Formidable, Stromae
Je marche dans le corridor jusqu'à arriver à la porte par où les garçons ont quitté. J'ouvre la porte et aperçois Emerik assis, le dos contre le mur du fond de la pièce, la tête dans les mains. L'autre garçon, lui, est assis sur une chaise avec une main dans les cheveux. J'ai l'impression qu'il commence à se rendre compte de ce qui vient de se passer.
Quand la porte claque dans mon dos, l'inconnu tourne la tête vers moi tandis qu'Emerik ne bouge pas d'un poil.
L'inconnu me regarde et me dit:
-Ça va?
-Ouais et toi.
-Ça va. Je m'appelle Simon et toi. Me demande le bouclé.
Comme simple description, je dirais assez grand, cheveux longs, bruns et bouclés. Les yeux bleus éclatant et il doit avoir deux ou trois ans de plus que moi.
-Florence, je tourne la tête vers Emerik qui n'a pas bougé depuis que je suis entrée. Je regarde Simon et fais un signe de tête en direction d'Emerik. Il comprend directement ce que je lui demande et me répond:
-Il est comme ça depuis que je suis entré dans la pièce avec lui et il refuse de parler ou de faire quoi que ce soit, et ce n'est pas faute d'avoir essayer.
Je regarde Emerik, peinée par ce que je viens d'apprendre. Il m'a vraiment l'air en état de choc et c'est triste de le voir dans cet état. Il n'a fait que me protéger et pour ça je ne le remercierai jamais assez. Il ne mérite pas d'être dans l'état qu'il est en ce moment peu importe ce que c'est.
Je m'approche de lui et m'assois à côté de lui.
-Emerik, dis-je en chuchotant.
Il ne me répond pas et j'attends qu'il le fasse. Je me met à observer la pièce dans laquelle je suis.Il y a une grande table au milieu de la salle qui est entourée par des chaises, dont l'une qui est occupée par Simon. Outre la table, il y a des étagères qui sont collées aux quatre murs. Sur ces armoires il y a des plantes qui redonne un peu de vie à la pièce. C'est tout ce que je suis capable de distinguer de la pièce à cause de la faible luminosité qui nous vient des lampadaires de la ville qui elle entre dans la pièce par la fenêtre qui se trouve au-dessus de ma tête.
Quand je me rend compte que le garçon à côté de moi n'a pas l'intention de me répondre je continue mon discours.
- Merci...
Ce simple mot, veut peut-être rien dire, mais pour moi c'est le seul mot qui est convenable pour la situation présente.
Ce mot insignifiant à un don extraordinaire. Il a réussi à faire tourner la tête d'Emerik, pour qu'à l'instant, il me regarde droit dans les yeux.
Ses yeux verts forêt sont plantés dans les miens et il me dit le plus sérieusement du monde:
-Je viens de massacrer un gars, je ne sais même pas s'il est encore vivant, je viens peut-être de le tuer, et si, hypothétiquement parlant, je ne l'ai pas tué, c'est grâce à Simon, parce que sans lui c'est sûr que je l'aurais tué et, toi, tu me dis merci? Qui remercie un gars d'en tuer un autre?
-Moi, si tu veux savoir. Premièrement, il n'est pas mort, et tu ne l'a pas tuer. Deuxièmement, merci Simon d'avoir empêché Emerik de le tuer, dis-je en regardant le concerné. Troisièmement, tu as fait ça pour me protéger, c'est pourquoi je te remercie. Et quatrièmement, tu m'as protéger au risque de ta vie, tu ne savais pas de quoi il était capable, il aurait pu te tuer, mais tu m'as quand même protéger et en plus tu as reçu des coups pour moi. Je te remercie de m'avoir protéger et je t'en serai redevable, mais je me sens aussi cruellement coupable. Tu n'aurais pas dû recevoir ces coups pour moi, dis-je en passant mon pouce sur ses blessures au visage.
Il a reçu deux coups qui lui ont laissé des traces. Un coup près de la tempe et l'autre juste au-dessus de son sourcil gauche.
Il se raidit quand je passe mon pouce au-dessus de son sourcil. J'ai peur de lui faire mal donc je retire ma main.
-On va aller nettoyer ça. Tu viens avec nous? Il faudrait qu'on m'explique ce qui c'est passé. Demande-je à Simon.
-Ouais d'accord. Dit-il en se levant de sa chaise.
Nous l'imitons en se levant debout et en nous dirigeons vers une porte différente de celle que nous avons emprunté pour entrer dans la pièce. Tout ça dans le but de ne pas croiser Loïc sur notre chemin.
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Heureuse malgré tout (en pause)
RomanceJ'ai le cancer et je dois rester à l'hôpital. J'ai 17 ans et mon cancer dégénère vite. Les médecins savent que je vais mourir d'ici trois mois et ils me maintiennent quand même à l'hôpital. Mais quel entêtement! Vous savez que je vais mourir, laisse...