Prologue

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Habib Seye

Détresse ! Habille de la peur et de l'inquiétude !
Tout semblait noir ,âcre ,le jour semblait comme un ténèbre dans lequel je virevoltais !

j'avais les idées hétéroclites. Je redoutais qu'une terrible nouvelle ne s'abatte sur nous.

Que devais je faire de plus ?
Je suis resté sans nouvelle depuis bien des jours. Pourquoi était- elle partie ?

Khadija, ma femme, la mère de mes enfants, celle que j'ai juré de protéger, nous a été enlevé . Il n'y avait pas d'autres explications.  Cela faisait plusieurs semaines qu'on avait aucune nouvelle d'elle.

Je me sentais mal. Encore j'ignorais si c'était de l'inquiétude, ou bien de la culpabilité ? Du dégoût, nul doute cela ne pouvait être que ça !
Rien de tel ne serait arriver si je l'avais laissé partir à temps. Ça était une erreur de croire que tout s'arrangerait avec le temps.

La farce, qu'a été ce mariage m'aura tout coûté finalement. Ça me désole, à croire qu'on faisait rêver plus d'un ; le stéréotype du couple à la couverture de tous les magasines, une supercherie. J'ai beau m'efforcer de l'aimer, même après six années de mariages, je lui portais ce même regard hélas impassible. Elle le savais ! Elle l'avait toujours su et ce malgré, elle est restée auprès de moi toutes ses années. L'idée de croire qu'elle nous ait abandonné me paraissais absurde.

J'étais au bureau et j'attendais d'avoir de ses nouvelles, les recherches se poursuivait  du côté de la police.

À un certain moment je n'en pouvais plus d'attendre. Je m'apprêtais à faire ma ronde, quand Sofia ,ma secrétaire venait de m'annoncer l'arrivée de l'inspecteur chargé des recherches , et qui attendait à l'entrée . J'ai quitté mon poste pour aller à sa rencontre dans les couloirs.

— Ma femme a été retrouvée ?

— Ça suffit, arrêtez donc ce petit jeu. Vous n'êtes qu'un sale type disait l'inspecteur tout remonté.

— Je vous demande pardon ? Soit vous m'expliquez ce qui se passe sans éprouver le besoin de piétiner mon amour propre , soit je vous mets dehors tout bonnement.

— le corps de Khadija a été repêché ce matin dans un ravin.

C'était terrible!
Cela semblait irréel. Mais comment ? Et qui aurait pu faire une chose pareille, ou étais-ce un suicide ? Ma femme ? Ceci ne pouvait être vrai. Je ne voulais pas y croire.

— Vous croyez que ce petit numéro de mari abattu, vous évitera la prison. L'assassin que vous êtes, vous finirez en taule rajoutait l'inspecteur.

Entre le choc émotionnel et les accusations de cet homme qui me menaçais  du regard, il fallait que quelque chose sorte seulement j'étais comme pétrifié, mon corps refusait de m'obéir.
Comment osait-t- il m'accuser d'une telle chose ?

— Mais regardez-le.

Je n'ai pas manqué de lui faire comprendre à la minute qui suit que je ne voulais plus entendre un mot de plus.

— Qu'est ce qui vous passe par la tête enfin ? À moins que vous n'ayez une preuve de ce que vous avancez je vous demanderez bien de quitter mes bureaux inspecteur.

Soudainement il m'a plaqué au sol et m'a mis les menottes. Deux de ceux qui l'attendaient dehors ont fait éruption, et se sont pas gêné de m'arrêter en me tenant le bras d'un côté chacun.

— Mame Habiboulahi Seye , vous êtes en État d'arrestation pour homicide.

Je n'ai même pas eu droit à des explications, tout s'est passé si vite. Je me suis retrouvé dans une cellule, au moins une demie heure après. Il aura fallu que je fasse du bruit, pour que l'inspecteur en chef daigne m'expliquer ce qui se passe.

— J'ai droit à des explications. Je ne devrais pas être ici.

— Mr Seye, On a retrouvé vos empreintes sur la victime, décédée il y'a 3 semaines d'après le rapport du légiste.

— ...

— D'après le rapport de police, la dernière fois qu'on l'a aperçu elle était avec vous dans une chambre d'hôtel.

— Écoutez, on s'est parlé à peine et je suis reparti. Consultez les dispositifs de sécurité, de l'hôtel. Vous verrez bien qu'il ne s'est rien passé.

— Khadija voulez sauver son mariage, elle s'est même refuser de signer les papiers du divorce. Vous avez vu en elle une menace, vu que vous comptiez vous remettre avec votre ex-fiancée et vous l'avez froidement assassinée et traînée son corps dans une valise.

Sans le faire vraiment exprès, j'ai laissé un rire s'échapper . Jusqu'à un moment, je croyais que c'était une farce, seulement il dégageait un air sérieux qui faisait froid dans le dos.

— Té si sen déug gen nek ni ( et vous croyez que c'est vrai en plus? ) Vous n'allez quand même pas faire gober une telle histoire à un juge? C'est ridule, enfin. Je tenais à ma femme!

— Toutes fois vous avez le droit de garder le silence.

L'inspecteur en chef a prit congé et m'a laissé en planque. Je suis resté encore des heures et des heures cloîtré dans une cellule. Il m'a été refusé de payer même une caution.

Je ne sais comment mais l'information relatif à mon arrestation a fuité. Pour ce que j'en sais , on parlait de moi partout sur sur internet , les chaînes de télé , la une des journaux .J'étais au centre de l'actualité, et tous semblaient croire que j'étais cet assassin que la police voulait bien leur faire croire. J'ai vu mon monde s'écrouler le temps d'un instant.

5 ans plus tard.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant