AFTER THE RAIN (Gruvia)

3, the other girl

Le matin suivant, tout en se tenant fermemant à une barre dans le tramway, Juvia réalisa qu'il n'y avait qu'une seule chose qu'elle n'aimait pas à Magnolia. Et aussi loin qu'elle puisse se souvenir, elle n'avait jamais vraiment aimé ça. La foule. Être entourée, collée de partout était quelque chose que la jeune femme ne supportait vraiment pas – et qu'elle ne supportera jamais. Ce sentiment de malaise procuré par toutes les odeurs ambiantes – et si différentes – émisent par les inconnus qui allaient et venaient dans le wagon, se mélangeaient dans sa tête et lui brûlaient les narines. Non, cela devenait réellement insoutenable pour la bleutée. Heureusement pour elle, le trajet dans ce moyen de transport n'excédait pas les 8 minutes pour arriver jusqu'à la faculté.

Au bout du troisième arrêt, Juvia put enfin sortir du tramway malgré la foule qui s'échappait également du transport. Voir autant d'étudiants se faufiler de part et d'autre entre les individus n'était pas surprenant lorsqu'il n'était pas loin de l'heure à laquelle le premier cours allait commencer. Dans cet amas de personnes, il ne serait pas surprenant d'y retrouver la quasi-totalité de l'amphithéâtre que la femme aux cheveux bleus allait bientôt intégrer.

Au loin, On pouvait apercevoir un bâtiment très important, monopolisant le paysage et nos yeux ne pouvaient se résoudre à regarder autre chose. Même le bord du fleuve, qui bordait l'établissement passait presque inaperçue alors que ce court d'eau faisait tout le charme des bâtiments qui l'entouraient. Lorsqu'elle traversa la route pour s'approcher de son lieu d'étude, Juvia s'arrêta un instant pour regarder l'eau qui s'évertuait vers un point inconnu. Elle irait de ville en ville, sera sans doute polluée mais finira tout de même son chemin en se jetant dans un océan.

Ouvrant la porte battante conduisant à l'amphithéâtre, la bleuté reste bouche bée. Jamais elle ne s'était attendue à ce que la salle – aussi immense pouvait-elle être – puisse être déjà pleine. La panique l'envahit. Comment envisager de rester dans un tel endroit pendant deux heures ? Descendre tout en bas de la salle en passant devant tout le monde semblait être un véritable combat pour la jeune femme.

Et la pluie qui, dehors, s'intensifie.

C'est de sa faute s'il pleut davantage, elle le sait. C'est comme si ses émotions étaient reliées à la pluie. Tout comme elle n'a jamais été heureuse, la pluie l'a toujours suivie. Juvia aurait été soulagée si sa colocataire était là elle aussi. Malheureusement, Erza était plus attirée par la justice que par la psychologie. D'autant plus qu'elle est en deuxième année, il était impossible qu'elle se joigne à elle.

Plus elle y pensait, plus elle hésitait. Cette panique était liée à la foule et à sa propre place au sein de l'amphi. Ne pas savoir où se mettre, jusqu'où avancer était assez stressant. Elle avait toujours eu peur d'être ridicule devant les autres. Mais en scrutant la salle pendant de nombreuses minutes, Juvia repéra une petite place dans un coin de l'amphi et décida de s'y installer. Même au fond, la femme de la pluie pu suivre le cours avec attention.

X

Un sourire naquit sur les lèvres de Juvia lorsqu'elle se retrouva dans la bibliothèque universitaire. Après son premier cours d'introduction à la psychologie, la jeune étudiante avait décidé de potasser un peu, activité excellente pour étudier, faire passer le temps plus vite mais surtout pour se faire toute petite.

Depuis son plus jeune âge, Juvia s'était constamment réfugiée dans les livres, boucliers des moqueries que subissait la jeune femme à cause de sa jolie couleur de cheveux : bleu. Bien qu'elle eût toujours pensé qu'avoir des bonnes notes lui permettrait de se faire accepter par les autres enfants, cela ne fit rien. C'est ainsi qu'elle s'est mise à travailler pour elle, pensant que ses efforts payeront un jour ou l'autre.