1. Mort

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Inspire Expire Inspire Expire..

-Madame, madame ! Répondez-moi ! Quel est votre nom ? Madame, madame ! Serrez-moi la main ! Est-ce que vous m'entendez ? Madame !

Aaaaah ! Des flammes, une sirène, et à nouveau, encore et encore la douleur ! J'ai mal, pourquoi je ne sens plus mon corps !?
Yeux fermés, Yeux ouverts, je replonge..

J'ai froid. Je vais exploser.

Encore la douleur ! Qui me ronge, me grignote, me mange de l'intérieur !

J'ai chaud... Je vais finir en miettes..

J'ai explosé.

Comme elle... Vous savez c'est de ma faute pour elle. Je le mérite peut-être, c'est ma punition ! Mais où est-elle ? Est-elle au moins encore en vie ?

Ahhhhhhhhh ! Je hurle, il y a comme un étau qui se ressert autour de moi. Je manque une inspiration, puis deux, puis plus rien. Je n'y arrive plus ! Mes poumons cherchent de l'air, en vain.

Noir à nouveau.

La douleur, rien d'autre, elle mord mon esprit, me ronge, me donne l'impression de perdre chaque morceau de mon corps un par un.

Je suis comme un sablier, un sablier de feu. Avant j'étais en haut, tout en haut, ne formant qu'un, mais aujourd'hui mes grains de sable sont en feu, ils glissent et m'échappent, mon corps, mon esprit !

Je me noie... Je veux lâcher prise, la douleur est trop forte ! Mais pourtant, je sais que, si je pars de nouveau, je ne reviendrai plus jamais.

Alors je m'accroche juste pour elle, pour peut-être un jour me faire pardonner, un infime espoir mais un espoir quand même, celui qui m'enpèche de m'envoler.

J'ai mal partout, partout. Je délire je n'ai même plus consience de mon corps ni des gens qui m'entourent.

Je suis dans une prison de feu ! Je n'ai jamais eu si peur de la mort, c'est quand on est devant son portail qu'on en a le plus peur,ce n'est pas en haut d'un pont, ni au fond d'une baignoire, la peur elle te prend quand tu es si proche d'elle que tu peux l'efflerer, c'est quand tu  tu es coincer à quelque centimètre de sa porte. à ce moment-là, tu donnerais tout, tu commetrerais les pires folies tu ferais n' importe quoi pour ne pas frenchir son seuil. Et tout ça, à cause de cette putain de peur !

Reprend ton souffle, inspire, expire, inspire, expire

Je suffoque, je perds le contrôle. Je tombe, tombe, dans un vide sans fin.. Tout est noir, je suis aspirée par ce tourbillon sans fin, la panique vibre dans tout mes membres surgissant par dessus la peur, alors je résiste, j'essaye de remonter le courant, avec toute ma peur, ma douleur et ma colère... Puis je n'en peux plus, je suis à bout de force, le noir m'envahit de tout côtés.

Alors, comme un ultime espoir, je me ratrappe à la dernière lueur, cette petite lucarne, la seule qui me reste. Je l'attrape et me glisse à l'intérieur.

Cette lueur c'est ma mémoire, mes souvenirs enfouis au plus profond de mon être, les plus beaux mais aussi les indésirables, tout ce que je veux oublier.
Je m'enfonce le plus loin possible, attaquer par tous les sentiments qui s'échappent des portes de ma vie, et j'arrive à  la dernière porte. Je  sais ce que je vais trouver derrière.. Mon enfance, et tout ses souvenirs, plein de peur et de colère.

La peur ne m'atteint plus, alors je récupère toute la volonté qu'il me reste et je m'engouffre par cette porte  pour une dernière ballade. Noir... , blanc... Puis le noir...

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant