La culture du cliché

La jeune héroïne n°2

Si vous êtes partis sur la jeune fille fragile/timide/toujours sauvée par son prince charmant, vous allez être servis.

- C'est ce genre de personnage que j'ai envie de gifler dans une histoire juste pour lui faire comprendre que nous vivons dans un Univers en expansion, qu'un jour la Voie Lactée va fusionner avec Andromède, que l'espèce humaine va disparaître et que le monde actuellement souffre de la guerre, de la corruption, de la famine, de la pollution, de la dépression alors qu'elle pleurniche parce que tout le monde est trop méchant avec elle. Snif snif, pauvre chou.

- Elle pleure en permanence mais ne dit rien, se soumet à sa condition jusqu'à ce que le hasard du scénario la jette dans les bras d'un beau garçon/homme plus débrouillard qu'elle, plus riche et plus intelligent (selon la logique de l'histoire) qui forcément la rend heureuse. Si "le Deuxième Sexe" de Simone de Beauvoir était une personne, elle descendrait du ciel en frappant la terre et la pointerait du doigt en criant "Shame ! Shame !" (lisez le livre en question ou allez sur Wikipédia, vous comprendrez mieux).

- Les histoires qui tournent toujours toute l'intrigue autour de l'amoureux : NON. Les histoires d'amour, c'est cool, mais encore, un contexte à l'arrière est toujours le bienvenu. Est-ce que, par exemple, Harry Potter (de la saga du même nom) pense en permanence à Ginny ? Ophélie (de "La Passe-Miroir") pense en permanence à Thorn ? Il n'y a rien de plus pénible que de lire une histoire, de type fantasy ou policier, où on a l'impression d'être tombé sur une romance plongée dans un slime rose à paillettes qui colle et qui pue.

- Elle est timide mais au bout d'une semaine elle lance des répliques cinglantes. Euh... non. Le charisme ne se gagne pas en une courte période de temps. Ça se travaille.

- Elle se maquille "un petit peu" mais la description dit l'inverse : "Juste du rouge, du fard à paupière et du mascara, tout ça en un teint naturel !". C'est légèrement antithétique non ? Oh là, plus de trois syllabes, je l'ai perdue. (Alex Ramires)

Je sèche un peu pour ce chapitre-là, pourtant je sais qu'il existe d'autres clichés insupportables concernant la jeune héroïne. N'hésitez pas à me dire en commentaire lesquels !