CHAPITRE 13 : LA CHUTE

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"Les gens ont peur de mourir, mais celui qui n'a pas peur de la mort, dominera le Monde."

Révolution

IZABELLE


J - 0

Les deux semaines passées à essayer d'éviter mon patron, ce sont avérées plutôt complexes.

C'est-à-dire que quand j'arrive le matin, lui est déjà dans son bureau, pour mon plus grand plaisir cependant quand je l'entends se lever, je me dépêche de sortir en prétextant un café (Alors que je déteste cela.). Lors du déjeuner je me hâte de partir manger, en général soit avec Arthur, Klaus ou alors avec les filles quand nos emplois du temps coïncides.
L'organisation du soir s'avère en revanche plus compliqué puisque que Vilanelle vient souvent au bureau et que leurs petits échanges mielleux me donne littéralement une forte envie de gerber. Je tente donc de me distraire avec n'importe quoi : lire des dossiers pour voir ce que je peux corriger, fredonner un chanson dans ma tête, ranger mon bureau...

Comme en ce moment même où ces deux "tourtereaux" sont dans le bureau d'Orphée. J'entends ma grande sœur glousser comme une dinde sûrement face aux compliments que peut lui faire mon patron... Ou pire.

Seigneur enlevez moi cette image de l'esprit !

Quand j'entends la porte de son bureau s'ouvrir, je me dépêche de prendre mes affaires le plus rapidement possible pour foutre le camp en vitesse, c'est cependant sans oublier mon agilité légendaire qui me fait trébucher sur un des coins de mon bureau juste avant que je ne parvienne à sortir mais de grands bras forts me rattrapent fermement la taille juste avant ma collision avec le sol. Ses deux mains qui me tiennent fermement les hanches me procure des brûlures sur chacune de leurs emplacements.

- Regarde ce que tu fait je te pris. Me gronde t-il.

- Désolée, je n'ai pas fait attention. Je me justifie agacée.

Je me dégage rapidement mais à mon plus grand désarroi de son emprise laissant le feu sur mes hanches se refroidir instantanément, laissant un vide et une frustration en moi immense. Me jugeant de son regard dur et froid qui me glace sur place.

Il se retourne vers Vilanelle, toujours avec son air agacé collé sur sa sale gueule d'ange, saisit le visage de ma sœur et lui dépose un léger et pudique baisé sur ses lèvres rouges carmins.

Je sens l'amertume appuyer et se faire lourde dans ma cage thoracique. Je n'ai qu'une seule envie, partir me terrer loin dans les fin fond de mon pays natal.

- À tout à l'heure à la maison Izabelle. Me salue Vilanelle avant de sortir.

- À tout à l'heure. Je lui réponds un faux sourire amical au visage, alors que la porte du bureau claque sur la fin de ma phrase.

M'apprêtant imiter ma jolie grande sœur, la porte de sortie me fait de la lèche cependant la dure voix d'Orphée me coupe dans mon élan.

- Izabelle, je dois te parler.

Je lève discrètement les yeux au ciel et souffle d'agacement, si il y a bien une seule chose que je ne souhaite pas c'est de discuter avec lui.

Je me tourne vers Orphée avec un faux sourire cordiale et aimable sur le visage, le même qu'il y a vingt secondes.

- Oui ?

- Que t'arrive t-il en ce moment ? Il me demande les sourcils froncés.

- Rien du tout, pourquoi cette question ? Je demande interloquée avec un faux sourire cordiale qui m'arrache les lèvres une fois de plus.

TROP jeune : Le Fruit DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant