Maudit nerd ! ━ [ KatsuDeku ]

« Épilogue »

P.D.V Izuku.

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J'étais revenu au lycée quelques jours après. Mes articulations au cou sont encore endommagées, mais tout va bien, je peux respirer. J'ai été interdit d'activités sportives pendant tout un semestre. Autrement dit : plus de cours d'héroïsme. Néanmoins, je pouvais y assister si je m'entraînais sans me battre, juste en lançant des balles ou en tapant contre des punching-balls.

La réaction des élèves a été très émouvante. Lorsqu'ils m'ont vu, ils ont été fortement bouleversés et m'ont tous pris délicatement dans leurs bras. Ils prennent tous de mes nouvelles désormais. Parfois, ils me servent à manger à la cantine, voir même me font des petits soins ; c'était certes royal mais je n'en abusais pas.

Mes relations, quant à elles, ont changé.
Ochaco et moi sommes encore amis, mais ne traînons plus ensemble comme avant ; nous restons près de l'autre que s'il y a Tenya. Avant, elle venait me voir tous les matins pour me raconter ses soirées, ses passions et autres sujets que j'admirais particulièrement. Dorénavant, nous ne nous saluons presque plus quand l'autre arrive. Mais le déjeuner se passe toujours dans le fou rire inarrêtable. Rien ne s'est modifié à part le petit détail du matin.
Avec Shoto, nous parlons plus souvent ; il sourit même parfois, cela me rend très joyeux. Il me demande très fréquemment si j'ai besoin d'aide dans les cours ou même pour passer à l'oral. De temps en temps, je me mets avec lui pour les exercices de duo, en anglais ou en histoire-géo. Mais comme il se met généralement avec Momo, je le laisse faire, moi je vais avec d'autres personnes. Il est quand-même satisfait de me voir en forme et toujours prêt à me battre.
Focalisons-nous sur Katsuki maintenant : lui et moi, c'est toujours pareil - si on enlève les coups - hormis un détail : quand il m'insulte, il devient ensuite une crème. Il est mignon avec moi, quand il le veut. Tous les jours, il est agressif au premier abord, mais par la suite, il se transforme en un être tendre et affectueux? Il est attaché à moi - mais ne le dis pas, ce n'est qu'une hypothèse que je me suis faite seul dans mon esprit.

« Hé le nerd, t'es en avance ce matin.

J'étais assis à ma place. Personne n'était présent à part nous. Je souris, heureux d'avoir bien calculé l'heure à laquelle mon supérieur arrive.

--- Je suis venu exprès pour toi, Katchan.
--- P-p-pour moi ? bégaya-t-il. Espèce d'idiot, je vais te ratatiner !

Il fit exploser ses deux mains avant de se jeter sur moi. Il m'attrapa l'uniforme. Effrayé, je me mis à hurler, mais Katsuki étouffa mes vociférations avec une de ses mains brûlantes.

--- Tu peux toujours crier même avec tes cordes vocales abîmées ? Quelle ironie !

Il enleva ses mains et s'installa, les fesses sur mon pupitre en bois. Je le fixai dans les yeux, lui toujours avec le même visage ; blasé. J'admirais ses yeux vermillons. Au bout d'un moment, je perdis toute crédibilité : je me mis à bafouiller des phrases inaudibles et mon corps frémit. L'explosif lâcha un sourire qui me fit presque tomber de ma chaise.

--- K-Katchan, tu-tu as gagné la bataille ! C'est bon ! J-j'ai perdu la bataille de regards !
--- Tu vois que je suis imbattable, le nerd ?
--- Oh oui, tu gagnes dans absolument tout ! Je t'ai toujours admiré pour ça.
--- Moi aussi je t'admire, Deku.

Je ne compris pas et penchai la tête sur le côté pour recevoir une explication. Katsuki posa son coude sur sa cuisse pour appuyer sa tête contre sa main incendiée. Il continua de m'adresser un petit sourire, me faisant trémuler une tantième fois. Par la suite, il mit un peu de temps avant de justifier le pourquoi du comment.

--- Tu m'as suivi pendant des années alors que j'te réduisais en cendres. Mais malgré tout, tu continuais de me vénérer, de m'apprécier et... tu t'attachais à moi. Ce jour-là, quand j'ai vu les dégâts que j't'ai causé dans ce lit d'hôpital, j'ai commencé moi aussi à éprouver de l'attachement envers toi. Alors oui, Deku, je t'admire et j'veux que l'on soit plus que des amis.

Il sourit, prit mes joues avant de rapprocher son visage de moi. Comme les sentiments étaient réciproques, je fermai les yeux et me laissai tenter par la situation, mais les mains bouillantes de Katchan me cramaient limite le visage.

--- AH C'EST CHAUD !!! piaillai-je en me retirant.
--- Hé oh ! J'te déclare ma flamme et toi tu t'plains, je rêve.
--- Drôle de façon de déclarer sa flamme, Katchan...
--- Bah "déclarer sa flamme", moi je ne la déclare pas...

Il me lança un regard noir, presque sadique et psychopathe.

--- J'te la fais ressentir à ma façon, grâce à mes explosions.

Je jouai le jeu.

--- Ah, parce que j'ai fait exploser ton cœur d'amour ? fis-je, d'un air séduisant.
--- Oh enfoiré, j'vais te baiser. »