Lucky I got what I want, Jungle
À mon réveille, Emerik n'est plus là. En même temps, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit resté, mais une partie de moi aurait aimé qu'il se trouve devant moi à ce moment précis.
Je me lève et commence ma routine matinale. Après une demi-heure je suis prête à commencer ma journée. Je sors de ma chambre et marche dans le couloir.
Depuis que je me suis levée, je pense sans arrêt aux événements d'hier. Plus précisément à l'acte que Loïc à essayé de poser, et c'est pourquoi depuis le début de la journée j'ai le goût d'aller jogger dans les rues endormies de Montréal, pour essayer de penser à autre chose. Malheureusement pour moi, j'ai encore une interdiction de sortir. Je me résigne à aller courir sur un tapis roulant dans la salle de sport.
Après avoir descendue trois étages, changer deux fois de pavillons et marcher pendant 10 minutes, j'arrive enfin dans le gym de l'hôpital.
J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et met de la musique entraînante. J'embarque sur un tapis roulant et le met en marche. Je me met à courir à un rythme constant qui ne m'essouffle pas trop.
Ce qui est agréable de la salle de sport, c'est que ses murs sont entièrement fait de verre. Donc, quand je regarde face à moi je peux voir la ville dans sa pleine activité. Les usines crachent de la fumée blanche qui se disperse peu à peu dans l'aire. Les piétons sont habillés de manteaux propres et se rendent,sans doute pour la plus part, au travail. La ville se recouvre, lentement mais sûrement, d'un épais tapis blanc. De gros flocons tombent légèrement du ciel. Je rêve de pouvoir tendre le bras et d'en attraper un entre mes longs doigts avant de le regarder fondre à cause de ma chaleur corporelle. Mais malheureusement je n'ai pas le droit de sortir de l'hôpital. Je continue mon analyse de l'île quand j'aperçois un jeune homme marcher résolument vers l'entrée de l'hôpital. Juste en regardant sa manière de marcher je suis capable de dire qu'il s'agit de mon fidèle blondinet.
Je continue de courir pendant une bonne trentaine de minutes avant de finalement ralentir le rythme de mon tapis roulant. Je marche lentement sur le tapis qui déroule sous mes pieds avant de prendre ma bouteille d'eau qui se trouve dans le porte goblet de l'engin. Je bois en m'en couper le souffle.
Je repose ma bouteille d'eau, maintenant à moitié vide, dans le porte goblet, fais le tour de la pièce des yeux pour m'apercevoir qu'elle est vide de monde. Je reporte mon regard sur la ville qui est recouverte de nuages gris et commence à sprinter pendant 1 minutes.
Les dernières secondes sont clairement les pires. Je n'ai plus de souffle et j'ai les jambes en compote mais je refuse d'abandonner si près du but.
Je compte mentalement les secondes restantes dans ma tête: 5...4...3...2...1...0. Je regarde mon téléphone qui lui aussi compte les secondes. Mais on dirait que son rythme est un tantinet lent comparément au mien. J'ai compté 5 secondes pendant qu'il en a compté 1.
Je ris de moi même comme je suis épuisée, je ne suis même plus capable de compter comme il se doit. J'ai compté beaucoup trop vite dans le but d'apaiser mes souffrance. Ce qui m'exaspère et m'amuse en même temps.
La sonnerie de mon téléphone cellulaire retentit ce qui m'indique que j'ai fini ma minute de sprint. Je descends du tapis roulant et me couche sur le sol frais du gym. Je m'étire convenablement les jambes pour que je ne sois pas raquée dans les prochains jours. Même si au fond je sais que même si je m'étire je ressentirai les répercussions de ma course dans les prochains jours.
Après quelques minutes passée en étoile au sol, je décide de me lever et d'aller me laver dans les douches du gym.
Une fois décrassée je me rend à ma chambre où je peux enfin changer de vêtements. Je m'habille à d'un jean et d'un t-shirt rien qui sort de l'ordinaire.
Je me dis qu'après une séance de course comme celle-ci, j'ai le droit de me détendre un peu. Je me dirige donc, vers ma bibliothèque qui se tient à côté de mon lit. Je prend le premier livre qui me tombe sous la main. Je m'assois dans un fauteuil dos à la vitre qui me sépare de l'extérieur. Je me recouvre d'une couverture bien douce et commence ma lecture. Grâce à la lumière naturel qui me vient de l'extérieur, les lettres m'apparaissent clairement sur le papier blanc.
Le livre que je lis est un de mes préférés. C'est l'histoire d'une fille du roy qui s'en vient en Nouvelle-France et qui marie un complet inconnu qui se révèle au début farouche mais qui devient au fur et à mesure gentil et aimable. Et c'est de qui la fille du roy deviendra amoureuse. Même si j'ai lu se livre à mainte et mainte reprises j'apprécie toujours autant l'œuvre littéraire que constitue ce livre.
Malheureusement je n'arrive pas à me concentrer sur ma lecture. Ça fait déjà une demi-heure que je lis et je dois avoir lu au maximum 5 pages des quelles je ai rien retenue. Tout ça parce que ma course de ce matin n'a pas réussi à m'enlever Loïc de la tête. Il ne m'a rien fait et pourtant je n'arrive pas à passer par dessus.
Je décide de fermer mon livre vu que ça ne sert à rien de lire. Je le replace à sa place dans ma bibliothèque et m'assois sur mon lit. Je regarde l'heure sur ma montre et vois qu'il est 9:45. Mon ventre se met à gronder et j'appelle ma nourriture par l'intermédiaire du bouton sur ma table de chevet.
J'allume la télé qui se trouve dans le coin de ma chambre, accroché au mur. Je tombe sur un film qui débute, Pee-Wee, un film de hockey québécois. Je suis contente, parce que j'aime bien ce film et il va me faire changer les idées.
Quand ma nourriture arrive, je vais la chercher et emmène le plateau dans mon lit d'où je regarde mon film.
Quand je fini mon déjeuner, je place le plateau vide sur mon étagère et me réinstalle dans mon lit. Et regarde mon film de hockey préféré. Je fini par m'endormir après quelques dizaines de minutes.
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Heureuse malgré tout (en pause)
RomansaJ'ai le cancer et je dois rester à l'hôpital. J'ai 17 ans et mon cancer dégénère vite. Les médecins savent que je vais mourir d'ici trois mois et ils me maintiennent quand même à l'hôpital. Mais quel entêtement! Vous savez que je vais mourir, laisse...