Prologue.

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            L'hôtesse de l'air annonce que le vol en direction de Santa Monica va bientôt atterrir.

J'ai la boule au ventre, mes jambes tremblent, ça fait deux ans que je ne l'ai pas revue. Je commence à sérieusement me demander si c'était une bonne idée de venir. Mais une chose est sûre, j'ai hâte de descendre de ce foutu avion et d'aller me dégourdir les jambes, ça fait plus de cinq heures que je suis assise, je ne le supporte plus ! Je ne pensais pas que New York et Santa Monica étaient aussi loin.

Je passe mes mains en dessous de mon T-shirt et touche mes côtes qui sont encore douloureuses, ça va guérir...

-Attachez votre ceinture ! L'avion va atterrir à l'aéroport de Santa Monica, j'espère que vous aurez passé un agréable vol. Annonce l'hôtesse de l'air.

Je n'aime vraiment pas l'avion, mais ce que je déteste encore plus, c'est l'atterrissage ! Je m'agrippe fermement aux accoudoirs et ferme les yeux en essayant de penser à autre chose, en vain...

Je descends de l'avion. Après de longues minutes, je finis par récupérer mon unique valise sur le tapis roulant de l'aéroport. J'essaie de trouver la sortie, mais cet aéroport est immense. Je décide de suivre la foule compacte, ils doivent sûrement se diriger dehors. Arrivée devant l'entrée, je la cherche des yeux. Elle m'a prévenu qu'elle ne serait pas toute seule. Je sais bien que ma mère a refait sa vie et elle a le droit de passer à autre chose, mais ça m'a fait toute de même bizarre. Heureusement qu'elle m'a prévenu à l'avance sinon, je ne sais pas comment j'aurais réagi de l'apprendre à la dernière minute. Ça aurait été assez... Gênant...

Au bout d'une dizaine de minutes, je l'aperçois, une main sur le front à ma recherche. Elle porte une belle robe bleu marine qui descend jusqu'en dessous de ses genoux, ce qui met en valeur sa chevelure brune et ses yeux marron verts dont j'ai hérité. Elle porte aussi des sandales noires. Elle a changé. Je ne reconnais plus la femme que j'ai laissée pour aller vivre avec mon père...

-Olivia, je suis là ! Me dit-elle en balançant ses bras frénétiquement de droite à gauche.

Ma mère crie tellement fort que les gens se retournent pour la regarder de haut en bas. Je cours vers elle, et me fiche des regards posés sur nous. Je l'enlace très fort comme si elle allait disparaître d'un coup. Qu'est-ce qu'elle m'a manqué ! Deux ans d'absence, ce n'est pas rien !

-Tu as fait bon voyage ? Me demande-t-elle.

-Euh... Oui.

-Bien ! Il est temps que je te présente à tout le monde.

Elle se retourne et j'aperçois derrière elle trois silhouettes d'hommes. Le premier, qui doit être mon beau-père, est grand, il a les cheveux châtains et porte une chemise hawaïenne avec un short marron beige et des sandales grises. Il est l'exact opposé de mon père. Le deuxième doit avoir mon âge, il fait une tête de plus que moi, il a l'air plus mature que les gens de son âge, il a des yeux marron clair et ses cheveux sont courts et bruns ; quant au troisième, il est plus petit, il me sourit de toutes ses dents, je lui réponds aussi d'un grand sourire. Il est le portrait de son père, en fait, ils se ressemblent tous les trois, mais à différents âges.

-Alors, voici Jamie, il était impatient de te rencontrer. Me dit-elle en me montrant le petit. Lui, c'est...

-Liam. Interrompt-il.

-Et moi, c'est Peter, ton beau-père !

-Vu que les présentations sont faites, en voiture ! Renchéris ma mère.

-Katherine, je conduis. Dit mon beau-père en s'adressant à ma mère.

-Pas de souci. Lui répond-elle.

La boule de stress qui s'était logée dans ma poitrine quelques heures plus tôt disparaît. Je vais passer de bonnes vacances, ils sont accueillants et ont l'air vraiment gentils. J'ai besoin de me vider la tête. Ce qui s'est passé à New York reste à New York, c'est mieux pour tout le monde...

Un été pour oublierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant