•• Chapitre 17 ••

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• Sofia •
Les doigts d'Antoine entrelacés dans les miens, je ne pouvais détacher mon regard du sien. C'était la première fois que je ressentais quelque chose d'aussi fort en regardant quelqu'un.
- Qu'est-ce qui ce passe entre nous maintenant ? m'a demandé Antoine d'un air timide, les joues légèrement rosies.
- Et bien maintenant, soit tu assume pleinement ton baiser, et ça voudrait dire qu'on est ensemble, soit tu fais preuve de lâcheté et d'égoïsme en faisant comme si de rien était et on reprend le cours normal de nos vies. Personnellement j'opterais pour la première solution mais bon c'est toi qui vois ...
J'ai débité ces paroles à une vitesse folle. J'étais très stressée, de par la réponse qu'il allait donner et à la fois mal à l'aise parce que je ne savais pas comment me comporter après ce baiser. C'était très étrange cette sensation. J'avais à la fois terriblement peur de mes actes mais j'étais tellement bien à côté de lui.
- Et bien c'est aussi à la première option que je pensais, me répondit-il en souriant. Je te raccompagne chez toi ?
Et cette fois ci, c'est moi qui ai souris en acquiesçant.

Arrivés devant chez moi, je me suis retournée vers Antoine qui m'a attiré près de lui. Il a déposer ses mains sur mes hanches comme si elle étaient en porcelaine. Son regard est passé de mes yeux à mes lèvres, s'y attardant une seconde de trop puis il vient déposer ses lèvres sur les miennes, comme s'il ne voulait plus me lâcher. Mon cœur tambourinais tellement fort dans ma poitrine que je me demande comment Antoine à fait pour ne pas l'entendre.

Lorsque je referme la porte derrière moi, l'agitation habituelle de la maison me fait presque du bien. Je monte directement dans ma chambre après avoir embrassé mes parents. Je m'écroule sur mon lit, en fixant le plafond. Après quelques secondes seulement, je sent mon portable vibrer au fond de ma poche. Un sourire s'étale sur mon visage lorsque je vois que c'est le nom d'Antoine qui s'affiche.
" C'est dingue, ça ne fait que deux minutes que tu es rentrée et tu me manque déjà ... "
Je fond. Je fond comme une guimauve devant un feu de camp en été et je me rend compte que moi aussi, je ne voudrais être nulle part ailleurs que dans ses bras. Et c'est pour cela que je lui répond qu'il me manque aussi.

- A table !
Ma mère nous appelle du bas de l'escalier pour manger. Je descend alors et retrouve Alex dans la cuisine que je n'avais pas entendu arriver. Je lui saute dans les bras.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Merci pour l'accueil petite sœur. On t'as jamais appris à être sympas dans ta jeunesse ? m'a-t-il répondu en riant.
- Tu sais bien que c'est pas ce que je voulais dire, c'est étonnant de te voir en pleine semaine à la maison.
- Oui je sais ... Sarah est en séminaire à Toulouse toute la semaine et j'avais plus rien à manger alors ....
Il s'est rapproché de mon oreille pour venir y chuchoter " je suis venu quémander à manger ici ! "
- Aller à table les enfants, ça va être froid sinon.
Ma mère avait préparé un filet mignon avec une sauce au sirop d'érable et des haricots verts ( mon plat préféré ! ). Mais je n'ai rien pu avaler. J'avais l'estomac complètement nouée et je n'ai que joué avec les haricots au fond de mon assiette pendant que tout le monde discutais gaiement de sa journée. Nous avons passé plus de temps que d'habitude à table comme Alex était là. En fin de repas je n'ai pas pris ma tasse de thé du soir.
- Je monte dans ma chambre, j'ai encore des devoirs à faire. Bonne nuit tout le monde.
Alors que je montais l'escalier, je vis qu'Alex me suivais.

- Tout va bien ? m'a demandé Alex en refermant la porte de ma chambre derrière lui.
- Oui bien sur que tout va bien. Pourquoi tu me demandes ça ?
- Parce que ... J'ai bien vu tu sais.. Que tu n'as rien avalé ce soir. Je sais que ça a été très dur pour toi quand Rose est partie et c'est à partir de là que tu as commencé à ne plus rien manger. Je ne voudrais pas que ça recommence tu comprends ?
Alex replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et tente de me sourire mais je vois bien l'inquiétude dans ses yeux.
- Je te promet que tout va bien Alex. Tout va même très bien.
- Alors pourquoi tu n'as pas mangé ce soir ? Tu veux bien me le dire ? Parce que je m'inquiète réellement pour toi tu sais. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.
J'inspire profondément avant de lui dire pour Antoine. Je sais que ce sera la seule chose qui pourra le rassurer.
- Je vais très bien, je suis seulement ... Amoureuse... C'est tout, c'est rien de grave !
Je vois un pois s'échapper des épaules d'Alex tandis qui ferme les yeux et qu'il me serre contre lui.
- Ce n'est que ça alors ? Tu me le jure ? me dit-il en me regardant dans les yeux.
- Je te jure que ce n'est que ça Alex. Tout va bien pour moi tu vois.
- C'est de qui alors ? m'a-t-il demandé avec un sourire malicieux.
C'est alors que je me suis sentie rougir de la tête aux pieds.
- C'est ... Eu... Ça je ...
Je n'arrivais plus à faire une seule phrase.
- D'accord d'accord, me dit Alex en riant, ça on est peu être pas obligé d'en parler aujourd'hui. Je vais partir d'ailleurs, j'ai un peu de boulot à finir chez moi pour demain.
Il m'a embrassé sur la joue est il est sortit de ma chambre en me gratifiant d'un joli surnom à la Alex. J'ai ensuite ouvert mon cahier d'histoire pour finir les devoirs que j'avais pour le lendemain et je me suis couchée.

Le lendemain en me réveillant, j'ai allumé mon portable persuadée d'avoir un message d'Antoine. Mais non. Rien du tout. Je me suis alors levée et préparée pour aller au lycée.

Lorsque je suis arrivée, Emma n'étais pas là. Je voulais lui parler d'Antoine. Elle est arrivée et la première chose qu'elle m'a demandée était :
- Alors, vous vous êtes réconciliés avec Antoine ?
- Bonjour à toi aussi ! Et si tu veux vraiment savoir on peut dire que ...
- Sofia je peux te parler une minute ?
Antoine est arrivé derrière moi et un instant le son de sa voix m'a fait l'effet d'un frisson. Mais quand je me suis retournée j'ai vue qu'il ne souriait pas du tout, au contraire, il avait un air froid presque de mauvaise humeur.
- Eu .. Oui si tu veux, lui-ai-je répondu d'un ton hésitant. Excuse moi Emma, je reviens tout de suite...
- Pas de soucis, je vais aller dire bonjour aux filles, prend ton temps !
J'ai alors suivi Antoine, qui marchait d'un pas décidé dans un couloir du hall.
- Ecoute pour hier ... J'ai bien réfléchi et ...
Je sentais déjà mon cœur me lâcher. Je m'attendais maintenant à ce qu'il me dise qu'en fait il s'était trompé et qu'il valait mieux qu'on oublie. Je sentais déjà les larmes me monter aux yeux. Mais son visage c'est tout à coup adoucit et son sourire, son magnifique sourire a repris sa place.
- Je pense que j'ai pris la bonne décision, ce que je veux c'est être avec toi.
Je me suis sentie recommencer à respirer.
- Espèce d'idiot ! ai-je lâché d'un ton sec.
- Tu m'en veux ?
Il faisait maintenant une moue qui le rendait à mes yeux irrésistible.
- Oui je t'en veux, beaucoup même !
Il s'approcha alors de moi et m'a embrassé dans le coup en remontant sur mon menton, ma joue et enfin il m'a vraiment embrassé, laissant le feu exploser dans mon cœur.
- Et maintenant, me murmure-t-il en se détachant de mes lèvres, est-ce que tu m'en veux toujours ?
- Peut être encore un peu oui.
Je sens son souffle sur ma peau alors que ses lèvres rencontrent une nouvelle fois les miennes. Et je ne veux plus bouger, je veux rester là sous ses baisers.

Et c'est cette image que je garde en tête le reste de la matinée même quand notre professeur principal à fait irruption pour nous parler des collectes organisées pas le lycée.
- C'est pourquoi en ce troisième jour de décembre, je vous demanderais de ramener, si vous le voulez, le plus rapidement possible....
Troisième jour de décembre. Déjà.
Lorsque je suis sortie de cours à midi, Antoine m'attendait dans le couloir. Il me tendis la main, que je pris dans la mienne, pour aller retrouver Emma et Alban à la cantine du lycée.

Le 24 décembre j'ai passé la barre des 1k vues, pour certains c'est peut être pas grand chose mais pour moi c'est énorme, alors merci à tous ceux qui y ont contribué :).

Des questions à me poser ?
Merci.
Love.

Parce que la solitude rend fou...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant