille fantasque.

La nuit l'obscurité remplaçait le jour.
Et c'est pendant ces moments là qu'on la perçait à jour.
Des larmes incontrôlables devalaient ses joues,
Pour s'écraser lentement sur l'oreiller, alors que sa gorge se noue

Nous ne sommes pas à Venise,
Et pourtant, le bleu coule sur sa chemise.
Le masque tombe et laisse transparaître les cernes
Du clown qui troque son sourire pour des balaffres qui tiennent compagnie à son visage terne.

On disait qu'elle était une fille lumineuse et vivante
Et pourtant, qui aurait deviné cette nuit là que son coeur s'embraserait ?
Qui aurait deviné qu'elle finirait la corde nouée, le souffle coupé et les jambes ballantes ?
Personne n'a pu lire dans le coeur de cette fille; les laissant avec des questions qu'ils ressasseraient.

Minuit, adieu

Maman tombera sur ton corps pendu le lendemain,
Elle déversera des marées de larmes et criera a s'en casser la voix.
Pas de seconde chance ici, espérons que son coeur, fleurira, là bas
Cette fille en a besoin, une âme en fleur, loin des Terriens.

Midnight (Recueil de poèmes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant