S'il savait combien je l'aime.
S'il savait combien je le désire.
S'il savait comment je me cache pour l'observer.
Cela fait maintenant plus de cinq ans que nous sommes amis. De cette amitié, j'ai vécu des expériences non des moindres des choses que je veux partager avec vous. Le bonheur réside souvent dans le partage. Dans nos différents quartiers, cités, tout aussi dans notre entourage il existe cet hétéro qui nous fait rêver. Marcellin est cet hétéro qui peuple mes rêves, qui allume la flamme de mon être. En effet, nous nous sommes rencontré pendant un jour de la semaine, Marcellin venait d'arriver au quartier. Un peu extraverti il n'a pas eu du mal à se faire des amis. Les jeunes de mon quartier jouaient au basket et comme j'aime bien ce sport, je venais souvent regarder, faut dire que je suis mauvais joueur. Pendant le match, je découvre ce nouveau joueur vraiment beau. Durant tout le match, j'étais focus sur ce dernier, dès que je le voyais mon coeur battait la chamade. Marcellin avait un petit truc qui me fascinait en plus, il etait très talentueux, intelligent, beau,patient et doux. Il a un sourire magnifique et éclatant avec un regard énigmatique qui jette l'émoi au sein de l'agent féminine.
Après le match, j'ai décidé de tout faire pour être son ami, ce que je fais car j'ai pour devise:"à défaut d'avoir la canette, on s'adapte au sachet " Autrement dit, même si je ne gagne pas son amour, je peux me contenter de son amitié. Ce fut le début d'une histoire passionnante.
Marcellin était en deuxième année et moi, en terminale. Les jours passaient et on se rapprochait d'avantage, il venait me rendre visite souvent lorsqu'il avait du temps et moi aussi, nous passions toute la journée ensemble. J'étais heureux car je me sentais bien avec lui. Nous faisions tout ensemble ;sortie, dîner, sport et voyage. Je l'admirais et je ne pouvais pas me passer de lui, il etait la lumière et moi l'ombre. Comme vous le savez si bien, l'ombre ne peux rien sans la lumière, nous étions inséparables. Quand tu aimes une personne, tu lui accorde ton temps. Marcellin était là pour moi à chaque moment de ma vie. Il est le genre de mec que toutes les filles veulent avoir, il est sympathique et il a de la conversation. Les filles étaient folles de lui. Chaque jour il avait une histoire à me raconter à propos de ces filles. Je l'ecoutais passionnément, et plus je l'ecoutais, plus je m'attachais à lui. Je ne supportais pas le voir en compagnie d'une autre personne si ce n'est moi.
Je me souviens très bien qu'un jour j'ai été confronté à une scène que je n'arrive pas à digérer jusqu'aujourd'hui. Ce jour là je ne m'attendais pas à la question que m'avait posé Marcellin. Il était venu me chercher à mon collège pour qu'on rentre ensemble. Sur le chemin,Marcellin me semblait soucieux . Il me regardait et quand nos regards se croisaient,il détournait aussi vite son regard du mien. On marchait quand il m'a dit :" Je peux te poser une question ?" Oui , je t'écoute. Il m'a fixé pendant un moment puis:" Non,c'est rien ne fais pas attention, continuons. "
Je sentais qu'il voulait me dire quelque chose qu'il n'osait pas, mais de quoi s'agissait -il? Aucune idée. Il m'a accompagné chez moi puis est rentré chez lui. Le soir,je regardais les infos quand Marcellin m'a écrit. Il voulait que je le retrouve pour qu'on ai une discussion, d'après lui, il avait une question à me poser. Je me suis donc rendu chez lui. Nous étions assis. Marcellin ne parlait pas. J'étais le seul à aborder les sujets, lui ne faisait que rire,puis est arrivé un moment où personne ne parlait. Je lui est donc demandé la raison pour laquelle il m'avait fait venir et il est resté muet. Il ne disait plus rien. J'étais anxieux, je ne savais pas ce qui ce passait.
- puisque tu ne veux rien me dire, je vais rentrer. Tu m'as fait rater les infos pour rien.
Je m'apprêtais à rentrer quant il m'a saisi la main et a dit:" je voudrais que tu sois sincère avec moi car la question que je veux te poser est très gauche. Tu vas peut être me trouver idiot mais je suis curieux et j'ai vraiment envie de savoir si tu éprouve des sentiments en mon égard. "- D'où sors tu cette question ? C'est totalement ridicule !
Ce soir là, je n'étais pas du tout surpris car je savais qu'il allait finir par s'en douter mais je ne pouvais lui avouer que ce qu'il disait était vrai. Donc j'ai préféré lui mentir pour préserver notre relation. Il s'est donc excusé car il avait écouté des propos de mauvaises personnes. Je ne l'envoulais pas car c'était la vérité donc dorénavant je ferai attention.
Marcellin avait une petite amie. Je l'ai appris lorsqu'il m'a invité un samedi soir dans à Blockoss,un espace populaire de la commune de cocody. Il était en compagnie de cette fille et il nous a présenté. J'étais profondément blessé car il m'avait caché cela. À chaque fois que je lui posais la question sur sa vie de couple il changeait de sujet. Je me suis peut-être dit qu'il était gauche. Mes doutes n'étaient pas fondé, voilà qu'il a une copine qui occupe sa vie sentimentale. J'étais jaloux, alors j'ai pris mes distances. Il ne me voyait plus au quartier. Je me faisais rare. Je ne l'attendait plus pour rentrer à la maison. Pourquoi l'attendrais-je vu qu'il a une nouvelle compagne. Je refusais de répondre à ses appels et messages. Faut admettre aussi que j'étais triste de ne pas lui parler, je ne supportais plus son absence. Ne pouvant plus résister je pris son dernier appel. Il m'expliqua les raisons pour lesquelles il ne m'a pas informé de sa relation et s'excusa pour son erreur. Je lui ai donc pardonné parce qu'il commençait à me manquer.Une nuit,nous avons parlé de tout et de rien jusqu'au petit matin,Pendant qu'il me parlait j'avais constaté que je m'excitais sans cesse, je m'imaginais même à la place de ces filles afin de lui avouer ma flamme mais je me retenais ne sachant quelle sera sa réaction, aussi, j'avais peur de le perdre. Ses lèvres de couleur marron et ses pectoraux ne me laissaient pas indifférent. Sa corpulence me rendait fou,j'étais de plus en plus amoureux. À son insu je l'aimais, j'avais envie de lui mais comment m'y prendre? Je ne savais pas d'autant plus que j'avais moi même du mal à accepter mon orientation sexuelle. Je faisais des crises de jalousies un peu bête quand j'y pense, faut rigoler! Je connaissais sa vie car j'étais son confident par excellence. Quand j'apprenais qu'il avait raconté une histoire qu'il m'avait confié à un autre je devenais furieux.
Un week-end, j'étais avec Marcellin quant Danielle, sa petite amie arriva. Nous discutions lorsqu'elle s'est avancé vers lui et donner un baisé. Je mourrais de jalousie,je n'en pouvais plus de les voir ensemble,je ne voulais surtout pas sentir la présence de cette fille. Elle me rendait malade. Elle se tenait devant moi,me tendant la main faisant mine de me saluer. Je l'ai regardé pendant un moment, elle m'enervait. Je voulais la tuer. Pour ôter tout soupçon vis à vis de moi car je ne voulais pas lui serrer la main j'ai dit que j'avais épluché des oignons. Marcellin me regardait, il était trop curieux, j'ai donc détourné mon regard du sien. Je n'arrivais pas à supporter la présence de cette pimbeche, j'ai donc pris congé et je suis rentré chez moi. Le lendemain il était chez moi et nous parlions toute la journée. J'avais vraiment aimé ce jour. Il m'a même offert une montre en argent. Marcellin était très tactile,il ne savait pas encore que j'étais amoureux de lui donc il se permettait de me dire comme on le dit souvent entre potes" tu est trop fan de moi,toi." S'il savait. Il arrivait des fois où il me surprenait en me faisant une bise dans le cou,ce qui me faisais croire qu'il était peut-être aussi de la communauté LGBT mais quand je pensais à toutes ses filles dont il me parlait, je me disais que c'est peut-être moi qui rêvait. Et youssoupha avait bien raison " on ne voit pas les choses telles qu'elles sont, on voit les choses telles que nous sommes." Et bien,je ne savais ce que j'étais devenu. Qui suis-je au juste, un homme? un vrai? Un hommo? Aucune idée...