Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 11 : en plein dans la mouille !

Depuis que Jean avait formulé sa demande au professeur Lupin, tous les vendredis, la deuxième partie du cours était consacrée à la pratique du sortilège du Patronus, au moins jusque Noël.

— Nous ne pourrons pas faire cela toute l'année, il y a tout de même un programme à suivre, mais quelque séances d'entraînement vous mettrons en confiance. N'hésitez pas à pratiquer en dehors des heures des cours, entre vous.

— C'est très frustrant, souffla Jane à Rosie et Jean. Pourquoi vous réussissez à sortir quelque chose et pas moi ?

— Jeannot ne compare pas, c'est un sort difficile. En plus tu es tristounette depuis quelques jours, alors je pense que c'est plus difficile pour toi de sortir un patronus.

— Mais je ne suis presque jamais triste, se plaignit-elle.

— Mais ça arrive à tout le monde, ça ira mieux quand tu auras passé le week-end à te goinfrer de sucreries dans ton lit, assura Rosie.

Jane soupira bruyamment puis s'affala sur une chaise contre le mur en observant ses camarades qui persistaient. Le professeur Lupin s'assit sur la chaise à côté de la sienne.

— Mlle Freezle, vous devriez essayer encore.

— Non, je ne pense pas. Rosie m'affirme que si je n'arrive à rien c'est parce que je suis un peu triste en ce moment, et que c'est difficile pour moi de me rappeler un beau souvenir.

— Vous êtes triste ?

— Un peu oui. Depuis... Halloween.

Le professeur Lupin poussa un long soupir et posa ses coudes sur ses genoux en joignant ses mains.

— Je suis vraiment désolé.

— Je sais, vous l'avez déjà dit mercredi. Et je n'ai pas oublié. Et vous étiez plutôt convaincant, dit-elle avec un demi-sourire.

— Ah oui, lança-t-il curieux.

— Oui. Peut-être que vous aurez encore l'occasion de m'entendre me plaindre la prochaine fois qu'une greluche retournera le cerveau de Jean. Ou de Rosie, d'ailleurs.

Le professeur Lupin esquissa un petit sourire.

— Avec joie.

Jane se mordilla la lèvre. Elle était contente, soulagée d'avoir fait la paix avec son professeur. Elle préférait de loin pouvoir le regarder sans gêne plutôt que de s'appliquer à l'ignorer. La cloche sonna, et les élèves rangèrent leurs affaires avant de quitter la salle.

Jane, Jean et Rosie passèrent le samedi à la bibliothèque. Jane devait bien se l'avouer : leurs professeurs les avaient surchargés de travail, et elle ne pouvait plus retarder l'échéance. Alors elle avait rempli son sac de tous les livres qu'elle possédait et de nombreux rouleaux de parchemins, et avait suivi ses amis en traînant les pieds. Ils s'installèrent non loin d'Hermione, qui était totalement cachée par des piles de livres et qui semblait prête à s'arracher les cheveux à la moindre complication. Jane en eut un frisson glacé dans le dos. Après de nombreuses heures à travailler, seulement entrecoupées d'une demi-heure de pause déjeuner, les trois amis sortirent enfin de la bibliothèque. Il était dix-huit heures.